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Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

"Ce n’est pas de la tourismophobie, c’est de l’anticapitalisme"

« Mort au tourisme ». À San Sebastian, au Pays-Basque espagnol, la « tourismophobie » s’affiche sur les murs du centre-ville. Mardi, une manifestation est organisée pour dénoncer le tourisme de masse dans la commune, où se pressent chaque année 2 millions de visiteurs, soit deux fois plus qu’il y a cinq ans. Un refrain déjà entendu à Barcelone, Venise ou Palma de Majorque.

 

 

Car pour la plupart des résidents, le problème n’est pas en soi l’arrivée des touristes, mais plutôt ses conséquences. Dans les villes très touristiques, les habitants se plaignent du manque de place pour se garer ou du comportement des fêtards alcoolisés qui urinent en pleine rue. Mais il déplorent surtout le prix des appartements qui ont explosé à cause des plateformes de location comme Airbnb. Alors les centres-villes se vident.

« Les appartements sont loués par des entreprises aux touristes. Ça fait augmenter les loyers, tout comme l’achat d’immobilier. Les gens qui ont toujours vécu ici n’y arrivent plus, ils sont en train de partir », constate Indigo, serveur à San Sebastian.

Lire l’article entier sur europe1.fr

 


 

« Ce n’est pas de la tourismophobie, c’est de l’anticapitalisme » : en Espagne, des activistes torpillent le tourisme de masse

Roues de vélo crevées, agences de voyage verrouillées, touristes bousculés... Plusieurs groupes anticapitalistes et indépendantistes catalans ou basques mènent des actions coup de poing pour dénoncer les dérives du tourisme.

 

 

À quelques pas du célèbre stade du Camp Nou de Barcelone (Espagne), des touristes profitent de l’architecture de la ville derrière les vitres d’un bus, en cette fin juillet. Au croisement d’une rue, trois hommes encagoulés surgissent et bloquent le véhicule.
« Nous nous préparions à voir quelqu’un monter avec un couteau ou une arme », raconte l’un des touristes britanniques installés dans le bus. En réalité, des activistes taguent simplement le pare-brise avec ces mots : « Le tourisme tue les quartiers ». La scène, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, ne dure que quelques secondes, mais son retentissement dépasse vite les frontières espagnoles.

 

 

Depuis quelques mois, des actes de vandalisme contre des installations touristiques se multiplient en Espagne. Des pneus de vélos de location sont percés, les grilles d’agences de voyage sont verrouillées avec du silicone... Derrière ces actions coup de poing se cachent des militants d’Arran. Un groupe anticapitaliste et indépendantiste catalan, considéré comme le mouvement de jeunesse de la CUP, un parti qui compte dix députés au Parlement catalan.
« Il est clair que le tourisme de masse a provoqué de nombreux problèmes : le manque de logements, la destruction de l’environnement et l’augmentation de la précarité des travailleurs », expliquent ses porte-paroles, Palma, Àngels et Pau Oliver. Pour changer ce système, ils ont décidé de passer à la méthode forte.

 

 

Des confettis sur les touristes en terrasse

Une semaine auparavant, à quelques centaines de milles nautiques de Barcelone, d’autre militants d’Arran avaient secoué les professionnels du tourisme. Le 20 juillet, vers 20h30, le soleil inonde les terrasses des restaurants de Palma de Majorque, dans l’archipel des Baléares. Les touristes sont nombreux, attablés autour de paellas et de fruits de mer, quand une vingtaine de jeunes activistes débarquent sur les planches du restaurant Mar de Nudos. Fumigènes dans une main, confettis dans l’autre, ils sèment rapidement la panique, entourés par des serveurs en chemise blanche et cravate noire qui tentent de les contenir. Sur leur pancarte, le message est toujours le même : « Le tourisme tue Majorque ». L’action est filmée et ensuite diffusée avec un montage soigné, façon clip musical.

 

 

Là encore, les militants justifient leur méthode brutale. « La violence, elle provient des politiques néolibérales qui nous expulsent et nous précarisent, explique Maria Rovira à franceinfo. Nos actions, c’est de l’autodéfense. » En pleine saison touristique, les militants ont bien compris que leurs happenings trouvaient une caisse de résonance inédite. « D’autres actions sont en préparation », lâchent les porte-paroles d’Arran, sans donner d’autre précision.

Lire l’article entier sur francetvinfo.fr

La gauche se découvrirait-elle nationaliste ?
Lire sur Kontre Kulture

 

L’Espagne, minée par les désirs d’indépendance régionale et la récession,
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38 Commentaires

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  • #1786100
    Le 17 août 2017 à 20:27 par Booster
    Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

    Ils ont bien raison, l’endroit d’où on vient surtout s’il est beau ne devrait pas être à vendre. La patrie est la richesse du pauvre. Il faut arrêter cette mentalité que le friqué peut tout s’acheter, il ne faut pas lui vendre, qu’il bouffe son fric et en tapisse son coin pourri.

     

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    • #1786166
      Le Août 2017 à 22:48 par Fabien
      Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

      l’endroit d’où on vient surtout s’il est beau ne devrait pas être à vendre.

      Mais malheureusement, les pauvres autochtones décérébrés sont prêts a tout vendre, surtout si c’est beau, contre une mallette de bon gros billets...sans penser à leurs descendants.
      A une exception près, la Corse ! Et encore...

       
  • #1786107
    Le 17 août 2017 à 20:53 par Daniel
    Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

    Vous n’avez aucune idée de genre de tourisme qui remplit l’Espagne.
    Le tourisme Low Cost de jeunes qui ne dépensent que de l’alcool dans les discos mais surtout aux supermarchés pour boire dans les rues. Ils foutent le delbor la nuit.
    Depuis l’Euro le tourisme des familles craignent les dépenses et préfèrent les séjours tout inclus : ils sortent peu de l’hôtel et évite toutes dépenses. Les habitants d’ Estepona (Andalousie) manifestaient (voilà 4 ans déjà) contre la prolifération d’ hôtels tout inclus qui ne font pas vivre la ville.
    Quant au tourisme traditionnel il dépense de moins en moins et ce serait bien s’il ne se faisait pas remplacé par le Low Cost.
    Marbella qui était une ville comme Nice, les habitants s’inquiètent parce que la ville commence à être envahie par le Low Cost pour remplir les hôtels.

    En Espagne il y a peu de petits hôtels, c’est d’ailleurs majoritairement des chaînes hôtelières et j’espère que vous ne croyez pas que l’hôtelier va acheter sa nourriture au commerçant du coin ?
    Si le tourisme dépense peu et que l’hôtelier fait venir tous ces produits d’ailleurs, que reste t’il aux habitants de ces villes qui se font envahir ?
    J’exagère bien sûr mais je suis plus proche de la réalité que beaucoup d’entre vous.

     

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  • #1786157
    Le 17 août 2017 à 22:27 par Un Bourguignon
    Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

    Réaction somme toute naturelle des Espagnols, qui par désespoir et réactions enflammées binaires, va créer des forces destructrices et pas forcément constructrices (comme à Charlottesville), mais c’est une nouvelle preuve qu’une économie basée sur le tourisme est une soumission, une dépendance aux autres.
    Dire que nos merdias, toujours à la pointe de la culture, se félicitent que la France demeure "la première destination touristique mondiale" alors que notre secteur secondaire se casse et que le secteur agricole est à bien des aspects moribond... Je ne veux pas que le seul avenir professionnel de mes enfants (s’ils en ont un... !) soit de ramasser les déchets des Chinois ou d’être les larbins des nouveaux riches qataris

     

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  • #1786182
    Le 17 août 2017 à 23:28 par Nono
    Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

    Si le tourisme les gonfle et gonfle les prix de l’immobilier, ils n’ont qu’à accueillir plein de migrants, et là tu baisses direct le prix de ta maison, c’est vérifié par ma famille à Calais.

     

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  • #1786245
    Le 18 août 2017 à 06:36 par kalel
    Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

    Je vois que même ici il y en a qui sont hors des réalités.... Quand les touristes arrivent, les prix pour faire les courses flambent et pour beaucoup de petit gens, il est juste impossible de finir le mois. Pendant ce temps là les touristes vident les rayons, emmènent de l’insécurité et de l’incivilité, profitent des meilleurs endroits du lieu, des endroits que les locaux ne verront jamais...etc Sans parler de ceux qui décident d’acheter une maison secondaire et qui à terme font monter le prix de l’immobilier dans tout le coin... Dans cette spirale les plus modestes se retrouvent avec des logements toujours plus petits et précaires avec des prix ahurissant.

    Alors la légende du tourisme qui rapporte, oui ca rapporte beaucoup à l’état et à quelques commerces et services, mais pour les modestes et la majorité des locaux, le concret quoi, c’est mon c*l sur la commode... Ce ne sont pas les quelques bénéfices (quelques créations d’emplois) qui vont faire pencher la balance du bon côté...

     

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  • #1786260
    Le 18 août 2017 à 08:45 par le binchois
    Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

    Il convient de souligner la présence de deux catégories de protestataires :

    D’un côté, les autochtones Lambda se plaignant des excès du tourisme de masse.

    D’un autre côté, l’extrême-gauche n’hésitant pas à vociférer : "tourists go home, refugees welcome !"

     

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    • #1786286
      Le Août 2017 à 09:43 par francky
      Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

      Bien dit et cette extreme gauche etant elle meme comme partout ailleurs manipulé - par qui on sait... - en arrive à des actes inacceptables... Mais c est le but...

       
  • #1786297
    Le 18 août 2017 à 10:04 par awrassi
    Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

    Vive le capitalisme et la liberté (de "quiner" le plus faible) !

     

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  • #1786305
    Le 18 août 2017 à 10:24 par bebka
    Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

    Bonjour,

    Je suis allée cet été à Imperia en Italie accompagnée de ma femme voilée.
    Nous avions loué une chambre dans un petit hôtel du centre ville historique.
    Le voyage s’est très bien passé et nous avions fait de très belle rencontres.

    Je me souviens que j’avais regardé par curiosité les appartements AirBnb, il y en avait presque aucun sur la ville d’Imperia malgré l’intérêt de la ville pour les touristes (capitale de l’huile d’olive). A un moment il faut aussi que les habitants décident dans les comités de quartier d’interdire ou de limiter la location d’appartement sous peine de pourrir la vie au touristes louant les appartements.

    Il faut être solidaire, lier des liens avec ses voisins et ne pas hésiter à faire le premier pas quant il s’agit du lieu où vous habitez !

     

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  • #1786409
    Le 18 août 2017 à 13:40 par Anti-sceptique
    Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

    Un jour avant les attentats, cible idéale ?

     

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  • #1786459
    Le 18 août 2017 à 15:25 par mik ezdanitoff
    Tourisme : la fierté blessée des Espagnols

    Les Espagnols... pays le plus arriéré d’Europe avec le Portugal. Quand Napoléon les envahit en 1808, ils ont 200 ans de retard sur la France. Aujourd’hui encore, le tourisme est la seule chose qui les sauve, un peu comme l’or des colonies Péruviennes il y a quelques siècles. Justes bons à supporter leurs équipes de sportifs milliardaires souvent dopés, autour desquels gangrène mafias de toutes sortes via les clubs sportifs.
    Je ne verserai aucune larme.

     

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