Une atmosphère étrange règne depuis quelques semaines. Un sentiment désagréable s’installe dans les têtes. Un climat particulièrement angoissant.
La France et ses habitants vont-ils faire les frais d’un terrifiant cynisme et d’une machination funeste ?
Les menaces terroristes circulant sur la Toile, et complaisamment relayées par le site Bakchich.info notamment, visent-elles à préparer les esprits ?
Les arrestations en Espagne d’agents dits "dormants" pakistanais ne tombent-elles pas à point nommé ? D’après l’édition du Figaro du 21 janvier 2008, les services de renseignements européens sont en état d’alerte car ils craignent une série d’attaques sur le Vieux continent, et ce, à l’approche du sommet de Davos. Situation qui rappelle les attentats londoniens du 7 juillet 2005 qui coïncidaient avec la tenue du G 8.
Or, lorsque l’on sait les zones d’ombres qui planent au-dessus de cette journée (ainsi que sur la tragique journée madrilène du 11 mars 2004), il est légitime - sans être traité de paranoïaque - de craindre le pire.
Alors que la grogne sociale s’accroît, est-il possible d’imaginer qu’une vague d’attentats serait considérée par certaines instances, comme une "divine surprise" ? Entretenir un climat de peur, exacerber les tensions (en particulier communautaires) ne constitueraient-ils pas d’excellents moyens pour détourner l’attention du public sur une foultitude de mesures vécues chaque jour comme des agressions du "modèle social français" ?
Autre point crucial : la population est majoritairement hostile à une participation des troupes françaises à une expédition militaire anti-iranienne.
Pour retourner l’opinion, rien de plus efficace qu’une campagne de terreur menée par des "islamistes radicaux". Et si par le plus grand hasard, les "terroristes" s’avèrent être des chiites (proches du Hezbollah ou du régime des mollahs), la pilule sera plus aisée à faire avaler à des populations sidérées par la violence des attaques.
Mais si les "poseurs de bombes" ne sont pas des chiites, de simples sunnites en provenance du Maghreb et oeuvrant pour le compte de l’organisation Al-Qaida feront très largement l’affaire (1). L’effroi altérant le jugement et empêchant de saisir dans toute sa complexité une situation chaotique.
Quelques données très troublantes n’ont pas eu la place qu’elles méritaient dans les médias ces dernières semaines.
A commencer par les déclarations fracassantes de l’ancien président italien Cossiga dans le Corriere della sera sur l’implication de la CIA dans les événements du 11 septembre 2001.(2)
Autre fait marquant : la création d’un "Pentagone français" aux environs de Balard (XVe arrondissement) à l’horizon 2012. En poussant un peu plus loin la réflexion, on trouvera que l’explication immobilière ou l’argument de la "meilleure gouvernance" paraissent pour le moins légers pour justifier le regroupement des états-majors des "trois armes". Idem en ce qui concerne le rapprochement récent entre la DST, la DCRG et la SDAT.
Que faut-il aussi penser de la signature entre La France et les Emirats arabes unis (EAU) d’un accord prévoyant la "présence de forces françaises" sur le territoire émirati ? Selon l’Elysée, ce déploiement se traduira par l’installation d’une "base interarmées permanente de 400 à 500 personnes".
Pour les sceptiques qui doutent de l’existence des "false-flag operations" (opérations faux-drapeaux), la lecture de l’ouvrage de M.Ganser Les armées secrètes de l’OTAN, qui traitent des actions "stay-behind" ayant eu cours à travers l’Europe durant la guerre froide, devrait les éclairer.
L’universitaire apporte les preuves d’un vaste programme mis au point par les services de renseignements de l’OTAN (ainsi que par la CIA), le programme "stay-behind". Programme, visant à contenir la progression électorale des partis communistes (ou d’extrême-gauche) en leur imputant la responsabilité d’attentats commis sur le sol européen. Attentats dont l’extrême-droite était en fait la vraie coupable.
L’Italie, pour ne citer que ce pays, a payé un lourd tribut à cette stratégie mortifère. Pour ne donner qu’un seul exemple parmi des dizaines d’autres : le très sanglant attentat de Bologne était en réalité un complot fomenté par les services de renseignements de l’Ouest travaillant en étroite relation avec les néo-fascistes italiens de Vincenzo Vinciguerra.
Aujourd’hui la menace "rouge" a disparu, il est donc indispensable pour l’Empire de créer (de toutes pièces si nécessaire) un ennemi de substitution aussi fantomatique et nébuleux soit-il. Et l’islamiste remplit parfaitement ce rôle.
Maurice Gendre
Source : http://www.b-i-infos.com
Notes :
(1) Les "révélations" du Parisien du 21 janvier 2008, laissent plutôt présager que la version qui sera "servie" aux Français en cas d’attentats sera celle de la piste "sunnite".
(2) Les menaces qui pèsent sur le quartier de la Défense ont certainement pour vocation d’établir dans les esprits "un pont psychologique" avec les tours du WTC parties en fumée lors du 9/11.
La France et ses habitants vont-ils faire les frais d’un terrifiant cynisme et d’une machination funeste ?
Les menaces terroristes circulant sur la Toile, et complaisamment relayées par le site Bakchich.info notamment, visent-elles à préparer les esprits ?
Les arrestations en Espagne d’agents dits "dormants" pakistanais ne tombent-elles pas à point nommé ? D’après l’édition du Figaro du 21 janvier 2008, les services de renseignements européens sont en état d’alerte car ils craignent une série d’attaques sur le Vieux continent, et ce, à l’approche du sommet de Davos. Situation qui rappelle les attentats londoniens du 7 juillet 2005 qui coïncidaient avec la tenue du G 8.
Or, lorsque l’on sait les zones d’ombres qui planent au-dessus de cette journée (ainsi que sur la tragique journée madrilène du 11 mars 2004), il est légitime - sans être traité de paranoïaque - de craindre le pire.
Alors que la grogne sociale s’accroît, est-il possible d’imaginer qu’une vague d’attentats serait considérée par certaines instances, comme une "divine surprise" ? Entretenir un climat de peur, exacerber les tensions (en particulier communautaires) ne constitueraient-ils pas d’excellents moyens pour détourner l’attention du public sur une foultitude de mesures vécues chaque jour comme des agressions du "modèle social français" ?
Autre point crucial : la population est majoritairement hostile à une participation des troupes françaises à une expédition militaire anti-iranienne.
Pour retourner l’opinion, rien de plus efficace qu’une campagne de terreur menée par des "islamistes radicaux". Et si par le plus grand hasard, les "terroristes" s’avèrent être des chiites (proches du Hezbollah ou du régime des mollahs), la pilule sera plus aisée à faire avaler à des populations sidérées par la violence des attaques.
Mais si les "poseurs de bombes" ne sont pas des chiites, de simples sunnites en provenance du Maghreb et oeuvrant pour le compte de l’organisation Al-Qaida feront très largement l’affaire (1). L’effroi altérant le jugement et empêchant de saisir dans toute sa complexité une situation chaotique.
Quelques données très troublantes n’ont pas eu la place qu’elles méritaient dans les médias ces dernières semaines.
A commencer par les déclarations fracassantes de l’ancien président italien Cossiga dans le Corriere della sera sur l’implication de la CIA dans les événements du 11 septembre 2001.(2)
Autre fait marquant : la création d’un "Pentagone français" aux environs de Balard (XVe arrondissement) à l’horizon 2012. En poussant un peu plus loin la réflexion, on trouvera que l’explication immobilière ou l’argument de la "meilleure gouvernance" paraissent pour le moins légers pour justifier le regroupement des états-majors des "trois armes". Idem en ce qui concerne le rapprochement récent entre la DST, la DCRG et la SDAT.
Que faut-il aussi penser de la signature entre La France et les Emirats arabes unis (EAU) d’un accord prévoyant la "présence de forces françaises" sur le territoire émirati ? Selon l’Elysée, ce déploiement se traduira par l’installation d’une "base interarmées permanente de 400 à 500 personnes".
Pour les sceptiques qui doutent de l’existence des "false-flag operations" (opérations faux-drapeaux), la lecture de l’ouvrage de M.Ganser Les armées secrètes de l’OTAN, qui traitent des actions "stay-behind" ayant eu cours à travers l’Europe durant la guerre froide, devrait les éclairer.
L’universitaire apporte les preuves d’un vaste programme mis au point par les services de renseignements de l’OTAN (ainsi que par la CIA), le programme "stay-behind". Programme, visant à contenir la progression électorale des partis communistes (ou d’extrême-gauche) en leur imputant la responsabilité d’attentats commis sur le sol européen. Attentats dont l’extrême-droite était en fait la vraie coupable.
L’Italie, pour ne citer que ce pays, a payé un lourd tribut à cette stratégie mortifère. Pour ne donner qu’un seul exemple parmi des dizaines d’autres : le très sanglant attentat de Bologne était en réalité un complot fomenté par les services de renseignements de l’Ouest travaillant en étroite relation avec les néo-fascistes italiens de Vincenzo Vinciguerra.
Aujourd’hui la menace "rouge" a disparu, il est donc indispensable pour l’Empire de créer (de toutes pièces si nécessaire) un ennemi de substitution aussi fantomatique et nébuleux soit-il. Et l’islamiste remplit parfaitement ce rôle.
Maurice Gendre
Source : http://www.b-i-infos.com
Notes :
(1) Les "révélations" du Parisien du 21 janvier 2008, laissent plutôt présager que la version qui sera "servie" aux Français en cas d’attentats sera celle de la piste "sunnite".
(2) Les menaces qui pèsent sur le quartier de la Défense ont certainement pour vocation d’établir dans les esprits "un pont psychologique" avec les tours du WTC parties en fumée lors du 9/11.