"ous comprendrez le jour où vous cesserez de sexualiser l’Eros, alors que Camille Mordelynch emploie le terme d’Eros au sens d’AGAPÈ, exactement comme Platon."
Ah, maintenant, c’est moi qui passes mon temps à parler de "désir charnel", alors que c’est bien l’intervenante elle même qui en parle à diverses reprises, en faisant en plus l’amalgame désir charnel/désir pour la sagesse caractéristique du philosophe (sujet central du Banquet, l’amour ou l’agape n’étant qu’un thème annexe !) : le désir des beaux corps mènerait à l’Idée, on ne cesse d’en parler dans l’intervention... ce qui, comme je l’ai dit, n’est ni si simple, ni exprimé ainsi par Platon. D’ailleurs, j’ai passé des paragraphes entiers à mettre à distance ce désir charnel dans le cadre de l’accès à l’Idée, ce qui t’a fait bondir par tes accusations de lecture ascétique de Platon, de lecture de rejet du corps, ce que je n’ai jamais fait, comme explicité plus loin dans le propos - et que tu t’es bien gardé de citer ! Trop drôle, maintenant je ferais donc une lecture "charnelle".
Tu mélanges tout.
« les philosophes sont joyeux de s’en aller vers les lieux de leur espoir et de rencontrer ce dont ils sont amoureux : la pensée ». Platon, "Phédon"
Je pourrais multiplier les citations où Platon, par la voix de Socrate, tend, a fortiori dans le Phédon, à mettre le corps et ce qui s’y rapporte, à bonne distance de l’acte philosophique et de la sagesse : où il est question de la philosophie comme préparation à la mort. Je sais, c’est dur pour toi d’être à ce point ignorant.
Je passe sur l’amalgame insensé entre eros et agape, pour lesquels il existe bien sûr une articulation à dégager ; mais ce dernier n’est pas abordé par Platon dans Le Banquet, ou simplement "de loin".
"Votre agressivité montre que vous confondez la sagesse de Platon avec la vulgarisation de l’exégèse sur Platon, un peu comme beaucoup ignorent que la sagesse d’Epicure (taxinomie des besoins en vue de hiérarchiser et modérer les désirs) est tout l’inverse de sa vulgarisation, qui interprète à tort l’épicurisme comme un art de la jouissance hédoniste."
Tambouille conceptuelle, faite encore une fois pour noyer le poisson, alors que tu n’as fait que montrer manquements intellectuels (amalgame des concepts, articulations hasardeuses de ceux-ci, jargon creux etc) et humains (malhonnêteté, déformation de mon propos, citation décontextualisée oubliant la suite du raisonnement etc).