Egalité et Réconciliation
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Soyez sages ! #6 – La maïeutique socratique

Dans Soyez sages !, Camille Mordelynch propose la lecture commentée de textes philosophiques afin d’ouvrir des perspectives de réflexions personnelles, initiées par les auteurs de la tradition philosophique. L’occasion de nourrir votre pensée au contact de leurs écrits, en en acquérant les clefs de compréhension. Soyez sages : empruntez les sentiers lumineux de la philosophie !

 

Au sommaire de ce sixième numéro :

Socrate l’ironiste, l’intarrisable voyou philosophe qui enfanta de Platon et de tous les autres à sa suite. Alors qu’on ne connaît finalement que peu de choses à son sujet, c’est pourtant à lui que l’on attribue la paternité de la philosophie. Pourquoi ? Qu’est ce que Socrate, dans son exercice de la philosophie, avait de particulier ? Plongez au cœur de la légende socratique qui rappelle que la philosophie, loin d’être un vain discours, exige une conversion existentielle qui peut aller jusqu’au plus grand sacrifice.

 

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10 Commentaires

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  • #3437188
    Le 12 octobre à 14:05 par Surnom
    Soyez sages ! #6 – La maïeutique socratique

    Merci ER pour ce cours !
    La politique ne peut faire une philosophie et inversement. La politique est de tenir compte du moment et du réel environnant, tout en se projetant vers un futur plus au moins proche.
    La philosophie se veut une vérité intemporelle avec des perpétuelles remise en question dans une tradition d’héritage de la pensée dans le temps où l’histoire.

     

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    • #3437243
      Le 12 octobre à 17:09 par Ricco
      Soyez sages ! #6 – La maïeutique socratique

      Faux, évidemment !

      Platon n’a cessé toute sa vie d’appliquer sa philosophie idéaliste à une forme particulière de politique fondée sur le citoyen-guide de la cité dite idéale : c’est ce type d’individus qui doit être aux affaires en raison de son caractère plus moral, plus vertueux, plus intelligent que les autres.

      Faut lire La République.

       
    • #3437244
      Le 12 octobre à 17:14 par à bas le temple
      Soyez sages ! #6 – La maïeutique socratique

      Contradiction... Des perpétuelles remises en question... politiques !

      Si telle philosophie (ou sagesse ou morale) ne peut y être appliquée alors elle ne servirait à rien, on resterait dans la théorie.

      Exemple : jusqu’en 1789 c’est la morale chrétienne de l’Église qui prédominait nos choix politiques monarchiques - laquelle a pu aussi s’inspirer de la philosophie grecque (St Thomas d’Acquin etc.)

      C’est pour ça qu’on dit : helléno-chrétien. Et non judéo-chrétien.
      _
      Ce qui m’interpelle moi ce sont les curieuses réciprocités entre Socrate et Jésus à 4-5 siècles d’écart... J’avais entendu que Jésus connaissait les idées des Grecs et qu’il en était lui-même "devenu" un en quelque sorte.

       
  • #3437245
    Le 12 octobre à 17:15 par hum
    Soyez sages ! #6 – La maïeutique socratique

    Un petit air de Dieudonné ce Socrate, non ?

     

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  • #3437396
    Le 13 octobre à 05:50 par Thebluehorse
    Soyez sages ! #6 – La maïeutique socratique

    Enfin de la clarte, de la simplicite et surtout de la bonne foi. Merci ER.

     

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  • #3438989
    Le 16 octobre à 07:37 par ProtégeonslaPalestine
    Soyez sages ! #6 – La maïeutique socratique

    Merci à Camille Mordelynch pour cette initiation à la maïeutique.

    - À l’instar de son maître, Platon fera de la mémoire le fondement épistémologique de toute connaissance. Cette idée que la mémoire fonde le savoir, en créant une passerelle supra-sensible et une ligature supra-temporelle entre le passé et le présent, n’a de sens que dans la mesure où Socrate et Platon croyaient en la métempsycose : la mémoire, cumulative, s’enrichit d’une réincarnation à l’autre.

    - Ce postulat socratique selon lequel les processus mnésiques se trouvent au soubassement de la connaissance, a connu une extension problématique lors de sa récupération par les sciences de l’éducation. Ainsi, dès les années 1920, le constructivisme pédagogique remet en question la nature transmissive du savoir et, avec elle, l’idée de hiérarchie : le maître cesse alors d’être l’unique détenteur de la connaissance, au profit de l’élève, ce prodige inconscient de son savoir inné, auquel le maître, désormais déchu de son estrade, a pour mission, par le biais d’ateliers interactifs, d’accoucher la mémoire de ses connaissances enfouies. Acquises où et quand, si on est né et pas réincarné ?

    - Parce qu’il rejette la parole d’autorité au profit d’une maïeutique articulée autour des savoirs supposés à l’apprenant, le pédagogisme actuel semble directement hérité de la démarche heuristique de Socrate, appliquée à des êtres sans expérience, dont le pédagogue est tenu de considérer qu’ils possèdent le vécu qui fonde le savoir.

    - Le crédit pédagogique octroyé à la mémoire de l’apprenant doit beaucoup au détournement de la méthodologie de Socrate, initialement destinée aux adultes dotés de discernement : il s’agissait de créer les conditions d’un processus collaboratif, par lequel l’élève devenait le co-constructeur d’un savoir dont le maître n’avait plus l’exclusivité. En introduisant une technique de parturition intellectuelle novatrice, Socrate a produit une révolution égalitaire du processus de transmission : moins vertical et plus participatif.

    - Le problème affleure lorsque cette méthodologie de la redécouverte des trésors de la mémoire, est appliquée à un jeune, dont le cerveau tient de la page blanche. Il en résulte que l’apprenant ne se hisse plus vers le savoir, mais que le savoir se ratatine au niveau de ses lacunes, pour lui donner l’illusion de savoir : le délitement du niveau de culture générale est acté, et Socrate n’est pas coupable de l’usage dévoyé de son génie heuristique.

     

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  • #3440311
    Le 18 octobre à 15:41 par extatiebaba
    Soyez sages ! #6 – La maïeutique socratique

    Petit rappel rafraîchissant, merci. Encore :)

     

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  • #3441192
    Le 20 octobre à 06:59 par Anonyme
    Soyez sages ! #6 – La maïeutique socratique

    Merci, vous me permettez de faire la synthèse de ma trajectoire et c’est essentiel pour moi
    Il y a plusieurs écrits qui m’ont permis d’avancer, Karl Rogers, la lecture de son livre m’a confirmée dans mes choix, Lucien Cerise, je me suis dit il confirme ce que je pense, la vidéo de Vincent Reynouard où je comprends mon entêtement par rapport à mon idée de base et votre vidéo qui synthétise le tout.
    J’ai toujours pensé que chacun de nous avait un potentiel et que ce potentiel était souvent écrasé par ceux qui pensent détenir le savoir.
    Alors que les savoirs sont multiples et que chacun peut apprendre à l’autre.
    J’ai toujours écouté ce que les gens avaient à me dire, quelque soit le milieu, les idées, je me suis retrouvée un jour avec un mec qui avait Hitler tatoué, il m’était présenté par un algérien et sur le coup, j’ai tiré la gueule puis, le gua m’a parlé de sa trajectoire.
    J’essaye de ne pas porter de jugement et j’essaye de ne pas me laisser influencer, je me dis aussi que chacun de mes actes a une conséquence et je n’aime pas faire du mal aux gens, mais j’ai appris à mes dépends que si on peut me détruire on le fera, du coup je rends les coups.
    Mon idée de base était que chacun à un savoir et que ce savoir se respecte, ça vaut ce que ça vaut mais je suis heureuse de mettre battue pour cette idée.

     

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