Le satanisme consiste à autoriser tout ce que la loi religieuse prohibe. C’est là une définition assez simpliste, mais tout de même passable (voir Ibn Arabi sur les pensées sataniques). On distingue parfois (comme le faisait Guénon) un satanisme conscient et, un autre, inconscient.
Dire par exemple que vous êtes pour le mariage entre personnes du même sexe, par pure « fraternité », « bienveillance » ou une autre de ces notions abstraites, c’est là une forme inconsciente de satanisme. Dire la même chose, mais en sachant qu’il y a là, malgré tout, une négation de la « loi naturelle », c’est une forme relativement consciente de satanisme.
Le « Satan » est avant tout l’« énergie qui pousse à s’opposer à Dieu » (plus exactement, c’est celle qui fait penser qu’on peut s’opposer à Dieu) ; extérieurement parlant, cette énergie se manifeste à travers tous les éléments, dans la société, qui vous poussent à penser et agir d’une manière qui s’oppose à l’Ordre divin. Le Satan n’est pas lui-même ces éléments, mais c’est l’énergie qui les a inspirés.
Pour comprendre ce qu’est le Satan, il faudrait peut-être savoir, au préalable, ce qu’est un démon. Un « démon » est une entité, c’est-à-dire l’être d’un être, ou un être qui existe à travers un être ; cet être – à travers lequel le démon existe – lui servant alors de support ; c’est donc à travers cet être – qui joue le rôle de support – que le démon pourra exercer son activité. Cela signifie que le démon n’est pas comme les hommes, localisé ici ou là, puisqu’il est hors de l’espace et du temps ; il peut être ici ou là-bas, ce qui compte étant que son énergie traverse les êtres qui lui servent de support à l’exercice de son activité.
Il existe, chez ceux qui parlent de « satanisme », un rationalisme dont ils ne mesurent pas la gravité. C’est qu’ils semblent admettre le « Satan », mais tout en doutant de l’existence du satanisme, ce sous prétexte que cela « s’appuie sur aucun fait établi ». Disons dès maintenant que, si ces personnes cherchent de la « documentation » ou des « preuves scientifiquement irréfutables », ils auront beau chercher, nous doutons qu’ils trouvent quoi que ce soit. Pensent-ils sérieusement que des choses pareilles se trouvent par le biais des méthodes conventionnelles, aptes à satisfaire les exigences de la « raison » ? Qu’est-ce qu’un rationaliste peut faire de savoir que la « femme » du président Macron est née homme, ou qu’est ce que cela peut lui faire de savoir qu’elle voulait mettre un pénis en or sur la cathédrale Notre-Dame ? Qu’est-ce que cela lui apporte de savoir de pareilles choses ? Rien.
Mais c’est pourtant tout l’inverse pour quelqu’un qui comprend ce qu’est ledit « Satan » ou, pour parler en des termes plus précis : c’est tout l’inverse pour celui qui comprend la volonté satanique qui motive certains actes, et qui comprend en quoi le transsexualisme constitue une forme d’inversion et, aussi, d’illusion, ces deux phénomènes (l’inversion et l’illusion) étant précisément des caractéristiques, non du satanisme, mais de l’Antéchrist. On notera, pour préciser les termes, que le Satan (l’entité, ou l’énergie qu’on appelle ainsi) se manifeste par la colère (voir saint Thomas d’Aquin et les sept péchés capitaux) : c’est une colère ou, disons, une forme d’outrecuidance qui pousse à s’opposer à Dieu, blasphémer le sacré, ou le profaner (c’est-à-dire réduire son importance, comme quand on réduit la religion à n’être qu’une « croyance ») ; alors que ce qu’on appelle l’« Antéchrist » se caractérise par du satanisme (colère contre Dieu, blasphème, etc.), mais aussi par quelque chose qu’on pourrait appeler l’illusionnisme : l’Antéchrist n’est pas seulement le Satan, mais celui qui se fait passer pour Dieu ; il n’est pas seulement le mensonge, mais le mensonge qui se présente comme vérité.
Nous ne pensons pas que le rapport avec la transsexualité soit difficile à comprendre ; et nous pensons, aussi, que cela devrait aider à comprendre certains propos du président Macron (« la Bête est là ») et l’appellation de « couple infernal », par lequel on désigne parfois le couple Macron-Brigitte, qui semble complètement imprégné de cet « illusionnisme ».
Nous avons pu lire que « pour vouer un culte à Satan, il faut croire à Satan ». Croit-on vraiment que ceux qui vouent un culte à Satan « croient », purement et simplement, au Satan ? Nous voulons dire : est-ce seulement de la « croyance » de leur part ? Ne pense-t-on pas que, s’ils y croient, c’est parce qu’ils ont quelques raisons d’y croire ? Mais il est vrai qu’il est difficile de « prouver scientifiquement » une chose pareille, surtout quand on connaît les limites de la science actuelle.
Nous avons pu constater que l’expression « rite satanique » suscitait beaucoup de réactions dans la « dissidence ». Il semblerait que la quasi-totalité des personnes qui abordent le sujet ne comprennent pas ce que peut bien être la raison d’être de ce genre de rites. Il suffit pourtant de comprendre à quoi servent les rites catholiques, et notamment la communion, où l’hostie se transforme en la substance du Christ (c’est ce qu’on appelle la « transsubstantiation »), ce qui permet à celui qui mange d’intégrer, dans son âme, une substance qui doit lui permettre d’établir un lien entre Ciel et Terre – car Dieu étant « dans le Ciel », il faut l’intervention de pareils rites pour que Son influence descende jusqu’à nous. Si on a compris cela, alors on ne devrait pas avoir de mal à comprendre à quoi sert un rite satanique : à établir une communication effective entre les participants – au rite – et les entités du monde infernal. Une fois cette communication établie, alors l’ensemble des pensées et émotions imprégnant ce monde infernal pourront être communiquées aux participants – qui joueront le rôle de support à l’activité de ces entités. Ainsi, les pensées de ces personnes refléteront (dans la mesure de leur participation au monde inférieur) celle des démons avec lesquels ils entrent en contact.
Nous ferons remarquer, pour terminer, que le serpent de la Genèse était un reptile (les rabbins disent même qu’il était debout, avant que Dieu ne le maudisse) et que, si on omet les élucubrations sur les soi-disant « extra-terrestres », alors on peut se faire une idée de ce que sont lesdits « reptiliens », surtout lorsqu’on sait que le serpent est une image de Lucifer et que celui-ci se métamorphose – lors de sa rébellion contre Dieu – en Satan (voir Ésaïe XIV:12-14).