Notre-Dame-des-Landes : "Arrêtez la guerre, arrêtez la guerre et la violence ! Ici on est tous plus humains que les autres, parce qu'on écoute que notre cœur. On n'écoute pas de dirigeants, pas de chefs, y'a pas de chefs ici !" #AFP pic.twitter.com/zHuiLM9rKJ
— Agence France-Presse (@afpfr) 16 avril 2018
Sur sa page Facebook, l’Association professionnelle nationale militaire s’alarme de la situation d’enlisement qui caractérise l’opération menée depuis le 9 avril, dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
« Ce que l’on redoutait depuis l’annonce de l’abandon du projet de NDDL est en train de se produire : un enlisement désastreux, en terme d’image, de l’expulsion et de la destruction des abris de fortune des occupants illégaux d’un territoire abandonné par les gouvernements successifs depuis de nombreuses années », écrit-elle notamment.
« Extrême détermination des marginaux »
« (…) Les forces de gendarmerie ont été calibrées pour répondre à la demande expresse du politique pour enfin exécuter les décisions de justice et détruire les constructions illégales qui avaient été érigées anarchiquement par des “amoureux de la nature”. Le décor ainsi planté devait permettre aux décideurs de “faire ce qu’ils avaient dit”. C’était sans compter sur l’extrême détermination des marginaux de Notre-Dame-des-Landes à ne pas quitter un lieu qu’ils avaient unilatéralement décidé de s’approprier.
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« Après Sivens (et la mort de Rémi Fraisse, NDLR), ces politiques qui donnent chaque jour des leçons de fermeté ont retiré les grenades offensives qui permettaient de se dégager rapidement d’une situation dangereuse. Il faut être véritablement inconséquent pour imaginer que des individus belliqueux, rompus à toutes formes de transgressions, se contentent de répondre à quelques lacrymogènes par des gestes de tendresse. Non, parce qu’ils sont déterminés à agresser de manière violente, brutale et définitive ceux qui représentent le symbole de l’État ».
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En France il faut 2500 gendarmes pour 100 pouilleux d’extrême gauche.
En Espagne il faut 8 gendarmes pour 100 pouilleux d’extrême gauche.#NDDL #MacronBFM #GGRMC pic.twitter.com/6vnQuqKxgs— Stop à l’Invasion. (@StigmatiseurS) 16 avril 2018
Le Figaro donne la parole aux riverains qui, s’ils peuvent comprendre la lutte originelle des zadistes, ne comprennent pas pourquoi ils violent l’État de droit.
NDDL : le ras-le-bol des riverains
L’obstination des occupants illicites à vouloir rester sur place et à reconstruire les squats détruits fait remonter d’un coup les critiques contre eux. Les zadistes triomphants de l’aéroport sont décrits comme des voleurs.
« Ils utilisent l’électricité sans payer en faisant des connexions sur les fils électriques. Ils volent les voitures qu’ils brûlent et qu’ils utilisent sur leurs barrages », assure un artisan du coin. « Nous sommes scandalisés de voir du matériel volé sur les exploitations servir de barrage aux forces de l’ordre », indique dans son communiqué le collectif de riverains ZAD NDDL. Une autre ajoute : « Ils volent mais en plus ils détériorent la forêt où ils sont installés. Eux qui se targuent de vouloir protéger la nature l’empoisonnent avec leurs pneus brûlés. »
Une situation absurde
Beaucoup redoutent désormais l’enlisement de la situation : que l’entêtement des uns provoque l’inaction du gouvernement par peur d’un nouveau plan d’action plus important et qui, comme en 2012, pourrait échouer. Or pour Jean-Marc, un artisan de Vigneux-de-Bretagne, l’opération « César » qui s’était soldée par un fiasco aurait dû être consolidée pour mener l’évacuation jusqu’au bout.
« C’est à ce moment-là qu’il aurait fallu vider les lieux. Maintenant on ne sait plus comment faire pour déloger ces gens qui veulent imposer leurs lois. Ils ont moins de dix jours pour remplir des formulaires et s’ils ne le font pas que va-t-il se passer ? J’attends de voir si l’État saura être ferme. » Pour Tiphaine, il n’est pas concevable également que les zadistes puissent avoir le dernier mot. « Je comprends leur combat, même si je ne suis pas d’accord avec leur vision du monde. Ils défendent des projets qui peuvent être intéressants mais s’ils veulent rester, ils doivent se conformer au droit. »