Face à la découverte de l’effet paradoxal du vaccin Gardasil, révélé par un lanceur d’alerte se protégeant par le faux patronyme de Lars Anderson [1], les cancérologues Nicole et Gérard Delépine ont approfondi la question dans un premier livre en français en 2018, suivi de sa traduction anglaise en 2019. Le paradoxe se résume en une augmentation du risque du cancer du col de l’utérus chez les femmes vaccinées de façon systématique dans tous les pays. Cette triste réalité est masquée par treize contre-vérités, erreurs, approximations, propagande, ou tout autre nom qu’on voudra bien leur donner qui circulent en permanence dans les médias. Nicole et Gérard Delépine ont décortiqué les éléments de propagande, et démontent magistralement les fake news du Gardasil [2]. Reprises de leur livre, les voici condensées.
1/ Une grande efficacité
« Cette efficacité n’a jamais été égalée dans l’histoire de la vaccination anti-infectieuse. »
Le Gardasil a prouvé son efficacité en population réelle seulement sur 40 % des infections à human papilloma virus (HPV). Mais les souches contenues dans les vaccins ne représentent – selon la spécialité pharmaceutique – que 4 à 9 des 150 souches de HPV humaines. Reste 141 à 146 souches de HPV sur lesquelles les vaccins n’ont pas d’action. De plus, la durée de protection est limitée dans le temps : on l’estime actuellement entre 7 et 10 ans. Par comparaison, la vaccination antivariolique et anti-amarile durent toute la vie.
La Haute Autorité de santé évalue que le Cervarix et le Gardasil « apportent une amélioration du service médical rendu modérée (niveau III) dans la stratégie de prévention des lésions génitales précancéreuses du col de l’utérus dû à certains types oncogènes de Papillomavirus Humains. ». La HAS nous concède donc, non pas du « jamais égalé », mais seulement du « modéré ». Venant de la grande amie des vaccins, on pourrait presque considérer cela comme un aveu.
2/ Un vaccin anticancer
Le message surfe sur la protection contre le cancer qui serait une nouveauté dans le monde merveilleux des effets positifs de la vaccination. Mais le vaccin contre l’hépatite B ciblait déjà précisément le cancer. La baisse du taux de cancer du foie est un échec complet, tant en France qu’aux USA. Réalité chiffrée vérifiable que tout le monde se garde bien de rappeler à la population.
3/ Des infections HPV qui terrifient les Françaises
« L’impact psychologique et émotionnel des pathologies HPV associées est important »
La vérité, c’est que sans cette campagne massive et paranoïaque orchestrée par le ministère – et épaulé pour ce faire par les laboratoires –, la population continuerait superbement d’ignorer l’existence même des HPV. Il faut rappeler qu’il n’y a pas de symptomatologie de ces infections pour inquiéter la population, et qu’elles guérissent spontanément dans la très grande majorité des cas. Ce que cela démontre, c’est qu’on peut très facilement créer de la peur, et proposer dans la foulée le remède à la peur, en l’occurrence un vaccin !
Politiciens et industriels jouent sur le levier de la peur tout en se dotant du rôle de protecteur de la population.
4/ Une infection grave
« L’étendue et le poids de l’infection à papillomavirus sont considérables »
L’infection à HPV est d’une grande fréquence et, en effet, très étendue dans la population. La quasi-totalité des femmes ont eu, ont, ou auront une infection de ce type au cours de leur vie. Mais si c’est vrai pour l’étendue, c’est certainement faux pour le poids que cela représente en santé publique. Il y a une confusion sciemment entretenue entre l’étendue de l’infection et sa prétendue gravité. Le cancer du col n’est pas une cause majeure de décès.
5/ Les souches contenues dans les vaccins sont les plus fréquentes
« Les souches HPV 16 et 18 sont les plus fréquentes »
Il y a deux bémols à cette affirmation reprise en cœur partout. Premièrement, ce n’est pas vrai dans tous les pays. Une étude norvégienne sur 13 129 échantillons d’urine montre que les souches visées par le Gardasil 4 n’étaient présentes que chez 16 % des adolescentes. Une autre étude, espagnole celle-ci, estime la prévalence des HPV à seulement 3 %.
Ensuite, lorsque les publications font ressortir les HPV 16 et 18, il s’agit d’articles dont les auteurs sont liés à l’industrie du médicament. Rappelons qu’aux USA, ce genre de publications est considéré comme publicitaire par la loi.
6/ Les HPV sont responsables des cancers du col
« Les HPV sont responsables des deux tiers des cancers du col dans le monde »
Il existe en effet une relation statistique très forte entre le cancer invasif du col et la présence d’une infection à certaines souches de HPV. En réalité, malgré le rabâchage par l’OMS et par tous les canaux officiels, le lien de causalité directe entre virus HPV et cancer n’a jamais été établi. Il faut garder à l’esprit que l’étiologie est presque toujours multifactorielle, en oncologie comme ailleurs. L’infection à HPV est un marqueur de risque, mais « il n’a jamais été possible de reproduire chez l’animal un cancer avec un virus HPV » écrivent les Delépine, pour qui « l’infection aux HPV pourrait ainsi n’être qu’un marqueur d’activité sexuelle qui prédispose depuis toujours au cancer du col ».
Se focaliser sur le HPV revient à chercher à éliminer le facteur pour empêcher que la lettre n’arrive dans la boîte.
7/ La vaccination est une prévention
« Le fait que ces lésions soient la conséquence ultime de l’infection chronique à HPV procure l’extraordinaire opportunité de les prévenir par la vaccination »
En réalité, on n’en sait rien. C’est une affirmation non fondée. On a vacciné des millions de femmes sans essai contrôlé préalable digne de ce nom.
8/ Sauver des vies et réduire les interventions coûteuses
« De fait, des vaccins prophylactiques pour se protéger des lésions précancéreuses et cancéreuses associées aux HPV devraient sauver des vies, réduire des interventions coûteuses et auraient un bénéfice individuel et collectif non négligeable »
Il y a plus de morts dans la population vaccinée. Par voie de conséquence, le nombre d’interventions coûteuses, entraînant des dommages individuels et collectifs importants va augmenter aussi.
9/ Une grande efficacité (bis)
« Les essais cliniques des vaccins antipapillomavirus (vaccin quadrivalent 6, 11, 16, 18 Gardasil® et 16, 18 Cervarix®) se sont révélés remarquablement efficaces pour prévenir les pré-cancers et cancers du col de l’utérus »
C’est un mensonge. Ces vaccins préviennent les verrues génitales et les dysplasies supposées précancéreuses, c’est tout. Le but des essais était de prouver l’efficacité sur l’infection et non le cancer. Et par glissement d’obtenir une AMM (Autorisation de mise sur le marché) anticancer, par une suite de supputations. Pourtant, la HAS (Haute Autorité de la Santé) déclare dans sa synthèse de l’avis de la commission de la transparence en février 2012 que « l’efficacité des deux vaccins n’a pas été établie en prévention des cancers du col ». La revue Prescrire met en garde dès 2009 : « L’effet en termes de prévention des cancers du col utérin n’est pas démontré : un suivi prolongé et attentif des populations vaccinées est nécessaire ».
10/ Bénéfice par rapport au groupe placebo
« Le bénéfice de la vaccination chez les sujets exposés aux types viraux du vaccin s’accroît avec le temps comparé à la population placebo »
En réalité dans le premier essai pivot (étude Future 1), les vaccinées du groupe placebo ont reçu un faux placebo contenant l’aluminium du vaccin ! Impossible dans ces conditions de reconnaître des complications dues à l’aluminium. De plus, la moitié du groupe placebo a été vaccinée également à l’issue de l’essai.
Dans le deuxième essai (étude Future 2), le groupe témoin a reçu une vaccination antihépatite, contenant d’ailleurs aussi de l’aluminium. Il n’y a donc pas de vraie population placebo.
11/ Le meilleur progrès depuis le frottis
« La mise à disposition des vaccins antipapillomavirus est une formidable victoire pour la santé des femmes depuis le frottis du dépistage il y a plus de cinquante ans »
On peut toujours l’espérer, mais les chiffres montrent plutôt les prémices d’un scandale sanitaire d’une grande ampleur. En attendant, le frottis reste une excellente prévention, sans effets secondaires et très peu coûteuse.
12/ Très peu d’effets secondaires
« Les effets indésirables sont généralement mineurs »
Ils sont rares, mais systématiquement niés par les experts et les autorités de santé. C’est pourtant leur constat qui a fait bouger les lignes dans plusieurs pays du globe : en Autriche, où le vaccin a été suspendu plusieurs années après la mort d’une jeune fille ; au Japon, où le vaccin n’est plus recommandé ; et au Danemark, où il n’est plus très suivi.
Plusieurs juridictions ont déjà reconnu la responsabilité du Gardasil dans le décès de jeunes vaccinées.
13/ Le vaccin cible « les jeunes filles naïves »
« L’efficacité optimale de la vaccination est démontrée chez les jeunes filles naïves jamais exposées au virus et seulement pour les lésions associées aux types viraux du vaccin »
Il y a certes une efficacité, mais qui se porte sur l’infection et non sur le cancer.
En conclusion
Le cancer du col de l’utérus représente 0,7 % de la mortalité par cancer en France. C’est une cause mineure de décès. L’appellation anticancer de cette vaccination est frauduleuse, car les essais ont prouvé l’efficacité du vaccin sur l’infection des souches de HPV incluses dans le vaccin et sur les condylomes génitaux seulement. Ils n’ont pas démontré d’efficacité sur le cancer invasif. Cela devrait faire réfléchir. Les risques secondaires existent, des complications et des décès sont régulièrement rapportés, que la justice impute parfois à la vaccination.
Pour l’instant, cette recommandation peut-être évitée par ceux qui considèrent que le jeu n’en vaut pas la chandelle. S’il devient lui aussi obligatoire, alors, la question ne se posera même plus.