Le très faible niveau d’intelligence politique de Christine Angot n’a pas empêché les responsables de l’information de France 2 d’en faire l’invitée surprise de L’Émission politique, ce jeudi 23 mars 2017. Il s’agissait de mordre les chevilles de François Fillon, le candidat conservateur, déjà attaqué par toute la presse mainstream.
Extraordinaire texte de Christine Angot... #LEmissionPolitique
— jean-michel aphatie (@jmaphatie) 23 mars 2017
Est-ce l’écrivain au style de collégienne allumée, est-ce la pasionaria LGBT qui vendait une page creuse pour 3 000 euros dans Têtu, ou est-ce la gauchiste simplette qui était recherchée par Field et Pujadas ? Toujours est-il que François Fillon, qui portait déjà sur ses épaules la croix de sa faute, en plein procès du Grand Sanhédrin du Monde, du Canard et de Mediapart, a dû se rabaisser au niveau de l’Angot.
Écrivain sans talent ni légitimité dont les livres finissent au pilon, affligée d’une culture politique abyssale, Angot doit officiellement son élection à une lettre dans le JDD demandant à François Hollande de revenir. Mais plus sûrement à son copinage avec BHL, dont elle est l’obligée. Le service public audiovisuel n’en sort pas grandi : on est au niveau du gag, Du gag et du malaise en plateau. Le visage déformé par l’incohérence et la méchanceté, Angot, incapable d’un discours structuré en littérature et a fortiori en politique, lit sa lettre à Fillon basée sur les allégations du Canard enchaîné, qui travaille objectivement pour François Hollande.
Le candidat LR ne s’y trompera pas puisqu’il accusera nommément le président de la République en titre de machination. C’est un livre sorti par trois journalistes, dont deux appartenant au Canard, qui autorise Fillon à mouiller Hollande et son « cabinet noir » d’où sortent tous les coups tordus contre l’opposition. Il est vrai que François Hollande, en bon chef de parti, n’a jamais pu s’élever au niveau de la fonction présidentielle et que sa politique – au bilan désastreux – a toujours consisté à rabaisser ses adversaires. Il l’a fait avec le PS, il le fait avec la France.
« Vous avez aujourd’hui des journaux qui reçoivent des documents quarante-huit heures après qu’ils ont été saisis, par exemple dans mon bureau à l’Assemblée nationale. Qui leur donne ces documents ? Des services de l’État. Et vous pensez que ces services de l’État le font sans être couverts par leur hiérarchie ? »
#bienvenueplacebeauvau "une structure clandestine aux ramifications complexes " c'est bien ce qui est écrit pic.twitter.com/eY29r2QZck
— Raymond Calascione (@exbabacool) 24 mars 2017
Un livre, Bienvenue Place Beauvau, qui décrit selon Fillon « comment François Hollande fait remonter toutes les écoutes judiciaires qui l’intéressent directement à son bureau, ce qui est une illégalité totale, comment il est branché directement sur Bercy, sur Tracfin, sur des informations qui lui sont apportées en permanence, comment il est au courant des moindres faits, des moindres filatures, y compris concernant son ancien Premier ministre Manuel Valls ».
Selon le candidat de la droite, on est dans une « affaire d’État » qui fausse le jeu démocratique, et il contre-attaque :
« Quand je vois qu’en deux heures on a ouvert une enquête sur l’emploi de ma femme, je pense qu’en quelques jours on peut ouvrir une enquête sur un livre qui accuse gravement le chef de l’État. »
Hollande « condamne avec la plus grande fermeté » les propos de #Fillon qui l’accuse d’animer un « cabinet noir » https://t.co/q8Hpp2DkOf
— Le Monde (@lemondefr) 24 mars 2017
C’est bien sûr « avec la plus grande fermeté » que le président a « condamné » l’idée d’un « cabinet noir », et aussi, ce vendredi matin chez Bourdin, qu’un des auteurs du livre a réfuté le résumé qu’en faisait l’ancien Premier ministre :
"Problème : les auteurs de #BienvenuePlaceBeauvau disent eux-mêmes qu'ils n'ont jamais dit ce qu'avance Fillon" L. Neumann #BourdinDirect pic.twitter.com/wU28UiaD6h
— RMC (@RMCinfo) 24 mars 2017
Malgré ces dénégations et contre-dénégations, il semble bien que tout l’appareil d’État se soit ligué contre un candidat, qui ne doit surtout pas se qualifier pour le second tour. Pour ce qui concerne Marine Le Pen, c’est trop tard, les « affaires » n’ont aucun effet sur son électorat, elle sera vraisemblablement au second tour. Quand on voit la mesure, au sens évangélique, qui est appliquée à Fillon, on peut déjà prédire à la candidate du FN un entre-deux tours très, très délicat.