Depuis les publications du professeur Raoult, infectiologue et microbiologiste de renommée mondiale, les articles sur la chloroquine et son dérivé l’hydroxychloroquine fleurissent, en insistant toujours sur sa dangerosité. La chloroquine est prescrite depuis 1949. Elle figure sur la liste des substances vénéneuses depuis 1999, sa toxicité est qualifiée d’« acceptable ». Son dérivé, l’hydroxychloroquine, aux propriétés pharmaceutiques proches, est 2 à 3 fois moins toxique. Cette molécule voit quant à elle sa toxicité qualifiée de « faible ». C’est de cette dernière dont il est question dans les publications du professeur Raoult concernant le syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS-CoV-2) lié au coronavirus. L’hydroxychloroquine est commercialisée sous le nom de Plaquenil et est inscrite sur la liste des substances vénéneuses depuis le 13 janvier 2020, par une demande en 2018 de son principal producteur en France : Sanofi, via l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) le 8 octobre 2019 et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) dans son avis du 12 novembre 2019.
Ces deux molécules sont extrêmement bien connues dans leurs interactions et effets secondaires, et ne posent aucun problème. Avec un suivi médical, les risques (surdosage) sont totalement maîtrisés et sous contrôle. La dangerosité de l’hydroxychloroquine est quasi nulle et toute information insinuant le contraire relève de la désinformation, de la fake news. De plus, c’est une vieille molécule très bon marché, contrairement aux nouvelles molécules brevetées, élaborées pour lutter contre le SIDA… Sanofi ayant mis à disposition de l’État l’équivalent de 300 000 traitements, et le gouvernement ayant interdit l’exportation de chloroquine, il n’y a aucune raison de craindre une pénurie (sauf à l’organiser).
La date d’inscription en liste ll (faible toxicité) des substances vénéneuses de l’hydroxychloroquine le 13 janvier, retirant la substance d’un libre accès sans ordonnance, alors que le ministre de la Santé Mme Buzyn, parfaitement conscient de la situation depuis décembre, venait d’alerter le président Emmanuel Macron sur les risques d’une pandémie curable grâce à cette même molécule, relève d’un de ces hasards dont il faut se réjouir, jusqu’à plus ample informé. Tout d’abord cette ironie du destin contraint les médias mainstream, à leur corps défendant et quitte à se répandre en fake news, à faire la promotion de cette molécule au détriment des traitements vaccinaux. Ensuite, sans en interdire l’accès, cette inscription met l’hydroxychloroquine à l’abri des accapareurs, trafics ou autre vol (nous comptons encore sur les forces publiques). C’est la meilleure garantie pour que les patients qui en ont le plus besoin, puissent y accéder ; et la meilleure garantie contre les excès d’une automédication. Actuellement, les généralistes, ayant une obligation de moyens et devant l’urgence décrétée, ont pris les devants et prescrivent déjà la molécule.
Le traitement médiatique des événements et les décisions politiques prises en France suivent une logique mercantile cohérente, celle du traitement vaccinal, qui est celle du profit ; au détriment d’une logique pragmatique et académique, celle du traitement médicamenteux qui est aussi celle de la santé publique dans ce cas précis.
La stratégie misant sur l’immunité de groupe, choisie en douce par le gouvernement français, implique un traitement vaccinal. Ce même gouvernement est chargé par ailleurs d’administrer les politiques vaccinales. L’immunité de groupe consiste à laisser le virus se propager en prenant le risque de voir les plus faibles éliminés. En l’occurrence, ce sont les personnes ayant un ou plusieurs traitements en parallèle, donc d’autres pathologies. Elles risquent donc de gonfler artificiellement le nombre de morts dû au coronavirus. Le but de l’immunité de groupe est d’obtenir une population suffisamment contaminée et immunisée pour empêcher la propagation du virus. Les mesures de confinement ralentissent cette propagation et régulent l’arrivée des malades dans les hôpitaux, adaptant ce flux à leur capacité de prise en charge. C’est de la gestion. Le moyen privilégié d’atteindre l’immunité de groupe est la vaccination, sauf dans le cas présent où, pendant les premières vagues, le vaccin n’existe pas. Ce qui peut effectivement entraîner une surmortalité sensible si toutes les décisions prises le sont en dépit du bon sens. D’après un article des Entreprises du médicaments, un syndicat du milieu pharmaceutique, l’industrie du vaccin représentait 20,3 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2012, 42,3 milliards en 2016, l’Europe étant à l’origine de 80 % de la production mondiale. Toujours en 2016, 58 % des investissements en recherche et développement sont concentrés en Europe, soit 1299 milliards d’euros. La France et l’Allemagne se taillent la part du lion dans cette industrie. Notons au passage que le choix de l’immunité de groupe et du traitement vaccinal est le fait des pays européens principalement, pas des pays asiatiques (Corée du Sud). Ces investissements lourds nécessitent un retour sur investissement, c’est-à-dire pour les vaccins une chronicité de la maladie. La politique vaccinale est du ressort des autorités publiques qui chargent des scientifiques réunis en comités, idéalement indépendants, de définir les priorités. L’élaboration d’un vaccin est longue (de 6 à 22 mois en moyenne) et coûteuse. La rentabilité d’un tel produit repose sur la nécessité de vacciner en masse (des sujets sains donc) pour atteindre la fameuse immunité de groupe, et sur la récurrence de la maladie (par exemple la grippe).
Un moyen d’infléchir la politique vaccinale est de préparer l’opinion publique. Les titres de presse et les articles sont sans équivoque. Les propriétaires des lignes éditoriales ont tranché : tout le monde attend avec impatience le vaccin. Et si ce dernier pouvait être obligatoire, ce serait encore mieux. Regardons quelques titres : « En l’absence de vaccin, le coronavirus pourrait à terme faire des centaines de milliers de morts » (Le Monde du 20 mars) ; « À quand un vaccin ? » (Les Échos le même jour) ; « Les scientifiques espèrent trouver un vaccin en un temps record », « À quel point sommes-nous proches d’un vaccin ? » pour BBC news, etc, etc… Mention spéciale pour i24News qui nous apprend dans son édition du 20 février que le MIGAL (l’organisme de recherche israélien, pas l’araignée) aurait « par chance » (sic !) décidé de choisir le coronavirus de la poule pour développer une nouvelle technologie, avec un vaccin prêt dans quelques semaines et disponible sous 90 jours. Pour le Journal du geek en date du 19 mars, « le SRAS CoV provient bien d’un processus naturel » proposition plausible mais non démontrée ; et de nous informer « qu’il se pourrait qu’il ressurgisse plus facilement qu’on ne le pense… ». Un peu comme la grippe qui est un des piliers de l’industrie vaccinale…
À deux reprises notre président, qui est une des personnes les mieux informée de la planète, a joué les VRP du traitement vaccinal lors de ses allocutions du 12 et du 16 mars, respectivement à 12mn50 et 18mn35. Il a créé un comité de suivi (ou Conseil scientifique COVID19) le 11 mars, c’est-à-dire trop tard, le virus ayant déjà bien commencé sa propagation, toujours en cohérence avec la stratégie d’immunité de groupe et du traitement vaccinal.
La composition du conseil que consulte le Président est intéressante, voire intéressée : 11 experts dont 3 travaillant autour du SIDA, à commencer par son président Jean-François Delfraissy, 2 anthropologues dont une, Laeticia Atlani-Duault, chargée d’insister sur « la concordance des messages à faire passer à la population » et « l’importance des médias dans les périodes de crise ». Parmi eux se trouvait aussi lors de sa création le professeur Raoult, référence mondiale incontournable. La Provence, dans son article du 20 mars, nous indique qu’il est clivant pour les autres membres du conseil. « Le professeur Raoult a préféré être à côté du conseil, ne travaillant pas avec eux mais échangeant plusieurs fois par semaine » précise J-F Delfraissy. Le nom du Pr Raoult figure dans les deux premiers avis du 12 et 14 mars où il y est à chaque fois excusé. Il n’y figure plus en date du 16, où il est remplacé par Franck Chauvin, président du Haut Conseil de la santé publique. Le SIDA est ce syndrome dit « incurable » qui génère des programmes de recherches colossaux débouchant sur des traitements médicamenteux exorbitants n’ayant jamais guéri personne, dont le lien avec le VIH comme la transmissibilité sont discutés. Autrement dit, c’est aussi bien une rente qu’un aspirateur à subventions publiques pour les laboratoires développant ces substances.
L’autre stratégie, incarnée par le professeur Raoult, pour juguler l’épidémie de Covid-19, est de suivre la procédure académique en associant un dépistage massif suivi d’un traitement, ici à l’hydroxychloroquine en cas de diagnostic positif, à un confinement partiel ciblant uniquement les personnes touchées. Elle implique un traitement médicamenteux du virus avec une molécule parfaitement connue, peu chère, disponible (sauf quand les stocks disparaissent mystérieusement) et dont les processus d’élaboration et de production sont courts. Cette stratégie, qui est la bonne comme le confirme la situation en Corée du Sud, permettrait à une majorité de Français de sortir du confinement pour reprendre leurs activités normalement. Elle permettrait à l’État de ne pas s’effondrer économiquement et de poursuivre sa route, comme avant le basculement dont parle notre président-banquier d’affaire.
Les travaux du docteur Raoult, qui n’est pas anti-vaccin, ne concernent pas seulement la chloroquine. Dans son livre La vérité sur les vaccins, on apprend par exemple que 3 des 11 vaccins obligatoires en France sont obsolètes, que le vaccin contre la grippe est peu efficace chez les personnes âgées, que d’autres non recommandés préviennent de maladies graves et que globalement notre politique vaccinale est inefficace et incohérente. Une politique cohérente représenterait un manque à gagner. Un autre travail, qu’il a conduit et publié en 2014, montre l’apparente (pour Wikipédia en tout cas) guérison spontanée de deux patients infectés par le VIH jamais traités par antirétroviraux (toujours très coûteux), mettant en évidence un phénomène d’endogénéisation.
Pour un système aux abois, l’hydroxychloroquine est une pierre d’achoppement, et le professeur Raoult une bête noire. La pandémie doit exister pour permettre de masquer la faillite économique des sociétés européennes. Sans état d’urgence, impossible de poursuivre ce basculement dans la dictature et l’édiction de lois coercitives, comme au Danemark, où, par simple décret, on peut actuellement forcer toute une population à la vaccination comme du bétail, l’individu étant totalement dépossédé des choix relatifs à sa propre santé. Le professeur Raoult fait partie des chercheurs qui trouvent et ses travaux sont de nature à réorienter la recherche et les politiques de santé publique « tout vaccin ». Il semblerait aussi que ses découvertes remettent en cause finalement le bien-fondé de plusieurs protocoles extrêmement coûteux en cours ou en projet concernant la façon de traiter d’autres maladies. C’est vraisemblablement ce qui lui vaut de voir ses travaux dénigrés et cette arrogance médiatique.
L’annonce du président Donald Trump a consacré les travaux du professeur Raoult sur l’hydroxychloroquine et enterré la création d’un nouveau segment de marché sur les vaccins à coronavirus. À l’inverse, les déclarations de l’associé de gestion Macron nous ont livrés et continuent de nous livrer aux charognards opportunistes de tout poil. Il a préféré écouter les demi-vérités des chercheurs qui cherchent et les faux sachants, la santé publique n’étant pas au cœur des préoccupations des instances dirigeantes ; seuls comptent les profits et le contrôle des populations, quitte à éliminer les plus faibles.
Si l’épidémie n’est pas un problème majeur d’un point de vue médical, en revanche, les conséquences des stratégies en matières sanitaires adoptées par le gouvernement et celles des décisions prises par certaines autorités (affaire des masques de l’île de la Reunion) organisant une pénurie de moyens de protection qui motiverait des décisions de retrait de la part des fonctionnaires et salariés, pourraient bien nous faire basculer dans cet « après » que Macron annonçait la mine réjouie dans son allocution.