Le coronavirus est arrivé en France début 2020 par les voies maritimes et aériennes, l’épicentre de l’épidémie ayant eu lieu dans la région de Wuhan, en Chine. Alors que l’épidémie se résorbait en Asie, elle surgissait en Europe, et particulièrement en Italie et en France, les autres pays européens étant moins atteints, on ignore pourquoi, le confinement franco-italien n’expliquant pas tout.
Au 20 mars 2020, la pandémie est mondiale avec 163 pays touchés, mais à des degrés très différents. 250 000 personnes sont infectées, un tiers est déjà guéri, mais on dénombre 11 000 morts, Europe et Chine comprises. L’Europe et la Chine se partagent les cas et les morts : 100 000 cas et 5000 morts environ de chaque côté. Mais si le niveau chinois s’est stabilisé, il monte encore en Europe, avec deux points chauds, l’Italie et la France, nos voisins transalpins ayant été touchés au moins une semaine auparavant, ou alors ils ont pris des mesures de confinement plus rapides.
Pour ce qui concerne la France, où ce 20 mars 12 000 cas sont confirmés, la moitié sont pris en charges par les hôpitaux et la moitié est confinée chez elle. Normalement, les cas les plus graves sont en réanimation ou en instance de réanimation (assistance respiratoire), les autres attendant chez eux que la maladie se résorbe ou s’aggrave. Chaque malade à domicile vit au milieu des siens dans un luxe de précautions. Entre l’hôpital et les domiciles, le SAMU est surchargé et ne se déplace plus que pour les cas atteints de détresse respiratoire. Autant dire qu’il est difficile d’avoir un médecin autrement que par téléphone. Et encore, il faut être patient.
Le 15 ne répond pas.
Je répète : le 15 ne répond pas.
Ma mère, 86 ans, diverses affections, a tenté de les joindre sans succès.
Liste d'attente longue comme le bras pour SOS Médecins.
Ce gouvernement est composé d'incapables. Ils ont tout détruit.
Je suis dans une colère noire— Dom (@domsfolkloric) March 14, 2020
Sur les 5000 malades graves pris en charge dans nos hôpitaux, 450 sont décédés depuis une semaine, ce qui donne un taux de mortalité de 3,5 % sur les personnes reconnues comme malades. Or une grande partie des contaminés n’est pas tombée malade, ou s’est remise toute seule de cette forme de grippe. Voilà pour le cas français, et le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, annonce un doublement des cas tous les 4 jours. C’est ce qu’on appelle la courbe exponentielle que les pouvoirs publics veulent casser, ou étaler par la méthode du confinement. Une méthode qui présente des avantages, principalement celui de stopper la courbe exponentielle, mais aussi des inconvénients : le grand public est plongé dans la peur, dans l’attente, celle d’attraper par un geste malheureux le virus. C’est là où le manque de responsabilité des hommes politiques en charge du secteur sanitaires est criant : qu’on pense seulement à l’arrêt de la production de masques ou à la baisse du nombre de lits équipés de systèmes de réanimation. Beaucoup de cas de contaminations et de morts s’expliquent par cette politique anti-services publics.
Mais faisons de la polémique et comparons ces chiffres avec nos voisins italiens, européens et asiatiques. Ensuite nous comparerons ces chiffres avec ceux de la mortalité globale par postes (ou pathologies) en France, puis avec ceux des grandes pandémies de l’Histoire.
L’Italie compte 4 fois plus de cas déclarés que la France, à savoir 47 000. De l’autre côté des Alpes, une personne atteinte sur 10 est morte, soit 4000 individus, avec une moyenne d’âge de 80 ans. La maladie dans sa version non bénigne touche donc plus fortement les octogénaires ou les personnes fragiles (diabète, faiblesse pulmonaire). L’Italie dépasse même la Chine en nombre de morts (3000) si l’on se fie aux statistiques chinoises. Toutes ces données figurent sur un tableau réactualisé quotidiennement sur ce site.
Vous avez tout sous les yeux, nous ne reviendrons pas sur les cas espagnol, allemand, iranien, qui sont les pays les plus touchés après les 3 déjà nommés (Chine, Italie et France).
Cette mortalité, qui peut paraître effrayante tant les médias nous la mettent sous le nez au quotidien et sous tous les angles, n’est pas extraordinaire par rapport aux autres causes de mortalité en France.
Décès en France depuis le 01/01/2020 :
Total : 101 666
Dont :
- cancers : 24 790
- cardio-vasc : 23 333
- tabac : 12 500
- alcool : 6 833
- accidents de la route : 583
- meurtres : 161
- #COVID19 : 4#stats— Philippe LACOUR (@__phiphou__) March 4, 2020
Décès en France depuis le 01/01/2020 :
Total : 123 693
Dont :
- cancers : 30 161
- cardio-vasculaire : 28 383
- accidents domestiques : 6 000
- grippe : 2 000
- suicides : 1 898
- accidents de la route : 709
- meurtres : 194
- #COVID19 : 79#stats— Philippe LACOUR (@__phiphou__) March 14, 2020
On n’a pas souvenir que les 100 000 morts du tabac et de l’alcool en France chaque année aient déclenché un tel mouvement de panique dans la population, chez les soignants (qui ont leurs raisons pour le coronavirus car ils en sont atteints au premier chef) et le personnel politique. Mais l’épidémie est autre chose que ces maladies auxquelles on s’est habitués : elle a quelque chose de diabolique, comme une punition du Ciel. En réalité, il s’agit surtout d’une punition des politiques néolibérales qui ont affaibli l’hôpital public.
Dans l’histoire, les autres grandes pandémies sont sans commune mesure en termes de mortalité, mais à l’époque il n’y avait pas l’Internet et les mass media.
Inutile de recopier, le site de la RTBF revient sur les grandes pandémies qui ont marqué l’histoire.
Pour info, et dans l’ordre chronologique, le site de CNews nous apprend que l’humanité a fait face à :
la peste d’Athènes (430-426 av.J.-C), qui a emporté un tiers des habitants de la capitale du monde ;
la peste antonine ou variole dans l’Occident romain (166-189), qui a tué 10 millions d’hommes ;
la peste de Justinien (541), 25 à 100 millions de morts dans le monde, jusqu’à 10 000 morts par jour ;
la peste noire (1347-1353), 100 millions de morts dans le monde, un tiers de l’Europe y a succombé ;
le choléra (années 1820-1830), 100 000 morts uniquement pour la France et un million en Europe ;
la grippe espagnole (1919) a touché un tiers de la population mondiale et fait entre 25 et 50 millions de morts.
- Un hôpital américain au moment de la grippe espagnole en 1918
Aujourd’hui, on peut dire que les médias décuplent les morts et les peurs. C’est le défaut de la surinformation. Quant à la mortalité du coronavirus, le Pr Raoult soutient toujours qu’il ne voit pas de différence notable avec une forte grippe (saisonnière), comme celle de 2017 qui a emporté entre 12 000 et 20 000 personnes en France.