Lydie Fagiolino, Vanessa Prempain, François Goetz, Michel Saint-Jean et Cie, excusez-moi de vous le dire, mais vous, non : vous n’êtes pas « Charlie ».
Je m’explique.
Le 6 janvier 2014, quasiment pile un an jour pour jour, donc, avant le défilé des « Je suis Charlie » du 11 janvier 2015 (j’étais encore alors à la prison de Poissy), j’ai chanté une chanson à ma mère, au téléphone.
Eh bien... ATTENTION... J’insiste : ça c’est passé en France, cette histoire, pas en Chine, en Russie ou en Corée du Nord. Et pas en l’An 1037 ou en 1942, pendant l’Inquisition ou sous l’Occupation.
Non ! Ça c’est passé en France, en 2014, pays de la Liberté d’expression, du respect de la vie privée et d’un Gouvernement, dont, officiellement, tous les membres sont des « Je suis Charlie », Président de la République compris, Président de la République en tête !
Eh bien pour cette chanson... ATTENTION... J’insiste : pas une chanson que j’ai chantée directement à la personne à qui elle rend hommage, ni une chanson que j’avais rendue publique à l’époque.
Non ! C’est une chanson que j’ai chantée à ma mère, dans le strict cadre de la sphère privée.
Eh bien pour cette chanson, j’ai pris 15 jours de mitard et un mois de prison ferme. Plus précisément le juge d’application des peines m’a retiré un mois de réduction de peine, et du coup j’ai bel et bien un mois de prison ferme de plus, à faire, avant de sortir de prison. Donc c’est pareil.
Cela, je le dois à Lydie Fagiolino, surveillante principale responsable des écoutes téléphoniques, Vanessa Prempain et François Goetz, directrice-adjointe et directeur à Poissy au moment des faits, et à Michel Saint-Jean, directeur interrégional de l’administration pénitentiaire de Paris, ainsi qu’à, accessoirement, Jean-Amédée [1] El Bennouri, le surveillant chef qui a procédé à l’enquête.
Lydie Fagiolino m’a dénoncé aux Allemands. Non, pardon : à François Goetz ! Je cite :
« Monsieur le Directeur,
J’ai l’honneur de vous rendre compte des fais suivants.
Suite à la réécoute de la communication du détenu Germain GAIFFE-COHEN, du lundi 6 janvier, avec ses parents, j’ai pu l’entendre tenir des propos graves, insultants et antisémites, portés à l’encontre du Ministre de l’Intérieur, Monsieur Manuel VALLS.
En effet, à partir de la seconde 188, on peut entendre le détenu GAIFFE-COHEN interpréter à sa mère, une chanson qu’il a créée de toutes pièces, en employant des termes immondes... »
François Goetz, lui, au lieu de dénoncer sa subalterne au procureur de la République, manifestement coupable de dénonciation calomnieuse par cet écrit officiel à son supérieur, François Goetz m’a dénoncé, moi qu’il savait impossiblement coupable, vu que j’agissais là dans le strict cadre d’une vie privée dont le respect est garanti par la loi pénitentiaire, François Goetz m’a dénoncé au surveillant chef responsable des enquêtes disciplinaires.
Vanessa Prempain, elle, d’abord a ordonné mon renvoi devant la Commission disciplinaire, puis, en tant que Présidente de cette Commission, elle m’a condamné à 15 jours de mitard.
Et Michel Saint-Jean, lui, a rejeté le recours que j’ai formé contre cette décision de sanction, aux motifs que, pour résumer, je pouvais aller me faire « contrôler » (Théo X. confirme).
Et Vive la France !
Évidemment, dès ce rejet rendu par Michel Saint-Jean, j’ai intenté, devant le Tribunal administratif de Versailles, un recours en excès de pouvoir, en annulation de ce rejet, et par voie de conséquence, de la décision de la Commission disciplinaire. Le greffier du tribunal administratif de Versailles vient de me faire savoir que l’affaire sera examinée, pour ceux que ça intéresse, le 9 mars 2017, salle d’audience n° 1 (dossier numéro 1402350-1), 56 avenue de Saint Cloud, à 78011 Versailles.
L’audience est publique, donc comme vous, au contraire de moi, vous êtes libres de vous y rendre, allez-y : vous me raconterez.
Et de mon côté, bien entendu, dès que je connaîtrai la réponse, je vous en ferai part dans un édito.
D’ici là, voici déjà le texte de cette chanson, comme ça, oui : vous pourrez juger par vous-mêmes.
Trompette, nazi refoulé
Mes chers compatriotes, les despotes sont en transe
Le temps de la censure, est de retour en France,
L’ennemi désigné : liberté d’expression
Ils veulent et à tout prix, museler la Nation.
Pétain a interdit, la profession d’artiste
Aux Juifs en quarante-deux, Valls a suivi sa piste,
Lui qui veut supprimer, professionnellement
Dieudonné et rêve de, le faire physiquement.Trompette... Nazi refoulé... Manuel est démasqué !
Comme celui de l’époque, de la Rafle du Vél-d’hiv
Ministre de l’Intérieur, il mène la dérive,
La nouvelle Shoah, pour l’instant médiatique
Dont est la victime, le pourtant sympathique,
Comique anti déprime, c’est dans son patronyme
« M’Bala M’Bala » r’ bondi, et ceci jusqu’aux cymes,
Au sommet de l’humour, bientôt d’ la République
« Dieudonné, Président » : c’est la meilleure réplique.Trompette... Nazi refoulé... Manuel est démasqué !
Souv’nez-vous en campagne, il s’est plaint à son sbire
D’un surplus d’étrangers, et qui lui a fait dire,
Qu’il faudrait rajouter, aux contours de l’écran
À la place des Noirs, et des Beurs, quelques Blancs.
Et c’est cet imbécile, viscéral’ ment raciste
Pourri par l’ambition, belliqueux et fasciste,
Qui traite d’antisémite, le joyeux bamboula
« d’Hitler », même a-t-il dit, mais qu’est-ce que ça fout là ?Trompette... Nazi refoulé... Manuel est démasqué !
C’est sûr pour ce qui est, d’inciter à la haine
Monsieur Valls s’y connaît : il n’y a pas plus malsaine,
Que sa politique, de diviser les gens
Le port de l’étoile jaune, à quiconque se défend,
De la pensée unique, menterie par laquelle
Il a répertorié, le geste de la quenelle,
Comme un salut, nazi, qui serait inversé
S’il n’est pas satanique, qu’il est vil ce verset !Trompette... Nazi refoulé... Manuel est démasqué !
L’ordre lui en fut donné, et dans toute sa mesure
Anti démocratique, par la kommandantur,
Le Crif et la Licra, qui dirigent en sous-mains
Notre Gouvernement, cloaque de pantins,
Totalement dévoué, à celui d’Israël
Pays de l’Apartheid, heureux de la nouvelle,
Les médias ont suivi, sans aucune exception
Dieudonné doit mourir, et pas d’absolution !Trompette... Nazi refoulé... Manuel est démasqué !
La solution finale, elle est là leur trouvaille
Et c’est toujours la même, il n’y a rien qui vaille,
Mieux que pour ces messieurs, que de faire massacrer
À Gaza comme ailleurs, qui a de plus sacré,
De pouvoir vivre en paix, et pas dans l’esclavage
Que prônent les sionistes, par leur odieux clivage,
Qui les veut diriger, les peuples inférieurs
Et fait du Peuple élu, la race supérieure.Trompette... Nazi refoulé... Manuel est démasqué !
Et d’ailleurs donc, tenez, écoutez la dernière
Frasque de notre République bananière,
Annoncé pour jouer, aux Chinois, Thaïlandais
Son tout dernier spectacle « Dieudonné en paix »,
Il s’est fait dénoncer, comme jadis en quarante
Par ceux-là même qui, nous disent mieux : se vantent,
D’être les défenseurs, de notre liberté
Mais qui en ont appelé aux autorités.Trompette... Nazi refoulé... Manuel est démasqué !
Chinoises et Thaïlandaises, officiels dictateurs
Serviles exécutants, qui n’ont pas plus d’honneur
Que leurs commanditaires, d’Israël et Paris
Car tous ont dit le onze, janvier « JE SUIS CHARLIE ».
Donc comme dirait mon adjoint Patrice Alègre
À la publication, concernant cette pègre,
Les véritables criminels souvent sont
Les récriminateurs, les donneurs de leçons.Trompette... Nazi refoulé... Manuel est démasqué !
Partisans d’ la quenelle, mouvement qui annonce
Comme un printemps français, sans un coup de semonce,
Marchons sur l’Élysée, b*** le Parlement
Comme dans la Marseillaise, virons sans ménag’ment,
Les traîtres à la Patrie, qui ont vendu la France
Dont le chef est Hollande, Valls lui mène la danse,
Contre les Résistants, que nous sommes « zici »
Aussi à son endroit, concluons par ceci :Trompette... Nazi refoulé... Manu, va t’ faire enculer !
directeur adjoint de la publication d’E&R