La demande de suspension de l’arrêté municipal interdisant la soirée du 25 juin au Nikaïa a été rejetée par le tribunal administratif.
Il n’y a aucun « doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté » municipal de la ville de Nice interdisant le spectacle de Dieudonné, prévu le 25 juin au palais Nikaïa. C’est ce que vient de juger, ce jeudi midi, le tribunal administratif de Nice. La juridiction avait été saisie par l’avocat de l’humoriste, Me Jacques Verdier, d’un « référé » lui demandant de « suspendre » cet arrêté municipal.
Le maire de Nice avait considéré que les propos tenus lors du spectacle étaient contraires au respect de la dignité humaine et étaient pénalement répréhensibles, rappelle le tribunal dans son délibéré. L’avocat de M. M’Bala M’Bala et de la société de production organisatrice du spectacle a confirmé lors de l’audience publique que ces propos étaient effectivement tenus lors du spectacle mais qu’ils ne constituaient ni des atteintes à la dignité humaine ni des faits pénalement condamnables et que la mesure d’interdiction constituait une atteinte à la liberté d’expression.
Condamné à payer les frais de justice
« Je m’étais engagé à interdire Dieudonné dans ma ville et c’est chose faite. Pas de spectacle le 25 juin à Nice suite décision du tribunal », souligne Christian Estrosi sur son compte Twitter. Le tribunal administratif condamne par ailleurs Dieudonné et sa maison de production à verser chacun 1.000 euros à la ville de Nice, au titre des frais de justice. L’avocat de Dieudonné et des Productions de la plume n’était pas joignable ce midi.