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Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

 

Le 14 juin 2022, Ursula von der Leyen déclara que « L’Europe a les valeurs du Talmud ». C’était à l’université Ben Gourion, en Israël.

 

 

Quiconque s’est intéressé avec un peu de sérieux au Talmud verra qu’il n’y a rien de commun entre l’Europe et le Talmud, et que, par conséquent, on ne peut honnêtement dire que « l’Europe a les valeurs du Talmud » puisque, pour ne citer qu’un exemple, le Talmud interdit l’homosexualité (« Celui qui commet la sodomie avec un homme ou une bête et une femme qui commet [un acte de] bestialité sont lapidés », Sanhedrin 7:4). Or l’Europe moderne tend plutôt à encourager l’homosexualité.

 

Non seulement l’Europe moderne n’a rien de « talmudique » mais, lorsqu’on s’intéresse à la mentalité des Européens, qui semblent imperméables à l’idée même de loi religieuse (que ce soit le droit canonique catholique, la charia ou la halakha juive), on peut affirmé que celle-ci (i.e. la mentalité européenne) est profondément anti-juive.

Mais est-ce pour autant que les propos de von der Leyen ne sont pas significatifs ? Si les propos de von der Leyen représentaient un phénomène unique, nous serions tentés de nous en désintéresser ; or on retrouve des propos similaires dans la bouche des certaines personnalités médiatisées. Par exemple, l’ex-directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val, avait déclaré que « l’Europe est le produit de la pensée antique et de la pensée juive » et que « L’Europe sans les Juifs n’est plus l’Europe » [1] ; et Michel Onfray, qui disait la chose suivante :

« Il y a des leçons à prendre de cette civilisation juive, c’est une civilisation qui s’aime, qui s’apprécie, et qui estime ne pas avoir à faire de génuflexions devant toutes les autres civilisations, ni présenter ses excuses pour pouvoir exister. » [2]

Ce que ces déclarations ont en commun, ce n’est pas seulement leur apologie du judaïsme, mais surtout l’omission du plus évident : le catholicisme. Car l’héritage le plus évident, et même, le seul héritage qui compte vraiment, c’est celui-ci : l’héritage catholique. Or lorsqu’on parle du catholicisme en général, on ne l’envisage que comme un produit (plus ou moins heureux) du judaïsme et de la mentalité grecque (c’est ce que fait Philippe Val) ou comme un genre d’épiphénomène, ce qui est bien risible lorsqu’on sait que, dans les faits, c’est le catholicisme qui a conditionné (et qui continue encore de conditionner) l’idée que se font les gens des Grecs et des juifs.

S’il y eut un héritage « helléno-chrétien » comme nous le disons ici sur E&R, c’est à cause du catholicisme. C’est saint Thomas d’Aquin qui établit la jonction entre les œuvres d’Aristote et le catholicisme du Moyen Âge (dans le cadre de la scolastique), après la redécouverte, en Europe, des œuvres d’Aristote – grâce notamment aux musulmans. Par conséquent, tout ce qu’il nous reste de la Grèce antique nous est venu par l’intermédiaire du catholicisme. Il est notable sur ce point que rien dans notre environnement ne semble indiquer, avec une quelconque évidence, un héritage grec (comme les cathédrales ou les églises), car tout pointe vers la chrétienté : celle elle qui a absorbé en elle la tradition grecque.

Celui qui a commenté avec le plus de pénétration les œuvres d’Aristote, c’est saint Thomas d’Aquin. C’est pourquoi, encore aujourd’hui dans les université à travers le monde, on lit ses commentaires pour comprendre Aristote. Mais, étrangement, beaucoup de gens ne savent pas cela. Et quoique nous ayons un certain égard pour Laurent Guyénot, lui aussi commet cette erreur lorsqu’il distingue trop nettement la tradition grecque de la tradition catholique pour former une sorte de dichotomie (du type : catholicisme = foi et Grèce antique = rationalité), sans jamais voir à quel point l’œuvre d’Aristote imprègne le corpus catholique (à travers la scolastique) ; il suffit de voir la définition de la « transsubstantiation », où l’on retrouve l’idée de Forme et de Matière qui vient d’Aristote. (Il commet aussi une autre erreur lorsqu’il assimile la Gnose à un courant hellénique, alors qu’elle ne vient pas d’Europe, Simon le Mage étant de Samarie et Basilide venant d’Égypte, pour ne citer que ces deux-là.)

Si nous signalons ce qui précède (sur le rôle du catholicisme), c’est parce que, en réalité, lorsqu’on parle d’héritage grec, hébraïque ou même « philosophique », c’est toujours pour omettre le catholique ou, sinon, pour en diminuer la portée. Même ceux qui se prétendent « philosophe » ne prennent cette position que pour justifier ce qui n’est, très souvent, qu’un athéisme plus ou moins déguisé, voire un rationalisme qui n’est pas forcément moins anti-religieux par ailleurs.

Mais alors, comment expliquer qu’un individu comme Michel Onfray, avec l’esprit libertin qu’on lui connait, ait pu dire qu’« il y a des leçons à prendre de cette civilisation juive » ?

Il est évident qu’il y a, dans les propos des uns et des autres, la recherche d’intérêts : on pense que si on fait plaisir à « la communauté », on bénéficiera d’avantages : peut-être qu’on sera invité plus fréquemment sur tel ou tel plateau-télé, ou peut-être qu’on aura quelque facilitation pour sa carrière politique. Oui, mais il y a aussi quelque chose de plus profond là-dedans, et c’est ce sur quoi nous devons maintenant nous arrêter.

Posons-nous la question suivante : en quoi l’Europe moderne peut-elle être considérée comme juive ? Certainement pas d’un point de vue religieux. Mais alors, en quoi ?

C’est en s’intéressant à Israël qu’on peut répondre à cette question. En Israël, ce n’est pas seulement la religion qui réunit les juifs, car il y a des juifs athées. Et on ne peut dire que c’est la « race » car les juifs peuvent être blanc, noir, asiatique, français, russe, etc. Cela est d’ailleurs un grand avantage pour eux, car en évitant de s’identifier à une couleur de peau, ça leur évite d’être traités de « racistes » ; car lorsqu’on s’intéresse aux propos de certains juifs, il n’est que trop aisé de voir qu’il existe, chez certains d’entre eux, une attitude parfois suprémaciste. Mais comme ils ne s’identifient pas à une « race » au sens ordinaire du terme (Blancs, Noirs, Jaunes, Rouges), ils échappent à cette appellation de « racistes ».

En Israël il y a donc des gens de toutes les couleurs, avec toutes sortes d’origines, et même, avec toutes sortes de cultures (en plus de la Torah). C’est ici, dans ce brassage ou, disons, ce « métissage assumé », qu’on retrouve quelque chose de l’Occident moderne. Israël est véritablement le prototype de ce qu’il se passe actuellement en Occident ; car c’est ce même « métissage assumé » qu’on tente d’imposer dans tous les pays occidentaux, et pas seulement en Europe. Et lorsqu’on s’intéresse à ceux qui, en Occident, encouragent le métissage, on retrouve certains noms, qui reviennent constamment, comme George Soros (avec sa Société ouverte) et Jacques Attali (qui disait que les pays n’ont toujours été que des « hôtels »).

Il convient maintenant de « démystifier » les propos de von der Leyen, car, en réalité, il y a quelque chose de bien réel derrière les propos, à condition de voir le fond et non la forme. Non l’Europe n’a pas de « valeurs talmudiques », mais l’Europe à bel et bien des « valeurs mondialistes » ; et si on fait référence parfois à des éléments juifs (en parlant d’héritage juif ou « valeurs talmudiques »), c’est tout simplement comme un moyen (plus on moins crypté) pour éviter de dire trop ouvertement « qui » dirige quoi, et « qui » met en avant ce modèle (« mondialiste ») de société en Occident.

Aaron

 

Le délire d’Ursula

Les écrits d’Aaron sur René Guénon

 
 






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34 Commentaires

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  • #3520474
    Le 16 avril à 14:40 par Kamika
    Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

    La seule question vitale à se poser c pour quoi tous les dirigeants occidentaux sont à ce point à genoux devant le judaïsme qu’on peut assimiler au nazisme ! En effet suffit de lire les textes Torah et Talmud et on comprend que le racialisme est le cœur de cette religion qu’on peut pas comparer aux autres religions qui elles reposent avant tout sur l’adoration à un Dieu tout puissant et non à une race. Ce niveau de soumission de l’Occident relève de la sorcellerie judaïste, croyez moi ça existe des rabbins en parlent sur YouTube !!

     

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    • #3520722
      Le 17 avril à 08:38 par anonymous19
      Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

      Ce n’est pas "de la sorcellerie judaïste", c’est de la magie babylonienne.
      C’est ce qui permet à certains "d’accomplir l’oeuvre de Dieu" en créant... de la monnaie.

       
  • #3520517
    Le 16 avril à 16:25 par Puck974
    Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

    Très bonne conclusion, qui dit tout !

     

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  • #3520544
    Le 16 avril à 17:35 par Tzevtkoff
    Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

    L’UE c’est un "nazisme" version gang des ampoules. Un reich vaginal arc en ciel avec surveillance générale, un programme raciste d’immigration de masse et de métissage, une volonté de changer l’homme et bien d’autres horreurs. Seule la nature aura le pouvoir d’abbatre cette saloperie. Pas d’inquiétude, elle va torcher leur arrogance.

     

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    • #3520671
      Le 17 avril à 05:40 par Comm’en terre
      Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

      On a accepté de laisser la direction de l’Europe aux Allemands. On sait très bien que dès qu’ils sont en position de force, ils ruinent l’Europe.

       
    • #3520809
      Le 17 avril à 11:19 par Tzevtkoff
      Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

      C’est pas des Allemands qui sont surreprésentés dans ton PAF (Et pas que) et qui font de la propagande anti Française à longueur de temps.

       
    • #3521048
      Le 18 avril à 04:59 par anonyme
      Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

      Ceux qui ont ruiné l’Europe c’est la France en 1789, les guerres napoléoniennes ,14/18 puis 39/45 avec les anglo-americains. Quand l’ignardise le dispute à la bêtise, on accuse les Allemands.

       
  • #3520577
    Le 16 avril à 18:46 par Aidin
    Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

    Si onfray savait à quel point ses propos sont "antisémites" il s’étoufferait en avalant sa langue. "le judaïsme nous apprend à ne pas avoir à faire des génuflexions devant les autres civilisations, ni à présenter des excuses pour exister" Peut-être qu’il pense au show judéo-américain de BLM en disant ces mots ? Mais les chefs d’Etats occidentaux font des génuflexions devant Qui pour pouvoir exister ? Présentent leurs excuses interminables à Qui ? et paient des réparations et indemnités à Qui ? C’est quand même incroyable de dire des phrases pareilles dans une époque où les dirigeants du monde entier font la queue devant le mur de lamentations (ou à auschweits) avec des kippas sur la tête, pour pouvoir exister !

     

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  • #3520585
    Le 16 avril à 18:59 par Sinabil
    Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

    Le Talmud a été rédigé en opposition frontale au Christianisme qui, par son rappel tranchant de la morale universelle a incité de nombreux Israélites à rompre avec les errements provoqués par la trahison de l’Israélisme qui s’était fourvoyé dans l’exclusivisme tribal.

    Le message du Christ ne permettait plus les petits arrangements avec la morale et la justice qui avaient permis à une caste de prêtres de prendre l’ascendant sur le peuple d’Israël, et ce faisant, de rompre les conditions contractuelles du pacte d’alliance originel.

    Le Talmud, qui réorganise le message religieux selon trois thématiques ; le pouvoir l’argent et le sexe, avait pour objectif d’offrir un cadre juridique et des avantages matériels à ceux qui renonçaient à suivre la voie du Christ, en créant un ensemble d’interprétations qui permettaient, à loisir, de s’affranchir des obligations morales et des vertus religieuses mosaïques universelles que le Messie était venu rappeler.

    Ursula n’a peut être pas si tort...

    Si De Gaulle revenait, il y a de fortes chances qu’il se comporte avec les européistes hexagonaux et les commissaires européens comme le Christ avec les marchands du Temple, les scribes et les Pharisiens.

     

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  • #3520665
    Le 17 avril à 05:17 par anonyme
    Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

    Tout ça c’est du pilpoul entre religions sémitiques.

     

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  • #3520826
    Le 17 avril à 11:57 par Albert
    Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

    Les tulipes eurent elles aussi un grande valeur. En Hollande un simple oignon avait la valeur d’une maison, il suffit de quelques jours pour que cela s’effondre , se normalise

    Les valeurs se décrètent, contrairement aux richesses qui elles se dévoilent

    en cette période de pacques,. Précédée par la semaine Sainte, chacun pourra mesurer la différence entre valeur et richesse, d’un côté les oeufs én chocolat et de l’autre la résurrection de NSJC

     

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  • #3520991
    Le 17 avril à 19:23 par Alençon
    Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

    Le raisonnement est intéressant , mais..
    à propos du cosmopolitisme , et si on compare au "métissage" juif qui en Europe se réduit principalement à des mariages d’ intérêts , il faut souligner que le mélange qui est proposé -presque imposé par la propagande officielle- aux européens n’ est pas au bénéfice pécunier ni social des apprentis humanistes.. pour preuve , la grande bourgeoisie et les familles d’ industriels ne se métissent surtout pas .

    En ce qui concerne l’ Europe politique , je lui trouve comme point commun avec le projet sioniste , d’ être une entité , au contours flous mais aux réseaux puissants.. avec une capacité à convaincre quiconque aurait l’ ambition de vendre sa fidélité aux valeurs chrétiennes .

     

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  • #3521024
    Le 17 avril à 23:14 par Marcel
    Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

    Helleno-Chrétien peut-être, Celt-Chrétien sûrement !

     

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  • #3521213
    Le 18 avril à 15:01 par Alain Soral
    Des « valeurs talmudiques » de l’Europe

    Pas la peine de trou-du-culter !
    Elle voulait dire les valeurs des dirigeants européens.
    Et ça on l’avait compris sans avoir à aborder la scolastique...
    AS.

     

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