Bonjour M. Soral,
Je tenais à vous remercier. Non pas qu’en ce premier mai j’ai eu un élan de bonté au réveil, mais tous simplement que je viens de voir la possibilité de vous contacter.
Le sociologue que vous êtes appréciera de connaître le profil de son audience. Je suis français « d’origine » algérienne, j’ai un bac+5 et je suis un jeune cadre responsable de dispositif de la veille sociale et d’insertion sociale, je suis également un cadre reconnu (au niveau départemental) auprès des services de l’État pour toutes les questions relatives aux problématiques liées aux logement.
J’ai 35 ans et je suis un homme.
Je suis admiratif de votre manière très singulière d’exprimer la réalité, mais aussi de l’intelligence et du courage que vous avez.
Du féminisme à l’islam, en passant par le mondialisme. Je vous remercie de vouloir réconcilier le catholique abandonné et le musulman humilié. Afin qu’ils se serrent les coudes pour mener une lutte commune, sur le terrain des idées, à certain groupe entraîné à vouloir conquérir le pouvoir au nom d’une idéologie et d’une logique partisane. Merci pour vos analyses, qui au fond se veulent conciliatrices et non discriminantes.
Vous n’imaginez pas comment un jeune de banlieue qui porte un prénom à consonance maghrébine et qui est musulman a dû ramer pour pouvoir être compris et pour exister en société au milieu des discours paternalistes d’associations antiracistes, qui en fin de compte ont transformé leur slogan en vraie métastase sur le terrain. Leur discours n’a servi qu’à discriminer davantage, et en tant que rat de laboratoire je peux vous parler des effets.
Vos analyses me rassurent beaucoup, elles démontrent de l’humanisme, et rassembleraient si elles pouvaient être diffusées.
Je ne sais pas si un jour j’aurai l’occasion de vous voir. À défaut vous saurez ce que pense un « petit » bougnoule éduqué, qui ne votera surement jamais, car il a bien compris que le suffrage universel lui offrira pour toujours l’obligation de choisir entre le PS ou l’UMP.
Alors je me venge à travers le travail associatif, le travail de terrain, pour servir mes idées qui sont pour « l’égalité et la réconciliation ». Vous faites partie pour moi de la représentation du seul bout de démocratie qui reste. Et trop peu sont au courant. Vous êtes à coup sûr le seul homme politique ouvert et tolérant, ce qui au terme de votre diabolisation m’interroge encore à ce jour sur la bêtise humaine. Alors que vous êtes un des rares à penser au-delà de vous-même.
I.