Cher monsieur Soral,
Cela fait un certain temps que je souhaite vous écrire. Je me présente : je m’appelle JM et j’ai 29 ans. J’ai découvert E&R et surtout vos vidéos du mois assez tard, et désormais, c’est avec beaucoup d’intérêt que je suis votre travail de pédagogie et de dissidence, mais il n’en a pas toujours été ainsi…
En effet, j’ai fait partie, après avoir fini mes études, de cette finance parasitaire au sein de la banque n°1 en France, et de surcroît dans une ville connue pour son vin et son passé dans le commerce triangulaire... Je n’ai pas été éduqué dans le monde de l’argent et dans l’opulence. Je suis fils d’ouvrier et j’ai, comme beaucoup de jeunes, financé mes études en travaillant dans la manutention durant 5 ans (ce qui m’a plus appris sur le réel que les études).
Je tenais à vous dire, que vos analyses, sur la finance cosmopolite sont justes et je peux vous confirmer que la situation est pire que tout ce que vous avez pu décrire dans vos vidéos et différentes interventions. Mon travail au sein de la banque consistait à mesurer le risque durant des opérations de prêt auprès des entreprises. La banque française qui possède le plus de succursales dans les paradis fiscaux…
Dès mon arrivée à la banque, on m’a tout de suite annoncé la couleur : « Tu peux faire tout ce que tu veux, tant que tu fais tes objectifs et que le client ne vient pas se plaindre » et très vite, je me suis retrouvé à gérer des opérations dépassant le million d’euros. J’ai pu constater avec étonnement que le système demandait plus au petit entrepreneur qu’aux gros rentiers de la finance qui se font aider par des ingénieurs financiers, notamment en terme de garantie, mais pire...
Mon dégout pour ce système a commencé quand j’ai vu certains de mes collègues se vanter d’avoir vendu des PEL à des personnes décédées ou vendre des comptes sur livret à des nouveaux-nés sans autorisation au préalable de la famille . « En agence, on adore les familles nombreuses et je ne te parle même pas des "smicards", ils sont toujours à découvert, c’est avec eux que l’on se gave le plus. »
Mais l’évènement qui a confirmé mon choix est une opération de crédit financement risquée de près de 800 000 euros qui a été accordée à une personne mise en examen pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux. Alors j’ai posé la question : « Pourquoi on marche avec quelqu’un comme ça ? ». La réponse m’a stupéfait : « T’inquiète pas, le type a 3 millions d’euros de cash disponibles sur les livres de la banque et du patrimoine ».
C’est à ce moment que j’ai compris que le système était défaillant. L’argent prêté vient des épargnants, c’est-à-dire des petites gens qui mettent difficilement de côté pour leurs enfants et leurs projets et cet argent finançait un repris de justice… La semaine qui a suivi, je suis parti…
Désormais, je travaille pour une petite structure associative et j’essaie d’aider, à mon niveau, les petites TPE-PME et les petits artisans, dans leurs problématiques comptables, fiscales et financières.
Merci pour vos conseils de lecture qui m’ont permis de découvrir des auteurs et de redécouvrir le plaisir de la lecture instructive. Merci pour votre courage qui donne un espoir à de nombreuses personnes qui ont compris comme moi « qui » détenait vraiment le pouvoir et où était la véritable imposture.
À titre personnel, je suis catholique et cela fait plus d’un an que je suis en couple avec une femme de confession juive, d’origine ashkénaze, qui est sortie du tribalisme religieux grâce à vos vidéos, comme quoi une réconciliation nationale est possible.
Merci Monsieur Soral de nous avoir ouvert les yeux.
Cordialement
JM