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Bégaudeau et la gueule de l’emploi

Un certain monsieur Collard a bien résumé l’impression que donne monsieur Bégaudeau, professeur émérite d’intelligence et de beauté éclatantes, dans cette envolée anti-Praud très personnelle avec gestuelle à la Bardella.

« Je vois la gueule qu’il a, moi je reconnais les gueules, et je pense qu’on a quand même un peu la gueule de l’emploi, parfois. C’est toujours un petit peu nazi de le dire mais y a un petit peu de ça. […]

Il est tout aussi de droite, il est tout aussi abject politiquement mais il est plus intéressant. […]

Et en fait Praud il pense pas du tout qu’il est de droite, il pense qu’il est anar. Ben donc c’est intéressant de voir pourquoi le type se vit comme anar, alors que bon, de toute évidence c’est un bon bourgeois de province, réactionnaire, conservateur, catholique, qu’a peur des Arabes. »

 

L’intérêt de ce petit meurtre culturel entre amis, c’est qu’en taillant le portrait de Praud, Bégaudeau taille en creux son propre portrait, en plus méchant encore. En qualifiant son adversaire d’« abject », c’est lui qui le devient. En le qualifiant de bon bourgeois de province qui a peur des Arabes, c’est lui, le bourgeois parisien, qui révèle sa peur de ses Arabes à lui, des bourgeois assumés ou des fachos, et, derrière elle, des hommes construits. Imaginez un débat entre Bégaudeau et un skinhead...

On verse en général sur les autres ses propres seaux d’immondices. On dénonce chez eux ce qu’on ne supporte pas chez soi, c’est vieux comme le monde, la paille et la poutre, souvenez-vous, si vous étiez là en l’an 20 ou 30.

Bégaudeau jouit à grands moulinets de la posture dominante de la gauche donneuse de leçons (que personne ne lui a demandées). Elle a pourtant perdu le combat idéologique, et ne s’y résout pas. C’est l’histoire du général fait prisonnier qui continue, devant des geôliers un peu interloqués, à donner des ordres à une troupe qui a disparu.
La gauche, si elle est effectivement majoritaire dans les médias et la culture, ne l’est pas dans la population, et cela explique la popularité d’Andrew Tate auprès des jeunes, et de la MTV, la Musk-Trump-Vance, auprès des hommes. Comme modèle à vendre, en immobilier, une maison en déconstruction n’est pas l’idéal...

 

 

Techniquement, être un bourgeois, un provincial, un hétéro et un facho, bref, le contrepoint de Bégaudeau, vous classe non pas dans le camp des perdants, des losers, des moins que rien, voire des dangers pour la démocratie, mais dans celui de la majorité productive tranquille. On rappelle que le dealer qui a réussi ou le rappeur qui a la niak veulent tous deux devenir des bourgeois, et des bons pères de famille, pas des gauchistes qui parlent dans le vide.

Bégaudeau croit connaître la vie, parce qu’il ne serait pas un bourgeois – or, il l’est, fondamentalement – et que les bourgeois seraient éloignés de la souffrance, du haut de leur argent, de leurs biens. Mais les bourgeois souffrent comme tout le monde ! Si l’Arabe, le grand ami de Bégaudeau (il faudrait demander à l’Arabe au préalable s’il veut être l’ami de Bégaudeau...), souffre du racisme ou de la méchanceté de Retailleau, le bourgeois souffre des charges qui pèsent sur lui, charges matérielles bien sûr, mais charges morales aussi avec les attaques constantes des gauchistes improductifs, ce qui est un pléonasme.

Le chantier de la déconstruction du bourgeois gentil-homme par Bégaudeau et ses confrères est aujourd’hui à l’arrêt. Les jeunes garçons veulent devenir des hommes, des vrais (ils comprendront plus tard que ce n’est pas qu’une question de muscles physiques, mais surtout de muscles mentaux, c’est-à-dire de courage), et les jeunes filles veulent devenir des femmes, des vraies, pas des féministes victimes et pleurnichardes. Les uns et les autres veulent se réaliser, pas dénoncer leur prochain qui ne leur convient pas.

Bégaudeau devrait jeter un œil sur cette excellente série d’une jeune Américaine de 18 ans en 1883, fille libre, qui sait se défendre (elle a tué un brigand !), et qui ne vote pas vraiment à gauche. Au fait, la blonde, une sacrée actrice avec un sacré texte, s’appelle Isabel May, et c’est pas du Léa Seydoux. Certes, elle sort avec une racaille d’Indien, mais que voulez-vous, les filles aiment les braves.

 

 

Bégaudeau par Lénine

Bégaudeau déconstruit

 






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17 Commentaires

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  • #3523363
    Le 24 avril à 11:14 par 13
    Bégaudeau et la gueule de l’emploi

    Praud n’a pas peur des Arabes ; c’est le journaleux stipendié par ses maîtres pour détourner les classes populaires de la lutte des classes. Il est royalement payé pour canaliser les colères populaires, mais jamais il ne parle Frexit, par exemple…

     

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  • #3523366
    Le 24 avril à 11:18 par om
    Bégaudeau et la gueule de l’emploi

    Au passage, les séries écrites par T Sheridan (1883, 1923) sont souvent montrées du doigt par les progressistes de gauche.

     

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  • #3523370
    Le 24 avril à 11:26 par Vade Rétro bergoglio
    Bégaudeau et la gueule de l’emploi

    Béguède, de l’hébreu BeGeD, qui désigne les vêtements et par extension les traficants de fripes et fringues d’occasion.

     

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  • #3523373
    Le 24 avril à 11:27 par JLM
    Bégaudeau et la gueule de l’emploi

    1883 quelle série fantastique !!! Bravo à E&R d’en faire la promo.

     

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  • #3523382
    Le 24 avril à 12:04 par maître connard le franc-mac
    Bégaudeau et la gueule de l’emploi

    La culture de gauche c’est la dictature de la laideur et de l’obscène imposée aux yeux de tous !

    Exemples : les défilés carnavalesques et incohérents des syndicats, les « oeuvres » exhibées de l’art contemporain, l’art de rue dégradant ou street art, le « mobilier urbain » infantilisant et polluant la vue, les festivals bruyants et trop éclairés pour troupeaux ahuris, les salons ennuyeux et trop sombres d’énièmes rétrospectives, les salles de tapis roulants pour les runners-winners casqués et autres gonfleurs protéinés, la mode jogging-pour-tous (!)...

    Tout est bassement médiocre, sans réflexion, sans libre arbitre.

     

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  • #3523386
    Le 24 avril à 12:08 par Amiral
    Bégaudeau et la gueule de l’emploi

    Andrew Tate est une ordure. On peut très bien ne pas cautionner ce type, sa vision matérialiste & au final très anglo-saxonne des choses sans besoin de tomber dans le féminismo-gauchisme.

    Praud est un pauvre type droitard (Pas dans le sens respectable de l’idéologie tel un De Benoist ou d’un Venner)

    Bégaudeau un idiot utile, pas méchant mais insupportable.

     

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  • #3523387
    Le 24 avril à 12:11 par géörgÿ schwàrtzµÿ
    Bégaudeau et la gueule de l’emploi

    C’est un invertébré du XIXe s. trahi par son vocabulaire. Qu’il aurait du mal à définir d’ailleurs. Anarchiste, "fâchiste" (au sens d’autoritaire de mai ’68, doctrine socialiste en plus), "raciste" (la race est la base de tout d’où la détresse des métis) -termes très usés car employés en dépit du bon sens.
    Il pourrait être du sud vu sa gestuelle, assez féminine.
    Les 2 semblent être la même face de la même (mauvaise) pièce, frappée par la réserve fédérale. 2 mercenaires au service d’une "idéologie" étrangère et contraire à leurs intérêts.

     

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  • #3523388
    Le 24 avril à 12:11 par anonyme
    Bégaudeau et la gueule de l’emploi

    Il est rafraichissant de voir maitre Collard qualifier son discours d"un peu nazi" !
    Ainsi, chacun pourra se sentir du bon côté de la loi en décorant ses propos de la sorte, et sera rassuré de savoir qu’il peut invoquer au besoin la jurisprudence Collard, face à un esprit chagrin.

     

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  • #3523394
    Le 24 avril à 12:28 par frederic
    Bégaudeau et la gueule de l’emploi

    Merci de m’avoir fait découvrir 1883. Je vais me mater ça !

     

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  • #3523436
    Le 24 avril à 14:32 par bob
    Bégaudeau et la gueule de l’emploi

    La gauchiasse ; c’est la pensée clochardisée, enragée par la certitude qu’elle est ce qu’elle est à cause des autres, mais incapable de travailler sur elle pour sortir de ses fringues fripées de cassosses à slogans à la con, en même temps que des tares congénitales qu’elle est incapable de surmonter et qu’elle compense en cassant des trucs en loucedée.

     

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