« Je voulais être un héros. Au final je me suis retrouvé derrière les barreaux ! »
C’est ainsi que Youssef, 33 ans, résume son aventure pas banale vécue le jour de la 2e attaque des locaux de Charlie Hebdo, 5 ans après le massacre de la rédaction.
Résumons l’affaire et le contexte pour ceux qui n’étaient pas là. En pleine campagne nationale-sioniste islamophobe, avec le retour de Manu la tremblote, Cazeneuve et toute la bande des obligés du CRIF mis sous pression pour mettre la pression sur Macron, considéré comme trop islamolâtre par les forces pro-israéliennes en France, un attentat au hachoir a eu lieu devant les anciens locaux du journal satirique, qui a désormais déménagé et qui est sécurisé par, tenez-vous bien, 85 policiers, ceux qui s’occupent de la protection des personnalités.
Deuxième vague sur Charlie
L’assaillant, un jeune Pakistanais qui est entré en France illégalement et qui y est resté en faisant croire qu’il était mineur, a attaqué deux personnes, un homme et une femme, qui étaient sortis des locaux pour fumer une cigarette. Et au Pakistan, une femme qui fume, c’est pas bien. Plus sérieusement, les deux employés de l’agence Premières Lignes, la boîte de prod de l’ancien reporter de Canal+ Paul Moreira, ont été pris pour des journalistes ou dessinateurs de Charlie, alors que l’adresse du canard de Riss est ultrasecrète : il faut passer plusieurs sas ultrafliqués pour arriver au but. Le jeune Pakistanais a donc attaqué les mauvaises personnes, si l’on peut dire. C’est là que Youssef intervient.
Un grand big up à la police française qui confond le héros avec le complice, on se demande même ce qui se serait passé si les flics lui avaient tiré dessus... Déjà que l’image de la police a été ternie après 2015 par la féroce répression du mouvement social des Gilets jaunes, alors là, ça aurait été le bouquet.
Youssef, qui a tenté de neutraliser l’assaillant et qui a peut-être évité d’autres victimes, s’est tapé 10 heures de garde à vue comme une vulgaire racaille, ou un vulgaire Gilet jaune. Ce sont les images de la vidéosurveillance qui ont permis de déterminer que les flics s’étaient trompés. Une sacrée bavure, qui montre, hélas, qu’un Arabe en France est plus vu comme un complice que comme un héros potentiel. Son avocate est outrée :
#attentat, le 2ème suspect n'est autre qu'un jeune homme héroïque qui a tenté d'arrêter l'assaillant. Il s'est présenté à la police pour témoigner, on l'a menotté, cagoulé devant les caméras, placé en garde à vue malgré les témoins et les vidéos. Il sort ce soir épuisé et choqué.
— Lucie Simon (@LucieSimon94) September 25, 2020
C’est le résultat de la campagne islamophobe des autorités nationales-sionistes, entre autres. Quand on lit l’interview de Manuel Valls dans Le JDD, on sent comme un blanc-seing aux forces de l’ordre pour ratonner, même si Valls n’a plus de fonction officielle dans l’organigramme politique français. En revanche, il a une fonction très officieuse, celle de relayer les injonctions du CRIF et de pousser Macron vers la droite nationale-sioniste.
Pour l’instant, Macron résiste, mais ses propos sur le « séparatisme », comprendre l’islamisme, laissent peu de doute sur sa conversion future. De plus, l’irruption de trois éléments sarkozystes dans le nouveau gouvernement, dirigé par un sarkozyste, milite en faveur d’un retournement de tendance. Probablement que l’élection de 2022 se jouera sur le danger islamiste, après une petite série d’attentats dans une ambiance de crise sanitaire et sociale jamais vue.
« Je les ai entendus dire : “on l’a choppé”. Quoi, vous m’avez chopé ? Je suis venu témoigner moi ! »
La chaîne d’informations du groupe TF1 a résumé l’affaire :
« Youssef était en train de monter dans sa voiture lorsqu’il a entendu les cris d’une femme, puis d’un homme, avant de voir l’assaillant s’enfuir et s’engouffrer dans la bouche du métro Richard Lenoir. "Il a décidé, dans un geste spontané très courageux, de le suivre pour l’arrêter", raconte maître Simon. "Il le poursuit dans le métro, saute le portique, va sur le quai et lui hurle ’bouge pas, j’arrive’. Il va vers lui pour l’arrêter et l’assaillant sort un cutter pour le menacer, et rentre dans le métro. La poursuite s’arrête là." Youssef se souvient qu’il ne comprenait pas la langue de l’assaillant, mais que ce dernier avait un air "dépressif" et semblait "étonnamment calme".
Sauf que l’histoire ne s’arrête pas là pour Youssef. Il ressort du métro, croise les policiers et leur conseille de se diriger vers Bastille, station vers laquelle l’assaillant s’est dirigé en métro. Il repart vers les victimes, indique aux policiers qu’il est témoin, mais ceux-ci lui intiment de "dégager". Il va chercher sa carte d’identité à son domicile, afin de revenir témoigner.
Lorsqu’il se présente aux policiers pour la seconde fois, les policiers le confrontent "à une photo de lui qui semblait déjà tourner, une capture de la vidéosurveillance du métro", raconte l’avocate. Ces images auraient fait penser aux policiers que les deux hommes se connaissaient. Youssef est alors interpellé, menottes au poignet, masque occultant sur le visage. "Je les ai entendus dire : "on l’a choppé". Quoi, vous m’avez chopé ? Je suis venu témoigner, moi !", tente-t-il d’expliquer. »
Pour info, Youssef n’en veut pas aux forces de l’ordre qui pour lui n’ont fait que leur boulot. Quant aux antiracistes qui seraient choqués par le fait qu’on l’appelle par son prénom, qu’ils sachent que son nom n’a pas été divulgué dans les médias. Youssef a en outre été très attaqué sur les réseaux sociaux qui ont cru, comme les flics, qu’il s’agissait d’un complice. Heureusement que la bavure n’a pas été plus loin...
Le Figaro, profitant de cet attentat inédit en France, a publié un article sur « la filière d’immigration pakistanaise [qui] tourne à plein régime en France ». Et c’est assez inquiétant. Commençons par le profil de l’assaillant :
« Hassan A., l’auteur de l’attaque du 25 septembre à Paris, près des anciens locaux de Charlie Hebdo, déclare donc avoir 18 ans. Il n’a jamais convaincu l’administration, mais la justice l’a cru, sans même réclamer de test osseux pour vérifier. Il a donc pu bénéficier, durant de longs mois, de la protection de la France, être aidé pour trouver des stages, bénéficiant d’une carte de circulation. Il espérait même pouvoir obtenir un titre de séjour pluriannuel en France. Et ce malgré son inscription dans le fichier des antécédents judiciaires, puisqu’il avait déjà été arrêté, par la police ferroviaire d’Île-de-France. Il circulait avec un tournevis sur lui. »
On poursuit avec l’invasion de « mineurs » étrangers, 2000 à 3000 par mois, 40 000 déjà sur place comme le Pako au hachoir, et qui nous coûtent deux milliards par an ! C’est toujours ça que nos agriculteurs n’auront pas ! Au départ, les Pakistanais voulaient tous aller en Angleterre mais aujourd’hui, depuis le Brexit, un nombre croissant reste en France, certains se faisant passer pour des Afghans pour obtenir plus facilement des papiers. Le pire, c’est que ces profils sont assez facilement radicalisables, que ce soit par des compatriotes islamistes installés chez nous, ou des services de renseignement qui ont besoin de viande à attentat-suicide, les auteurs de ces crimes se faisant souvent descendre par la BRI ou le RAID.
« Ces dernières années, la demande d’asile pakistanaise s’est indéniablement renforcée, même si tous les migrants issus de ce pays ne font pas de demande de statut international. “On peut même dire qu’une véritable filière s’est organisée”, estime un commissaire de la Police aux frontières (PAF). Ce fonctionnaire chevronné assure que “ce flux emprunte clandestinement les routes de l’Iran et de la Turquie pour rejoindre l’Europe”. Selon lui, « ces réseaux sont de plus en plus actifs ». »
Théoriquement, écrit Le Figaro, les profils qui viennent chez nous sont passés au crible de l’antiterrorisme mais l’astuce consiste à faire passer des jeunes au casier vierge. Dans ce cas, nos douanes et nos forces de l’ordre prennent un risque énorme – on ne parle même pas des politiques qui donnent les ordres d’ouvrir les vannes – en laissant passer ces jeunes requins au milieu des bancs de poissons qui débarquent chez nous.
On se souvient que c’était au Pakistan que les scènes anti-Charlie Hebdo en 2006 avaient été les plus virulentes. Il est alors facile, pour un service qui a besoin d’un service (terroriste), de cueillir dans le tas un candidat à la vengeance, de le former et de l’envoyer au feu. Pour ce qui concerne les Charlie restants, on se demande comment ils n’ont pas compris qu’on les manipulait pour en faire des appâts à terroristes. Il n’est plus question de lutte pour la laïcité, qui est une connerie sans nom quand on sait la religion d’État, mais de comprendre que la lutte pour la liberté d’expression dans ce canard satirique est utilisée par les pires nationaux-sionistes pour faire avancer leur agenda, et leur prise du pouvoir visible.
On peut lutter pour la liberté d’expression sans servir la soupe aux national-sionisme, cette tendance raciste, islamophobe et aussi francophobe. On dit ça pour les identitaires qui n’auraient pas compris et qui se placent sous la protection de Zemmour et ses amis. Chaque attentat attribué aux islamistes est un clou dans le cercueil du patriotisme français, car c’est ça, l’objectif visé par les forces occultes.
Buisson, le national-sioniste du Figaro, sur la même ligne que Charlie
ou Charlie sur la même ligne que les nationaux-sionistes ?
« Aujourd’hui, Charlie Hebdo, "ce ne sont que vingt personnes. Il ne faut pas laisser cette équipe seule au front à porter ce combat. Le meilleur bouclier, c’est qu’il y ait cinq, dix, cinquante Charlie Hebdo pour qu’ils n’aient plus une cible sur le dos", a enjoint Richard Malka dans les couloirs du tribunal.
À l’initiative du journal, plus d’une centaine de médias français, dont Radio France et France Télévisions, ont signé, mercredi 23 septembre, une lettre ouverte pour défendre la liberté d’expression. L’attaque à l’arme blanche près des anciens locaux de Charlie est intervenue une semaine après.
"Loin de nous terroriser, de tels événements doivent nous rendre plus combatifs dans la défense de nos valeurs", a réagi la rédaction de l’hebdomadaire dans un communiqué.
Riss avait prévenu, dans l’éditorial accompagnant la republication des caricatures : "Nous ne nous coucherons jamais. Nous ne renoncerons jamais." » (France info)
Fabrice Nicolino, survivant du 7 janvier 2015, raconte dans Le Point les nouveaux locaux et l’ambiance à Charlie :
« Quand on arrive à Charlie aujourd’hui, à Paris, en 2020, il y a une porte métallique, bardée de badges et de caméras. La porte s’ouvre, il y a un premier sas qui conduit à une deuxième porte métallique, qui conduit à une cour pavée, à droite de laquelle il y a un système de contrôle à rayons X. On arrive à une troisième porte, à l’épreuve des balles, un sas, une quatrième porte. Là, on arrive à l’entrée de Charlie, elle est bourrée de flics évidemment, puis il y a un ascenseur, on arrive à une cinquième porte très épaisse, on la tire, on a parfois du mal à l’ouvrir, puis une sixième porte, aussi épaisse que la première, avec un vigile. On entre, on est maintenant à Charlie. On arrive, on s’assoit, et là on doit rigoler parce que Charlie est un journal rigolo. »