En liberté surveillée, Stéphane Guillon se rachète une vertu. Il a compris l’Empire et sait quelle position prendre pour rester sur le ring : celle de la carpette. Surtout il a compris la manière : la mauvaise foi et le coup bas. Pour assurer sa légitimité, le serpent commence par se mordre la queue : « on en a parlé dans les medias », donc c’est grave et il peut en parler, dans un media encore une fois, l’air grave lui aussi et détachant les mots : « un à droite et un à gauche ». Fichtre ! Et en plus, « elle est très souriante », la Marine, bien trop au goût du sieur Guillon et de ses compères journaleux : elle aurait dû faire la gueule lorsque le petit oiseau est sorti. La Marine qui ne peut bien évidemment pas connaître les figures néo-nazies locales, surtout lorsque celles-ci sortent à peine du berceau, et malgré un dessin sur un T-shirt qui ressemble à s’y méprendre à celui d’une marque de vêtements de boxe ! Du coup, association subliminale sans doute, voilà notre débarqué de France Inter qui décoche un direct à Soral, le prenant en (seul !) exemple parmi les « lieutenants de Marine Le Pen » et des « gens très dangereux au Front National ». Deux mensonges et une vérité : Alain Soral n’est ni au Front National ni un lieutenant de Marine. Mais oui, il est dangereux. Dangereux pour les Bouffons du Roi qui comme le petit Guillon délestent l’ire du peuple en égratignant les puissants sans jamais les toucher au cœur. Tel un chiot mordillant les bas de pantalons pour jouer, il sait ne jamais mordre la main qui le nourrit, et puisqu’il a reçu une petite tape sur la queue, il amène un os à son maître :
Anne Lucken