Les tensions entre la Syrie et la Turquie, qui soutient l’opposition au régime de Damas, restent vives. Au cours de ces derniers mois, deux incidents aériens se sont produits entre ces deux pays (outre les chutes d’obus en territoire turc).

Le premier aeu lieu en juin 2012, avec la perte d’un RF-4 Phantom des forces aériennes turques par la défense aérienne syrienne. Le second est plus récent, avec un hélicoptère Mi-17 syrien envoyé au tapis par un F-16 alors qu’il était du mauvais côté de la frontière.

Mais il n’est pas impossible que d’autres incidents du même type puissent se produire à nouveau. Et cela d’autant plus que, selon l’état-major turc, des appareils syriens évoluent un peu trop près de la frontière, obligeant des patrouilles de F-16 de la base Diyarbakir à intervenir.

Ainsi, rien que pour la journée du 5 octobre, par trois fois, des avions turcs sont intervenus pour contrer un (ou des) bombardier de pénétration à basse altitude de type SU-24 Fencer syrien en approche de la frontière séparant les deux pays. A chaque fois, l’appareil en question a fait demi-tour alors qu’il n’était qu’à quelques nautiques du territoire turc.

L’on pourrait penser que le régime syrien cherche à tester la défense aérienne turque, comme il l’avait fait en septembre en envoyant des Su-24 Fencer vers Chypre. Mais il est probable que ces appareils effectuaient une mission dans le secteur, étant donné que de nombreux rebelles s’y sont établis, d’autant plus que le même jour, les F-16 turcs ont également décollé pour contrer un hélicoptère d’attaque Mi-17 qui volait à 4 nautiques, seulement de la frontière.

Quoique… Selon le compte-rendu quotidien des activités des forces armées turques du 8 octobre, un MiG-23 syrien s’est approché jusqu’à 4,2 milles nautiques de la frontière turque avant de s’en éloigner à la vue d’une paire de F-16.