François Asselineau tenait une conférence jeudi 8 avril 2010 à Paris. On ne présente plus le président de l’Union Populaire Républicaine, dont les interventions filmées (que notre site a souvent reproduites) ont pu éclairer bon nombre d’internautes sur les coulisses de l’histoire de France, de l’Union Européenne et du mondialisme.
Ce soir-là, il se produit au ’’Local 92’’, le club privé tenu par Serge Ayoub.
Je m’y rends, avec le grand Nasser, notre responsable E&R-Paris.
La conférence de M. Asselineau, illustrée par une vidéo-projection, est comme à son accoutumée riche d’enseignements et ravit l’assemblée (bien qu’un bon nombre de personnes aient dû faire demi-tour, tant le club était bondé ce jour-là).
Asselineau ne cesse d’appeler à ’’adhérer à l’UPR’’ tout en déplorant n’avoir pas de lieu où faire des conférences, ni soutien, ni argent. Il martèle aussi un ’’appel à l’unité’’, fustige l’esprit ’’tribus gauloises’’ et ’’querelles de chapelles’’ et souhaite un vaste rassemblement des Français. Il assène à de multiples reprises son désir d’apparaître devant un plus grand nombre, de récolter des adhésions et des fonds, et d’unir autour de sa personne les 55 % de Français qui dirent ’’non’’ en 2005 à la constitution scélérate des eurocrates.
Vient alors l’échange, tant attendu, avec le public :
Un duo de sympathisants d’E&R (friands de conférences de Pierre Hillard et du Libre Penseur, et ravis de voir qu’E&R était présent dans la salle) lance :
« Pourquoi ne pas vous rapprocher d’Alain Soral et d’E&R ? »
Asselineau décontenancé affirme alors : « je vais souvent sur le site d’E&R, et ça parle de ’’Skull and Bones’’, ’’Bilderberg’’ et autres ’’Illuminati’’, ce site n’a rien à voir avec le nôtre !’’
Les habitués de notre site reconnaîtront là une grave erreur d’appréciation, voire plus...à un détail près : le site de l’UPR est un blog ’’moyennement sexy’’, qui a tout à envier au nôtre...
Les questions s’enchaînent sur l’avenir des États-Unis, le rôle de l’or ou la sortie de la France de l’Union Européenne. Asselineau ose alors un « seul l’UPR demande la sortie de l’UE ! »
Remarque démentie illico par un autre sympathisant E&R qui lui réplique que le P.O.I, aussi a fait de cette prérogative, de n’importe quel état membre, une priorité !
Asselineau bredouille quelques mots sur Daniel Gluckstein et change de sujet...
Je décide de prendre la parole, échauffé par l’attitude de M. Asselineau, qui semble louvoyer sur certaines questions :
« Vous êtes, avec raison, pour l’unité et le rassemblement, mais dès qu’on vous propose un rapprochement, vous refusez, comme avec une association comme E&R ! »
Brouhaha dans la salle ! L’un crie à la farce, d’autres quittent gentiment le local, certains se tournent vers leurs pintes, trouvant leur contenu plus sérieux ! (à noter que la bière est bonne et son tarif honnête chez le père Ayoub).
Nasser et moi, pouvant enfin approcher M. Asselineau, entamons la conversation, échangeons brièvement sur le contenu de la conférence, mais surtout faisons une offre qui, aurait dû, du moins le croyait-on, ravir l’homme qui n’a ni relais, ni endroits où se produire, ni argent :
« Une salle de 200 places, gratuite, avec un écran de belle taille pour une conférence grand public et non pas dans de modestes locaux avec un public restreint ».
Bien que haut-fonctionnaire, il n’eut pas assez de science pour tenter de nous convaincre que nous n’avions pas les ’’mêmes objectifs’’, qu’un ’’rapprochement était vain’’, et que bien que ’’courageux nous perdions notre temps et devrions plutôt adhérer à l’UPR !’’
La volonté de rassemblement de l’UPR n’apparaît donc que comme du vent, à peine un souffle, un murmure de mots pour attirer quelques individus, égarés en route par un Pasqua, un Couteaux ou un Villiers, mais nullement le mouvement qui rassemblera une masse suffisante pour prétendre au pouvoir et à la sortie de l’UE, encore moins l’héritière du CNR, qui le temps de la Libération, unit gaullistes et communistes pour refonder une Nation meurtrie.
Surpris, un peu irrités mais surtout profondément déçus, Nasser et moi quittons le ’’local 92’’, petit endroit à la décoration baroque où l’on dira qu’un jour, au printemps, un haut fonctionnaire préféra se produire, drapé dans une toge gaullienne qui se révéla être un suaire, et refusa la main tendue par E&R et sa proposition de toucher un plus vaste public, jeune et populaire, et cela sans débourser le moindre euro...