Manuel Valls aime le football. Comme François Hollande, Claude Bartolone ou Nicolas Sarkozy. C’est plutôt une qualité. Mais aux dernières nouvelles, il est Premier ministre de la France, et pas maire de Barcelone ou président de la Généralité de Catalogne.
Sa présence - aux frais du contribuable français puisqu’il a fait le déplacement dans un avion gouvernemental - dans la tribune du Stade olympique de Berlin fait beaucoup jaser sur les réseaux sociaux. Pour justifier cette escapade, Manuel Valls a excipé d’une invitation de Michel Platini, président de l’UEFA, et d’une réunion de préparation à l’Euro 2016 qui se tiendra en France. Une réunion en Allemagne pour évoquer une compétition qui se déroulera dans l’Hexagone ! Faut-il en rire ? Rappelons-lui également que depuis le 26 août 2014 son ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports se nomme Patrick Kanner, sans doute mieux qualifié pour représenter notre pays à cette réunion visiblement cruciale...
Notre Premier ministre n’a même pas songé à rencontrer un ministre allemand pour donner une justification politique ou européenne à son aller-retour. Voir la finale de Ligue des champions Juventus-Barcelone, tel était son bon plaisir, pourquoi s’en priver ? Entre le caprice et la décence, Valls a fait le (mauvais) choix...