Des navires militaires italiens, irlandais et britanniques ont secouru samedi quelque 1 900 passagers à bord de bateaux de migrants en Méditerranée qui provenaient de la Libye.
Le navire italien a sauvé 560 migrants, hommes, femmes et enfants, dans une opération de plusieurs heures, après qu’un bateau de passeurs eût éprouvé des difficultés.
Un navire militaire irlandais a quant à lui porté secours à 310 personnes, dont 39 mineurs, qui se trouvaient à bord d’une barge à environ 50 kilomètres au nord de la côte de la Libye. La veille, le même navire avait sauvé 113 personnes.
Parmi les autres navires déployés, on comptait un navire de guerre britannique, le HMS Bulwark, qui a quitté le port samedi pour venir en aide à un certain nombre de bateaux de passeurs durant une mission de recherche et de sauvetage. Deux hélicoptères l’aidaient à repérer les embarcations en détresse.
Selon le secrétaire d’État à la Défense britannique Michael Fallon, environ 3 000 réfugiés dans le besoin ont été repérés sur la mer samedi. Le capitaine britannique Nick Cooke-Priest a ajouté que jusqu’à 500 000 autres personnes attendraient déjà à frontière libyenne pour prendre le large.
Jusqu’à maintenant, cette année, des centaines de milliers de migrants ont atteint l’Italie. Beaucoup ont été secourus par des navires de l’Irlande, de Malte, du Royaume-Uni et d’ailleurs. La garde-côtière italienne envoie fréquemment des navires-cargo se trouvant dans les parages pour les secourir. Des organismes humanitaires contribuent aussi aux sauvetages, qui sont souvent nécessaires lorsque les passeurs envoient une dizaine de bateaux au large par temps calme.
Plus tôt samedi, la police sicilienne a arrêté un passeur présumé qui, selon les autorités, a tenté une nouvelle tactique pour amener des migrants à destination, soit en mettant seulement quelques passagers sur un plus petit bateau pour ne pas être repéré. La police de Ragusa a indiqué qu’un Tunisien était détenu le temps de mener l’enquête, après que 12 de ses concitoyens sur un bateau de bois ont rapporté aux autorités qu’il leur avait promis de les mener jusqu’à une plage isolée près de Taprani, dans l’ouest de la Sicile.
Un autre passeur présumé, de la Gambie, a aussi été arrêté. Il est soupçonné d’avoir fait traverser 116 migrants africains.