Est-il nécessaire de rappeler le palmarès de Valls depuis 2012 qu’il est aux affaires ?
Que va devenir Valls après 2017 ? Ce n’est pas que je sois spécialement inquiet pour le parcours professionnel, la carrière de celui qui se pense un destin national. J’imagine que l’intéressé n’ira pas pointer au chômage et on le voit mal faire comme Montebourg, c’est-à-dire travailler dans le privé, n’ayant jamais exercé de métier hors de la politique. Mon interrogation est celle d’un citoyen qui s’inquiète pour son pays, s’il venait à tomber entre les mains d’un tel politicien dont certes, on ne peut douter du républicanisme mais pour lequel en revanche on peut avoir de légitimes interrogations quant à ses profondes convictions démocratiques.
Est-il nécessaire de rappeler le palmarès de Valls depuis 2012 qu’il est aux affaires ? Le ministre de l’Intérieur qui fit utiliser les gaz lacrymogènes sur les familles manifestant contre le mariage homo. Le Premier ministre qui porta une loi sur le renseignement mettant dans les mains du pouvoir politique des moyens de fliquer comme jamais aucun pouvoir n’en eut sans doute dans ce pays. Le Premier ministre qui signe un décret sur le collège au lendemain même d’une manifestation des professeurs. Le Premier ministre, selon Valeurs actuelles, qui aurait demandé une note juridique sur les moyens d’interdire le Front national. Brutalité, cynisme, autoritarisme sont le mélange explosif qui, lorsqu’on y ajoute une ambition personnelle sans limite, font les dictateurs potentiels. Manque un élément seulement : les circonstances.
Les circonstances justement. Excluons un accident de parcours dans les deux ans qui viennent et qui verraient une élection présidentielle anticipée ou une élection en 2017, dans les deux cas sans Hollande, et essayons de raisonner en fonction des différentes hypothèses de second tour en 2017.
H1 Hollande-Sarkozy (ou un autre candidat UMP), la gauche perd. Fin de la partie pour Valls, retour à Evry par le premier RER. On est tranquille jusqu’en 2022 et d’ici là…