Alors que certaines facultés sont toujours fermées ou bloquées ce jeudi [26 avril 2018], et que d’autres sortent à peine de plusieurs semaines de mouvement étudiant, des directions d’universités se refusent à attribuer des notes automatiques et mettent sur pied des stratagèmes pour permettre à leurs étudiants de passer leurs examens.
Le communiqué, publié ce mercredi sur le site de l’université Paris Nanterre par la présidence est clair :
« Nous rappelons qu’aucune validation ou note automatique ne saurait être reconnue valable : la notation doit tenir compte du mérite réel des étudiants pour que le diplôme ait pleine valeur et validité. »
En clair, comme l’avait annoncé le président de cette université sur France Inter, malgré les semaines de blocage qui ont empêché la tenue des cours, les examens de fin d’année auront bien lieu.
J-F Balaudé et les examens de fin d'année : "Attention nous porterions un grave préjudice aux étudiants concernés" #le79inter pic.twitter.com/Qb0rf0nhkP
— France Inter (@franceinter) 18 avril 2018
Pour les partiels à venir, la situation, à Nanterre, semble réglée : ceux devant avoir lieu le 2 mai prochain sont reportés à une date ultérieure, et ceux devant avoir lieu le 3 mai et après sont maintenus.
En revanche, le problème se pose pour ceux qui devaient avoir lieu la dernière semaine du semestre, du 16 au 20 avril. Selon le communiqué de la présidence, la manière dont doivent se dérouler ces examens a été laissée à l’appréciation de chaque département (UFR).
Ainsi, en histoire, Julien, étudiant en première année, se retrouve à plancher sur certaines épreuves à la maison (avant de passer les principales dans des conditions normales d’examen) !
« J’ai deux matières à passer chez moi, l’histoire ancienne et l’histoire médiévale, les sujets ont été mis en ligne sur la plateforme destinée aux étudiants. »
Des examens en chocolat ?
De plus, précise Julien, ces examens ne sont désormais plus que facultatifs : ils ne seront intégrés à sa moyenne finale que s’ils lui donnent un avantage, ils ne peuvent pas le pénaliser.
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Pour le président de la FAGE, un syndicat étudiant, ce mode d’examen, s’il n’est pas idéal, reste acceptable :
« Dans de nombreuses universités, comme à Nanterre ou à Montpellier, c’est une solution retenue. Ce n’est pas idéal, mais dans ce genre de situations il n’y a pas de solution idéale. L’essentiel est qu’aucun étudiant ne soit pénalisé, et que tous puissent passer leurs examens. L’outil numérique reste un outil pédagogique, utilisé régulièrement, y compris dans des établissements qui ne sont pas bloqués. Il n’y a donc pas de raison de considérer ces examens comme des examens en chocolat. »
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Jean-François Balaudé, Président de l’Université de Nanterre était donc l’invité de Marc Fauvelle le 18 avril 2018 sur France Inter. Il s’y déclarait opposé à une intervention des CRS pour débloquer l’occupation de sa fac.
J-F Balaudé et l'intervention de CRS dans les facs bloquées : question de timing #le79inter pic.twitter.com/Rym3zY2GqH
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Mais il se plaignait quand même du fait que les universités devenaient autre chose, « des sortes de lieux alternatifs ».
J-F Balaudé : "Certaines universités deviennent des sortes de lieux alternatifs" #le79inter pic.twitter.com/f4uAT0qdAi
— France Inter (@franceinter) 18 avril 2018
Balaudé, gêné par la question de Fauvelle, se déclare à la fois contre et pour la sélection. La méthode Macron, en quelque sorte.
J-F Balaudé : "Parcours Sup n'est pas une sélection.Chaque candidat aura une place dans la limite des capacités d'accueil" pic.twitter.com/MHzXfexxwU
— France Inter (@franceinter) 18 avril 2018