À quoi servent les antifas ? À semer un trouble à l’ordre public là où l’État profond a intérêt à étouffer une contestation, contrôler une information, brouiller une vision des choses qui ne correspond pas à la ligne officielle. Cet outil de répression issu du soviétisme libéral a trouvé son champ d’application ce samedi 21 avril 2018 en obtenant l’annulation in extremis d’une conférence sur la Russie au Proche-Orient prévue à l’université Paris Diderot.
Le site de délation contrôlé par le pouvoir profond La Horde, la veille de l’annulation, a diffusé un article très Kommandantur sur le colloque, ses intervenants, et sa prétendue dangerosité fasciste.
« Ce samedi 14 doit se dérouler, à la fac Diderot de Paris, un colloque “Où va la Russie” organisé par “l’Académie de Géopolitique de Paris” avec des intervenants bien connus à l’extrême droite, mais aussi Djordje Kuzmanovic conseiller de Jean Luc Mélenchon, porte-parole Défense et International de la France Insoumise et secrétaire national du Parti de Gauche. Ce colloque sera bien orienté en soutien à Poutine et aux pro-russes du Donbass. »
Fidèle à sa réputation de collaborateur déguisé en organe de gauche, le site La Horde a sorti ses fiches de police pour noircir le tableau et prévenir les autorités de l’université, qui se sont pliées à l’ordre dominant. Exemple avec Yves Bataille :
« Un autre intervenant a un long passé à l’extrême droite, Yves Bataille, qui doit animer un débat sur “La Russie dans les Balkans”. Né en Algérie, ce fils de magistrat et petit fils d’officier de l’armée française, fait partie de ces figures qui hantent les arrière-cours des groupuscules extra-parlementaires de l’extrême droite française depuis 50 ans. Pro-Russe et farouchement anti-américain, il est l’une des dernières figures historiques de la mouvance nationaliste-révolutionnaire. »
On l’a compris, pour La Horde et son arrière-salle policière, il faut penser comme BHL ou Attali, qui sont de vrais démocrates de gauche antifasciste. Car il y a la gauche fasciste, celle qui se cache derrière Mélenchon avec son pro-poutinisme larvé. Une photo de Jean-Michel Vernochet qui pose à côté de Dieudonné suffit pour les obligés du pouvoir profond à déconsidérer définitivement les intervenants du colloque.
Les autorités craignaient peut-être que ces spécialistes non alignés sur les versions officielles – destinées aux sots – fassent la lumière sur la fausse attaque chimique dans le quartier de la Ghouta, ou sur les raisons objectives de la campagne antirusse des médias occidentaux sur ordre du Pentagone et du MI6.
L’annulation de ce colloque aura eu au moins un avantage : celui de montrer à quoi servent les antifas et qui sont leurs donneurs d’ordres. En espérant que cette conférence puisse trouver un autre lieu dans cet ancien État de droit et de liberté d’expression qu’on appelait la France...