Personne ou presque personne ne connaît le nom d’Aris Papathéodorou, directeur artistique du quotidien Le Monde depuis 2011. Rien d’étonnant à cela, le rôle du directeur artistique est de s’effacer derrière son œuvre. Plus surprenant (ou pas, c’est selon) de constater que l’ami Aris est la cheville ouvrière des réseaux communément appelés antifas, en théorie ennemis du Capital mais bien souvent son faux nez obligeant. Analyse.
Anonymat et délation sont dans un bateau
Qui sont les antifas ? Sous cette appellation générique se cache un réseau anonyme de délation, en relation étroite avec certains cercles de policiers et de magistrats. La constellation est variée avec les sites La Horde, RaDAR, Sud Éducation Paris etc, liste non limitative. Ces sites partagent deux points communs, ils sont spécialisés dans la délation à caractère policier et ils sont administrés pour la plupart de manière anonyme mais sous la même bannière, samizdat.net.
Samidzat.net, tromperie sur la marchandise
Les Samizdat étaient du temps de la défunte Union Soviétique un système de propagation d’écrits clandestins dissidents sous forme manuscrite ou dactylographiée. De son côté, le site samizdat.net (association loi de 1901) est géré par le camarade Aris qui se présente comme « opérateur de communication alternatif ». Une communication bien loin de celle des dissidents soviétiques. Ceux-ci étaient chassés par les autorités, les sites abrités par Samizdat sont du côté du chasseur de primes. Ils scrutent et dénoncent de très hypothétiques extrémistes supposés de droite, via leurs relations policières et judiciaires. Avec pour objectif de les marginaliser politiquement, socialement et professionnellement.
[...]
Aris Papathéodorou à la manœuvre
L’ami Aris, soutien en 1994 de Florence Rey et Audry Maupin (la fusillade de Vincennes), proche de Claude Halfen d’Action Directe, est l’administrateur de samizdat.net dont le principe « est de ne pas donner d’informations sur les gens que l’on héberge ». La page d’accueil du site lui-même présente une image frappante : on y voit un homme cagoulé, habillé de noir, une fumigène fumante dans la main droite, sur un fond de paysage désolé. Nous disons un homme, car sur sa main droite manifestement masculine on distingue tatouées les deux premières lettre f u, peut-être le début de l’anglais Fuck, insulte américanomorphe passe partout. Certains psychanalystes pourraient y voir une représentation amusante de l’inconscient collectif de certains responsables du Monde : capitalistes le jour, révolutionnaires à la nuit tombée, mais cagoulés.