Le 14 avril au soir, Moscou a annoncé que le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte de la mer Noire, venait de couler après avoir été victime d’un incendie suivi d’une explosion, alors qu’il se trouvait au large du port ukrainien d’Odessa, future cible potentielle d’une opération amphibie russe.
« Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination [Sebastopol, NDLR], le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l’incendie suite à la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé », a ainsi expliqué le ministère russe de la Défense, cité par l’agence Tass.
Long de 186,4 mètres pour un déplacement de près de 12 500 tonnes, le Moskva emportait une quantité importante de munitions, dont 16 missiles anti-navires P-1000 Vulkan, 64 missiles surface-air longue portée S-300F et des torpilles. N’ayant qu’une capacité de frappe vers la terre limitée [il était armé d’un canon naval AK-130], sa mission consistait principalement à établir une « bulle » de protection au profit des autres bâtiments russes présents en mer Noire.
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Cela étant, l’origine de l’explosion survenue à bord de ce navire va reste à établir avec certitude. L’Ukraine a assuré avoir touché le Moskva avec deux missiles anti-navires P360 Neptune, dont la portée serait de 280 à 300 km. Dérivé du Kh-35 soviétique, ce type d’engin, à guidage radar, est entré en service en 2021, avec une électronique améliorée.
Seulement, la Russie a démenti les affirmations des autorités ukrainiennes. Et d’assurer que l’explosion survenue à bord du Moskva était « accidentelle ».
En outre, une autre hypothèse à ne pas écarter serait que le Moskva ait heurté une mine. Comme le souligne Mer et Marine, le naufrage de ce croiseur surarmé de conception soviétique rappelle ce qui disaient les marins occidentaux durant la Guerre Froide : « il suffisait de les atteindre pour toucher presqu’à coup sûr quelque chose qui explose ».
Quoi qu’il en soit, une source du renseignement américain citée par CNN a confié que les États-Unis accordaient une confiance modérée à la version livrée par Kiev… Cependant, probablement que les forces russes viennent de lui donner du crédit…
En effet, ce 15 avril, l’état-major russe a affirmé avoir effectué des frappes, avec des missiles de crosière « Kalibr », dans la région de Kiev et que l’une d’elles a visé l’usine Vizar, impliquée dans la fabrication et la maintenance des missiles P360 Neptune de la marine ukrainienne. Les dégâts infligés à ce site de production ont été confirmés par l’AFP.
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« Le nombre et l’ampleur des frappes de missiles sur des cibles à Kiev augmenteront en riposte à toute attaque terroriste ou acte de sabotage sur le territoire russe commis » par les forces ukrainiennes, a prévenu le ministère russe de la Défense, avant de prétendre avoir abattu un hélicoptère Mil Mi-8 ukrainien dans la région de Klimovo.
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