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Une association de pisse-froid LGBT s’attaque aux vannes des Grosses Têtes de Ruquier

« Sur les 24 émissions écoutées, l’AJL a relevé 159 déclarations sexistes, 66 déclarations homophobes et transphobes, 51 déclarations racistes, 29 déclarations grossophobes, 25 déclarations âgistes, 17 déclarations banalisant des crimes sexuels et des violences, 12 propos classistes et 7 validistes. » (AJLGBTI)

La société de délation, c’est maintenant. Tout le monde dénonce tout le monde, c’est la guerre de tous contre tous, pas une minute sans qu’on ne se menace d’un procès (imaginaire) avec copie d’écran sur Twitter entre ennemis idéologiques, pour des motifs de plus en plus futiles, avec des « bloqués » de tous les côtés. On balance, on censure, on invective, mais c’est la démocratie, que voulez-vous. Les pensées différentes s’affrontent, les différences, ça ne mène pas toujours à la paix.

 

Mais il est une constante, c’est la balançopathie des bien-pensants. Alors eux, ce sont les rois du je signale aux autorités de Twitter, qui vient tout droit du ce sera dit à la maîtresse. Une tournure d’esprit qui ne supporte pas la contrariété, ou la contradiction. Pourtant, il faut vivre avec. Fogiel avait raison pour une chose : on ne peut pas plaire à tout le monde.

Dans la France de 2020, c’est à qui dénoncera son sexiste, son raciste, son fasciste, son naziste, en résumé son mal-pensant. Dans cette grande foire à la balançoire, une association LGBTI (« I » pour imbécile ?) vient de tirer son épingle du jeu en s’attaquant aux Grosses Têtes de Laurent Ruquier, l’émission populaire historique de la station RTL. Figurez-vous que ces délateurs, au lieu d’écouter une radio gay ou trans, se sont farcis des dizaines de Grosses Têtes pour y pêcher la petite vanne sexiste, la pique transphobe et autres atrocités.

Après les études sur Touche pas à mon poste ! en 2016, sur les talk shows en 2017 et sur le traitement médiatique de la PMA en 2019, l’Association des journalistes LGBTI (AJL) a prêté l’oreille à l’émission Les Grosses Têtes de RTL. Pendant cinq semaines d’écoute, l’AJL y a relevé de nombreux propos LGBTIphobes, grossophobes, racistes et sexistes, ainsi que des séquences banalisant les violences et crimes sexuels.

« Pédé », « enculé », « pédale », « tata », « tapette »

Laurent Ruquier a beau être homosexuel, ça ne suffit pas pour défendre la quotidienne. Imaginez, si Ruquier avait été hétéro, un bon gros hétéro de base, un Bigard ! L’horreur LGBT, la fin du monde rose. Ces châtreurs de joie, ces pisse-froid, ces nouveaux censeurs n’ont qu’un mot à la bouche : leur communauté, leur entre-soi, leur souffrance, qui justifient toutes les agressions, toutes les haines contre le monde hétéro. Pourquoi ne pas faire une émission pour blaireaux gays ? La réponse est simple : il n’y aurait pas d’audience. Non pas qu’il n’existe pas de blaireaux chez les homos, mais ils ne sont pas suffisamment nombreux pour tenir la dragée haute à l’émission emblématique de Philippe Bouvard, qu’on n’entend plus mais qui est toujours vivant, le bougre, le cochon.

Les malades de la stat LGBTo-centrée sont arrivés à une condamnation sans appel : Les Grosses Têtes , c’est des sexistes qui tombent sous le coup de la loi. Enfermons-les ! Fusillons-les !

Les statistiques tirées de ces 36 heures d’écoutes sont éloquentes. Laurent Ruquier, en véritable chef de bande, recrée dans son émission le schéma d’un harcèlement de cour de récréation. Un système où insultes et discriminations sont constamment encouragées envers des boucs émissaires désignés. Le tout sous prétexte d’humour.
Chaque émission contient, en moyenne, 19 propos discriminants. Les déclarations sexistes tiennent le haut du pavé puisqu’elles sont présentes dans la totalité des émissions, au rythme d’en moyenne une déclaration ou remarque sexiste toutes les 11 minutes, pendant une heure et demie.

 

La Mergault en prend ici plein les nibards. Mais si elle n’a pas porté plainte, pourquoi d’autres le feraient ? Pour l’association des journalistes LGBTI (AJLGBTI, bientôt il y aura toutes les lettres de l’alphabet dans le désordre), nous ne sommes plus dans l’humour mais dans la haine. Qu’est-ce qu’on doit s’emmerder avec eux à table !

« Évidemment, en studio comme à la ville, les relations entre les chroniqueurs et chroniqueuses sont sans doute sincèrement amicales. Mais l’analyse de l’AJL montre que Les Grosses Têtes ne peuvent s’exonérer de leur responsabilité médiatique dans la propagation des discours haineux. Avec plus de deux millions d’auditeurs – presque autant que le journal de 8 heures de France Inter, le plus écouté de France – la justification de la “bonne bande de copains” ne peut pas tenir. Les propos discriminants dépassent le simple cadre de l’émission. Il suffit, pour s’en convaincre, de prêter l’oreille aux appels de certain·e·s auditeur·rice·s qui, sans être dans le studio, reprennent elles et eux aussi les codes de l’émission pour se moquer des chroniqueur·se·s. »

Le bas fond idéologique de ces zozos finit par remonter à la surface :

« L’animateur est l’une des rares personnalités du petit écran et de la radio à avoir reconnu avec une certaine franchise des erreurs au cours de sa carrière, qu’il s’agisse de collaborations – comme avec Éric Zemmour – ou de traitement médiatique. »

Le mal est nommé. Mais, chers confrères LGBTI, si tant est qu’on puisse définir un journaliste par sa sexualité, ne serait-ce pas là de l’antisémitisme ? L’AJLGBTI s’attaque à un juif, qui plus est hétéro, c’est de la double discrimination, de la graine de nazisme ! Que font le CRIF, la LICRA, Reichy et Goldnadel ? Les journalistes LGBT sont des séparatistes nazis, des islamo-nazis, vite, que le ministre de l’Intérieur dissolve leur association nuisible pour la démocratie et la République ta mère !

 

Non au nazisme LGBT !

On a cherché des vannes antisémites dans les Grosses Têtes, il n’y en a pas. Une preuve de plus que les ennemis de l’émission sont des nazis. En outre, dans l’extrait qui suit, le vieux juif est flanqué d’une grosse gouine et d’un pédé maigre ! On ne peut pas faire mieux en matière de contre-discrimination !

 

 

Avec Michel Boujenah, l’humour juif n’est pas toujours drôle. C’est probablement à cause de la souffrance du même nom.

 

 

Archive : une blague juive d’Enrico Macias dans les (vieilles) Grosses Têtes

Nous sommes ici à une autre époque, la grande époque des Grosses Têtes, celles des incroyables puits de culture qu’étaient Jacques Martin ou l’académicien Jean Dutourd, les conteurs improvisateurs en alexandrins comme Olivier de Kersauson, les raconteurs de blagues comme Carlos, les incroyables Jean Yanne (qui pouvait digresser des heures durant avec les sus-cités Jacques Martin et Kersauson), les hommes d’un autre monde comme Léon Zitrone, les raconteurs ratés de génie comme Philippe Castelli, les femmes à poigne comme Alice Saptrich ou sexy et faussement ingénue comme Isabelle Mergault, et on en oublie bien d’autres aussi mythiques (Sim, Roger Pierre, Jean-Pierre Coffe, Thierry Roland, Vincent Perrot, Amanda Lear, Jean-Jacques Perroni, Jacques Mailhot, Jacques Balutin, etc.).

L’émission ne serait rien sans les questions, celles qui permettaient d’apprendre des choses, mais celles aussi qui permettaient de digresser à l’infini dans une franche partie de rigolade. On doit donc aussi saluer les « Mme Laure Leprieur d’Agon-Coutainville » ou les « M. Willy Latré de Sart-lez-Spa », les fictifs mais récurrents « Mme Bellepaire de Loches » ou autres « M. Sapan d’Houilles ». Le calembour n’était pas toujours de premier choix, mais quelle poilade !

Les Grosses Têtes première génération, celle de 1977 jusqu’aux années 90, menées par le géant Philippe Bouvard, pourtant de confession juive (qui l’eût-cru ?!), voyaient défiler de l’humour potache qui n’épargnait aucun sujet : les juifs justement, les Arabes, les homos, les curés, etc. Tout y passait avec une telle bonne humeur que tout était aussitôt pardonné. Et l’immense culture de certains invités faisait voler si haut l’émission que toutes ces blagues, ces calembours et ces farces ne paraissaient que moments de détente sans autres prétention ni intention que de faire rire. Un moment de décontraction de l’intelligence, aurait dit Serge Gainsbourg.

 

La délationite aiguë, sur E&R :

Les 7 familles de l’humour, sur E&R :

 






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