On dit que c’est l’humour le moins drôle, et c’est vrai. Il met en scène les idées politiques qui s’opposent les unes aux autres, et les hommes qui les représentent. Et les femmes, OK on rajoute, si ça peut faire plaisir à la Fourest.
L’humour politique est le plus vieux département de l’Humour. Il correspond à cette petite revanche, oh, toute petite, du peuple sur ses dirigeants. On rigole, plus ou moins durement, des travers ou mensonges des uns et des autres. Les humoristes de cabaret épinglaient – on disait comme ça à l’époque – les ministres, présidents et autres notables. C’était très poil-à-gratter, et c’était quand tout allait bien, les Trente Glorieuses, jusqu’au coup d’arrêt du chômage de masse. Là, ça a moins rigolé dans la France profonde. On a découvert le choc pétrolier, la rigueur, le double discours ou le douloureux mensonge politique, et on a commencé à durcir le ton. Quarante ans plus tard, ça donne un humour beaucoup plus violent dans les médias et les descentes des Gilets jaunes dans la rue. La cocotte-minute monte en température.
Le principe de l’humour politique est simple : tout ce qui peut faire du mal aux dominants fait du bien aux dominés. Toutes les occasions sont bonnes pour inverser la hiérarchie, comme dans les bals masqués d’antan, où le vicomte se déguisait en paysan et le gueux en prince.
Certaines images parlent toutes seules :
D’autres font juste intervenir un petit montage, et le sens change du tout au tout, signe d’une volonté de nuire qui parfois dévoile une vérité :
Globalement, les hommes politiques s’en prennent plein la gueule, et les services de sécurité ont non seulement de l’avenir, mais du pain sur la planche. Parfois, on ne sait plus si on est dans du post-humour ou du pré-lynchage :
Cette dernière inscription figure sur le mur de la propriété d’un député (ou d’un ministre). On comprend de la sorte que l’humour politique peut être motivé par un bon mot, mais aussi par la colère. L’humour de qualité consistant à consommer toute la colère, c’est-à-dire à transformer le ressentiment en rire, mais ce n’est pas toujours facile.
L’humour politique consacre le règne de l’intolérance, que le gauchisme incarne à merveille :
En passe d’être vaincue sur son propre terrain, les humoristes qui cartonnent aujourd’hui tapant très dur sur l’idéologie de gauche, cette dernière essaye de s’en sortir en criminalisant l’humour qui ne lui convient pas, l’humour ennemi. C’est un signe manifeste de défaite, et on voit bien que le balancier a changé de côté. Ce qui ne veut pas dire que la droite et son idéologie sont en meilleur état, la preuve en image :
La représentation parfaite du naufrage idéologique de la droite française actuelle.
On s’excuse pour le manque d’humour qui caractérise cet article, mais on fera mieux demain avec une 4e famille : l’humour raciste. Là on va beaucoup plus rigoler. Enfin, « on », disons certaines catégories de personnels.
Humour politique ou politique de l’humour ?
Heureusement, il y a une récompense pour ceux qui ont réussi à lire jusque-là. Cette vidéo datant de 2017 du grand artiste contemporain Dieudonné a été censurée sur toutes les chaînes et les tubes mondialistes, preuve qu’il s’agit d’humour politique profond et non superficiel (de surface, à la Ruquier), la nouvelle ligne de démarcation du métier.