Il s’agit de l’opposition entre urbain et rural
Il s’agit d’un débat entre mondialistes et nationalistes
Il s’agit de Cosmopolitains contre Patriotes
Il s’agit de Tribal contre Universel
Il ne s’agit pas de démocrates contre républicains
Il s’agit des minorités contre les Américains
Il s’agit des « en tant que tels » contre le peuple authentique
Il s’agit d’une « grande réinitialisation » contre un désir de grandeur
Il s’agit de Jérusalem contre Athènes
Nous sommes en train de revivre les « derniers jours de la république de Weimar ».
Tout au long de son histoire, le capitalisme a utilisé différentes tactiques pour réprimer l’opposition.
À un moment donné, c’était le fantasme d’une révolution inévitable. C’est en effet la menace de cet esprit rebelle qui a contribué à l’évolution de l’État-providence, mais la révolution promise ne s’est jamais concrétisée.
Il ne faut pas être un génie pour comprendre que, dans une perspective historique, ces sentiments de liberté, de productivité et d’espoir qui sont devenus les emblèmes de l’Occident au cours de la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, n’avaient que très peu de rapport avec nos vrais désirs et nos caprices humanistes. Notre « liberté » a été fabriquée pour faire saliver les pauvres humains qui étaient derrière le rideau de fer. La guerre froide, qui menaçait d’anéantir la civilisation, n’était qu’un moyen de favoriser la croissance capitaliste. Par conséquent, il serait juste de dire que nous devons notre sentiment de « liberté » d’après-guerre à l’URSS et à Staline. Plus le communisme était oppressif, plus l’Occident prétendait être libéral. Une fois le bloc soviétique évaporé, il n’était plus nécessaire de maintenir notre « liberté ». Il n’y avait personne à faire saliver avec avec Coca-Cola et McDonald’s. Une nouvelle zone de combat était nécessaire pour détourner l’attention des masses de leurs véritables oppresseurs éternels.
Une fois de plus, c’est la soi-disant « gauche » qui a fourni les munitions. Au lieu de l’ancien mantra de la gauche qui appelait à nous unir, ramassés dans un poing de colère prolétarienne, indépendamment de notre race, couleur de peau, sexe ou ethnicité, la « Nouvelle Gauche » a introduit un hymne complètement nouveau. Contre l’éthique universelle la plus fondamentale de la gauche, la Nouvelle Gauche nous a appris à penser et à parler « en tant que » : « en tant que femmes », « en tant que gay », « en tant que trans », « en tant que juif », « en tant que latino », « en tant que noir ». Nous avons pratiquement appris à nous battre les uns contre les autres au lieu de nous unir en un seul peuple. Au lieu d’éliminer les différences, nous avons construit de nouveaux murs de ghetto en soulignant et en célébrant chaque ligne de démarcation possible (blanc/noir, homme/femme, hétérosexuel/LGBTQ, etc.). Au lieu d’identifier Wall Street, la propagande médiatique et les géants de la technologie comme notre ennemi mondial féroce, ceux-ci sont en fait devenus les catalyseurs et les fournisseurs d’argent dans une guerre que nous, le peuple, avons stupidement déclarée contre nous-mêmes.
Dans ce nouvel amalgame identitaire « de gauche », toutes les voix « en tant que » sont les bienvenues, sauf la voix blanche. Est-ce parce que quelqu’un croit vraiment que les « Blancs » sont catégoriquement ou collectivement mauvais ? J’en doute. C’est simplement parce que le soi-disant « Blanc » a été choisi pour jouer le « rôle » du bloc soviétique. Le « Blanc » est devenu le nouveau « méchant » imaginaire.
Dans l’état actuel des choses, personne en Amérique ne peut unir la nation : ni Biden ni le DNC ne peuvent introduire une solution harmonieuse, car les éléments ci-dessus sont en fait des extensions du problème. Biden et le DNC sont intrinsèquement liés à Wall Street, à Soros, aux médias dominants aux géants de la technologie qui ont formulé et soutenu cette bataille tragique. Trump et le Great Old Party (républicain), bien sûr, ne peuvent pas faire grand-chose non plus, car aux yeux de ses nombreux adversaires, Trump lui-même est au cœur de toute cette catastrophe. Il est clairement « trop blanc » en plus d’être un « homme » et comme si cela ne suffisait pas, c’est aussi un narcissique très irritant.
Ce que nous voyons en Amérique, c’est pratiquement la république de Weimar, une fois de plus.
Le public perd confiance dans le processus et les institutions démocratiques. La pauvreté et l’agitation publique augmentent. La presse et les médias nationaux se détachent de plus en plus de segments de plus en plus importants de la population. Au milieu de tout cela, Wall Street est en plein essor. Les deux côtés de ce clivage ne peuvent pas se tolérer l’un l’autre. Ils sont éloignés démographiquement, spirituellement, culturellement et intellectuellement. La démocratie devient une notion nostalgique aux États-Unis et cela ne devrait pas nous surprendre, car la démocratie et la liberté ne sont pas et n’ont jamais été des objectifs ou des valeurs capitalistes de premier plan. La démocratie et la liberté étaient le moyen, pas le but. Elles étaient là pour servir le mammonisme [1], mais plus maintenant ; en novembre 2016, Wall Street a compris que la démocratie était un obstacle. La City de Londres est arrivée à la même conclusion après le référendum du Brexit.
Si l’Amérique cherche le salut, il faut quelle saisisse les conditions sous-jacentes à la crise actuelle. Elle ferait mieux de s’élever au-delà de la fausse bataille entre Trump et Biden ou entre les démocrates et le GOP. L’Amérique devrait comprendre qui la pousse dans l’abîme de la guerre civile. L’Amérique devrait découvrir qui travaille si dur et avec succès, jusqu’à présent, pour la diviser et diviser tous les autres pays occidentaux par le milieu.
Si le roman 1984 d’Orwell a bien une qualité prophétique, il est facile de comprendre qui joue à notre époque le rôle de Big Brother. On peut aussi chercher à découvrir qui, ou quelle entité, endosse de nos jours le rôle d’Immanuel Goldstein ? Autrement dit, qui contrôle l’opposition ?