Dans l’émission de propagande pour andouilles Touche pas à mon poste du lundi 7 octobre 2019, le chroniqueur Éric Naulleau, passé de l’édition à la télé, du gauchisme au sionisme et de l’intelligence à la bêtise, a été condamné à s’expliquer sur ses rapports avec les deux personnalités politiques clivantes du moment : Éric Zemmour et Alain Soral. Le premier posant problème avec son islamophobie, le second avec son insoumission au sionisme. Les condamnations, bien sûr, ne sont pas les mêmes, surtout pour le juge Hanouna, flanqué de son assesseur Maillet.
Naulleau, qui a renié Soral après la censure de leur livre d’entretiens, renie aujourd’hui Zemmour devant le tribunal de TPMP, dirigé par le juge Hanouna et son toutou Maillet, qui porte bien son nom. Il s’agit, comme pour les procès de Moscou, de faire rendre gorge à Naulleau d’avoir « fréquenté » les deux infréquentables qui sont pourtant l’alpha et l’oméga de la politique française actuelle.
« Moi j’ai une position très simple sur ce sujet… Je ne suis pas juge, ce n’est pas à moi de dire si Zemmour viole la loi ou pas. Je ne suis pas directeur de chaîne, ce n’est pas à moi de dire si Zemmour doit être à l’antenne ou pas. Je suis son contradicteur. Or dans le discours qu’il a tenu samedi, j’ai trouvé 20 raisons supplémentaires, encore plus importantes, de m’opposer à lui car je trouve qu’il a franchement déconné à au moins 5 ou 6 endroits... Il y a beaucoup de points qui m’ont pas seulement froissé, mais qui m’ont choqué. Il s’oppose à ce en quoi je crois le plus profondément. Donc je veux continuer à contredire Zemmour car il y a beaucoup plus de raisons de le contredire après ce discours qu’avant. Voilà ma position. »
La lente descente aux enfers d’un intellectuel de gauche
Il est légèrement jouissif de voir Naulleau, qui aurait fusillé verbalement la Maillet il y a 10 ans (déjà !) quand il était l’assesseur de Ruquier sur ONPC (de 2007 à 2010), être obligé de s’aligner sur la continentale bêtise politique de la chroniqueuse, bref, de se faire marcher sur la gueule par une idiote.
La leçon de stupidité politique que Géraldine Marteau inflige à Éric Nulleau prend son envol à 2’50.
Maillet : « Moi je pense que tu dois continuer à travailler avec Éric Zemmour. Tu as toujours dit que tu travaillais avec tout le monde, tu as toujours dit que tu n’avais pas de liste noire, et que si jamais, puisque le racisme ou l’islamophobie est un délit, ben il doit être condamné par la justice mais pas par toi, toi tu dois être un contradicteur, tu dois t’opposer bec et ongles à ses idées, à son idéologie, à ses fixettes insupportables et indignes, moi je pense que tu dois travailler avec lui de la même manière que tu avais écrit un livre avec Soral à une époque, qui lui-même a été condamné... »
Hanouna vole au secours de sa caution intellectuelle de gauche (sioniste) : « Mais il se sont jamais rencontrés. »
Maillet s’entête : « Nan mais il avait quand même signé un livre avec Soral. »
Hanouna : « Avec Alain Soral. »
Naulleau commence à faire dans sa culotte : « Contre Soral. »
Hanouna : « Contre Soral, exactement. »
Naulleau : « Non mais il faut préciser les choses parce qu’on passe 200 pages à se mettre sur la gueule, quand j’entends “un livre avec Soral”, ben... »
Hanouna : « C’est contre Soral, je suis assez d’accord avec vous Éric. »
Maillet, qui n’a pas compris qu’il fallait arrêter de soraliser Naulleau devant Hanouna et les téléspectateurs et qui va sûrement se prendre une tarte en coulisses après l’émission :
« Oui mais certes mais ton nom était quand même associé à Soral malgré que c’était fort, éditorialement parlant. Donc moi je pense que tu dois continuer coûte que coûte, de la même manière qu’à une époque le Front national était stigmatisé, on ne voulait pas débattre avec eux, aujourd’hui il s’appelle le Rassemblement national, il faut condamner ses idées, il faut justement en parler, mais c’est pas en les stigmatisant, en les mettant de côté. Il faut au contraire montrer point par point qu’ils ont tort. »
Pauvre Naulleau, qui boit l’infâme brouet de la leçon d’idiotie politique jusqu’à la lie, et qui n’en finit pas de payer sa trahison culturelle ! Quel ravissement de voir cette justice immanente tomber chaque jour sur ceux qui ont troqué l’honnêteté pour l’argent, le travail de fond pour la lumière, l’intelligence pour la bêtise...
Encore un pari faustien loupé, et ils le sont tous. Naulleau sera un jour mis à mort médiatique par l’empereur Hanouna, c’est certain. Il aura servi à relever le niveau intellectuel et politique de l’émission d’un demi-centimètre, mais il sombrera dans ce bouillon de connerie acide.
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Bonus : la gauchiste Sophia Aram tente de descendre Éric Zemmour
Conclusion : pour démolir Zemmour, idéologiquement s’entend, il faut avoir un autre socle conceptuel que celui de Maillet ou d’Aram.
C’est le drame de la gauche d’aujourd’hui qui n’a plus le niveau. Dans le champ mainstream, Zemmour peut tranquillement continuer à faire un massacre idéologique : ses armes (conceptuelles) sont autrement plus puissantes que celles de ses ennemis, à l’image des 180 Espagnols de Pizarro armés de fusils et de 4 canons qui entreront en 1532 dans le Pérou de l’empire Inca comme dans du beurre, et qui détruiront une armée de 40 000 guerriers.
- Bataille d’Atahualpa (1532)