Le progrès ne cesse de nous surprendre chaque jour alors même qu’on n’en attend plus rien. A chaque jour son lot de wokisme, de coming-out, de nouvelles censures. L’enfer étant pavé de bonnes intentions, ça avait commencé au nom de principes sanitaires (Lucky Luke remplaçant sa cigarette par un fétu de paille, la pipe de Monsieur Hulot qui disparaît ou la cigarette d’Alain Delon photoshopée) pour finir dans les pires systématisations où toute production doit pourvoir à des quotas complexes de minorités à un point où la majorité en devienne une (de minorité), dans un monde [devenu] réellement renversé.
Mais patatras, lorsque le monde est un monde fantasmé de cerveaux [vraiment] malades, il devient une virtualité. Dès lors toutes les contradictions sont possibles puisqu’elles ne sont pas immédiatement stoppées par le mur du Réel. C’est ainsi que l’on voit apparaitre ça et là des bugs dans la matrice qui, d’accumulations en accumulations, devraient, comme le capitalisme dans sa forme terminale, faire écrouler tout le système. Nous attendons avec impatience.
Ainsi, le dernier délire éveillé a frappé l’innocente série Scoubidou (en français, mais désormais depuis 2004 dans la langue de l’empire, Scooby-Doo) qui avait été écrite à la fin des années 60 pour justement plaire aux familles conservatrices se plaignant de la violence excessive dans les dessins animés.
Le personnage nommé Véra Dinkley (qui représente une adolescente « entre 15 et 18 ans ») serait donc lesbienne. Mais l’on nous dit que cela n’est pas un mystère et que tous les fans l’avaient deviné. Mais comment diable l’avaient-ils deviné, puisque Véra est tout à fait féminine, doté de généreux attributs non moins féminins et de courbes callipyges ? Ses habits ne prêtent pas à confusion, sa petite jupe rouge pouvant même paraître suggestive. Alors comment ont-ils deviné que Véra était lesbienne et aimait donc les femmes ?
Elle est de loin la plus intelligente des cinq amis de « Mystères et Co. » (...) Elle sait lire les langues anciennes ainsi que le chinois ou le japonais, déchiffrer des manuscrits ou raconter l’histoire d’un endroit. Elle est également très forte en calcul et en informatique. Elle utilise toujours ses connaissances pour résoudre les énigmes.
Ainsi donc c’est bien entendu son intelligence très supérieure qui a fait dire naturellement aux aficionados de la série que Véra était lesbienne. Une femme si intelligente ne peut être totalement une femme, si ce n’est un garçon manqué. Et, partant, aimer les femmes. CQFD.
Le féminisme s’est donc pris les pieds dans le tapis de l’homosexualisme, et nous contemplons cette chute avec plaisir – puisque de toute façon comme nous l’aurait rappelé Marc-Aurèle, nous ne pouvons rien y changer. Tout au moins dans l’immédiat.
D’ailleurs, en plus d’être donc parfaitement misogyne, c’est à se demander si cette série ne serait pas de surcroît antisémite. L’épisode suivant nous montre un monstre nommé minotaure mais ressemblant plutôt à une figuration du Diable et que l’on découvre animé de l’intérieur par un petit être frêle et couard, bien que binoclard et intelligent : Norton Mac Guggenheim (ou quelque chose approchant – à 3’27) !
Diantre. Rien ne va plus au Wokistan.
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La tête pensant de la bande du célèbre chien Scooby Doo va annoncer son homosexualité dans le prochain film de la franchise vieille de 53 ans. Un secret de polichinelle pour les fans.
C’était un secret de polichinelle, qui n’avait encore jamais pu être révélé lors des aventures de Scooby Doo : Vera, l’intello de la bande du chien détective, fait son coming-out dans le prochain film d’animation de la franchise.
Les clips de ce nouvel opus, Trick or Treat Scooby Doo, réalisé spécialement pour Halloween, montre Vera Dinkley rougir dans sa sempiternelle robe orange, les lunettes embuées par l’émotion, lorsqu’elle rencontre la méchante du film, la costumière Coco Diablo. « Je craque tellement Daphné ! Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que je dois dire ? », se confie-t-elle ensuite dans une autre scène dévoilée cette semaine sur les réseaux sociaux.
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