Les accusations sont explosives. Selon le New York Times, le n°2 du département de la Justice, Rod Rosenstein, aurait évoqué avec des collègues de son ministère et du FBI la possibilité qu’il enregistre Donald Trump à son insu afin de pouvoir invoquer le 25e amendement pour le déclarer inapte.
Il aurait fait cette suggestion au printemps dernier, lors du chaos qui a suivi le limogeage du directeur du FBI James Comey. Vendredi, Rod Rosenstein a démenti, dénonçant un article « inexact et factuellement incorrect ».
[...]
L’avenir de Rosenstein et du procureur Mueller en jeu
[...]
L’affaire pourrait avoir des conséquences majeures. Selon les médias américains, Donald Trump peste depuis 18 mois contre Rosenstein. Car c’est lui, après le limogeage de James Comey, qui a nommé le procureur spécial Robert Mueller pour reprendre l’enquête sur la Russie. Selon des bruits de couloirs relayés par The Daily Beast, le président américain est prêt « à faire le djihad » contre le département de la Justice.
Lire l’article entier sur 20minutes.fr
« Résister de l’intérieur » contre Trump ?
Des fonctionnaires US s’en félicitent en caméra cachée
L’organisation américaine conservatrice Project Veritas, connue pour ses vidéos en caméra cachée, a piégé plusieurs employés de l’administration centrale américaine et de ministères. Ces activistes se vantent de saboter l’action de Donald Trump.
Sont-ce des éléments concrets tendant à prouver l’existence d’un « État profond » aux États-Unis ? Après avoir dénoncé les pratiques de Twitter et de CNN, l’organisation américaine conservatrice proche de la droite alternative (l’alt-right, en anglais) et pro-Trump Project Veritas, qui se donne pour mission de révéler des scandales à l’aide d’une caméra cachée, a encore frappé. Elle est parvenue à illustrer l’« État stable » ou « permanent », expression qu’un haut fonctionnaire anonyme préfère à « État profond » dans une tribune qui a suscité un tollé après sa publication dans le New York Times le 5 septembre dernier.
Cette fois, les activistes de Project Veritas (PV) ont pris au piège des fonctionnaires du Government Accountability Office (GAO), l’administration américaine chargée de l’audit et de l’évaluation des comptes publics, ainsi que du suivi du budget fédéral, avec pouvoir d’enquête.
Dans deux vidéos publiées sur le site de PV et sur YouTube les 19 et 20 septembre, des employés du GAO, censés être neutres politiquement, se vantent de s’opposer frontalement à Donald Trump. Natarajan Subramanian, un fonctionnaire du GAO filmé à son insu, se félicite ainsi de faire obstruction, à son niveau personnel, au travail administratif. « Vous pouvez passez en mode ralenti, de sorte que [les décisions de l’exécutif] soient inefficaces », explique l’homme qui dit être par ailleurs membre du parti politique confidentiel, les Socialistes démocrates d’Amérique (DSA).
Mais, imprudemment, Natarajan Subramanian fait d’autres révélations, plus inquiétantes.
« J’ai un ami qui travaille pour le département de la Défense et il a un niveau d’accréditation top secret. Il est très actif au sein des DSA [...] Il travaille sur la Syrie », affirme-t-il, admettant avoir menti, lui, sur ses liens avec ce parti dans le questionnaire d’embauche. « S’ils s’en rendent compte, en gros, vous êtes dans le pétrin », souligne-t-il, reconnaissant avoir conscience qu’un telle pratique est illégale. Et admettant également que les DSA travaillaient à noyauter le GAO.