Le patron du prestigieux New York Times a révélé dimanche avoir vigoureusement mis en garde Donald Trump sur ses attaques répétées contre la presse lors d’une rencontre à la Maison-Blanche, qualifiant son discours sur les fake news de « dangereux et nuisible ».
C’est le président américain lui-même qui avait révélé un peu plus tôt dans un tweet avoir discuté de fausses informations avec Arthur Gregg (A.G.) Sulzberger, directeur de la publication du New York Times, que Donald Trump prend régulièrement pour cible de ses critiques.
« Avons passé beaucoup de temps à parler des vastes quantités de Fake News qui sont publiées par les médias et comment ces Fake News se sont métamorphosées en une phrase, +Ennemi du peuple+. Triste ! », a-t-il tweeté.
[...]
« Je l’ai imploré de revenir sur ses vastes attaques contre le journalisme, que je pense être dangereuses et nuisibles pour notre pays », a ajouté A G. Sulzberger tout en précisant que le président américain avait bien sûr le droit comme ses prédécesseurs de critiquer la façon dont la presse relate son action.
Le New York Times fait partie des médias les plus souvent attaqués par Donald Trump, avec notamment la chaîne CNN et le Washington Post, propriété du patron d’Amazon Jeff Bezos.
Le président américain l’a qualifié de « défaillant et corrompu », « quasi-lobbyiste » et « partial » ou encore de « vraiment l’un des pires journaux » ayant « la plus imprécise couverture ».
Les diatribes contre la presse font partie du cocktail idéologique de Donald Trump qui cherche à décrire des élites, dont la presse, éloignées des préoccupations du pays.
Une polémique a opposé la semaine dernière CNN à la présidence américaine qui avait refusé à l’une de ses journalistes l’accès à la Maison-Blanche pour une conférence de presse du président américain et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.