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Pour le pape Léon et pour Trump, il n’y a pas de génocide à Gaza

Le fait que les deux hommes soient américains n’a rien à voir avec cette congruence. Leur positionnement sur le génocide, un déni, donc, s’analyse de deux façons différentes, mais seulement en apparence.

 

Trump est le président des États-Unis, Léon (XIV) le pape en exercice. Jusque-là, tout va bien. Ce qui les relie, c’est la responsabilité politique : d’une superpuissance d’un côté, de deux milliards de croyants de l’autre. On ne peut donc dire n’importe quoi. Mais il faut surtout savoir à qui on s’adresse, qui on représente vraiment, et qui nous tient par les, par les, par la barbichette.

Le pape, on l’a vu avec ses prédécesseurs, plus largement depuis Vatican II, et pour les Français depuis 1905 avec la « défaite » de l’Église face à la Loge, s’agenouille de plus en plus devant les responsables de la communauté juive. Il est vrai que le Vatican, qui a des dettes comme n’importe quel pays (sauf la Russie), emprunte de l’argent à la haute banque depuis deux siècles (voir notre article sur les Rothschild).

Le pape précédent était un modèle du genre soumis, ou siono-friendly, mais avec quelques sorties propalestiniennes, comme il se doit. Les mots ne mangent pas de pain. Les chrétiens ne doivent pas être en guerre contre les juifs, mais le pape a le droit de critiquer Israël. Ce que se gardent bien de faire Trump et Léon. Pourquoi ?

 

 

Parce que la majorité des congressistes et des sénateurs doivent une partie de leur élection et de leur position à l’AIPAC, qui achète des élus avec l’argent que l’Amérique refile à Israël chaque année, en plus des bombes et des avions. Trump ne peut donc pas dire qu’Israël est un pays génocidaire, même s’il laisse (habilement) Tucker et Candace balancer sur l’État hébreu et ses crimes de guerre.

On l’a vu ici, le cas Trump est complexe. Il faut comprendre ce qui l’anime avec son processus de déclaration et de décision, qui peuvent être deux choses très différentes (voir les frappes US en Syrie puis en Iran). Trump, pour schématiser, ne s’appartient pas totalement : il est constitué de 30 % de sionisme, de 30 % de populisme, et de 30 % de trumpisme.

 

 

C’est-à-dire qu’il doit à la communauté juive américaine, et par extension au pouvoir de Tel-Aviv ; il doit à sa base électorale, l’Amérique hors côtes, celle des travailleurs blancs, la classe moyenne et inférieure ; et là-dessus, il y a forcément sa nature de businessman et de dealer, de milliardaire fort en gueule. On mélange le tout, et on obtient un OVNI difficile à lire – surtout pour les médias français, qui sont globalement limités –, mais qui a une logique propre.

Il est évident que l’Amérique de Trump rend possible la destruction de Gaza et de ses habitants, plus la déportation, la deuxième Nakba, en cours. Sans les bombes US, Israël ne tient pas une semaine. C’est bien l’Amérique de Trump qui tue des femmes et des enfants, et on pourrait ne voir à travers Israël qu’un proxy, comme l’Ukraine entre l’OTAN et la Russie. Sauf que Netanyahou tient beaucoup d’élus américains par les, par les, par la barbichette, et que l’AIPAC a les moyens d’influer sur la politique intérieure.

Chez nous, que ce soit le CRIF ou plus récemment l’ELNET, le lobby ne se cache plus : de ce point de vue aussi, on s’américanise. On vient d’apprendre que vingt influenceurs juifs avaient mis la pression sur l’Élysée, pardon, à la demande du Président, pour faire remonter le cahier de doléances de ceux qui représentent à peine 1 % des Français. Ce 1 % fête son Noël à l’Élysée et réquisitionne les ministres de la république une fois par an, lors d’un dîner fastueux, ou chacun reçoit le menu. Le menu, c’est la feuille de route du CRIF, par la carpe farcie et le cholent.

Au fond, on ne saura jamais vraiment de sa bouche ce que Trump pense vraiment, mais on peut reconstituer sa pensée avec ses déclarations, ses décisions, et son entourage, sans oublier le Pentagone, la CIA et tout le tintouin. Un président ne s’appartient pas, il est (à) la confluence de forces parfois antagonistes, on le voit avec Israël et le génocide.

Pour l’instant, on peut dire que la force génocidaire aux USA est supérieure à la force antigénocidaire. Et le rôle des Candace et autres Tucker ressemble à celui de la gauche anti-Netanyahou en Israël. Mais les masses sont en train de bouger, la jeunesse américaine s’est levée contre le génocide. D’abord celle de gauche, puis, on l’a vu avec Kirk, une partie de la jeunesse de droite, qui commence à piger de quoi l’Amérique souffre.

 

 

De son côté, le pape devrait se souvenir d’un de ses prédécesseurs, qui avait été accusé de ne pas nommer le génocide des juifs à l’époque. Il s’appelait Eugenio Pacelli, il avait été élu, pour son malheur, en 1939. Aujourd’hui, au tour de Léon de faire ses preuves. La question, dans sa tête, c’est combien de sionisme, combien de christianisme et combien de courage personnel.

On a trouvé ça dans Le Figaro du 19 septembre 2025 :

Sa vision géopolitique se trouve d’ailleurs calquée sur la tradition diplomatique du Saint-Siège. Il ne prendra aucune liberté en ce domaine, contrairement à son prédécesseur. Interrogé sur le drame de Gaza, il s’interdit d’utiliser le mot « génocide » : « Officiellement, le Saint-Siège ne pense pas que nous puissions faire une déclaration à ce sujet pour l’instant », même si, « selon certains experts, ce qui se passe à Gaza a les caractéristiques d’un génocide ».

De même vis-à-vis de son compatriote Donald Trump. Léon XIV, né à Chicago, considère qu’il est du rôle des évêques américains de traiter avec lui, notamment sur la question de l’immigration – il appuie à cet égard la lettre du pape François adressée aux évêques américains sur le traitement des migrants contre la politique de Trump – mais il se dit prêt à « soutenir » Donald Trump dans ses efforts pour « la promotion de la paix dans le monde ».

Qui sont les antichrétiens dont parle Trump ?

 

Un génocide qui crève les yeux

 






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27 Commentaires

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  • #3562809

    Il est vrai que ce nouveau pape, on ne l’entend pas. Sur aucun sujet.

    2 000 000 000 de chrétiens, c’est une opinion qui compte pourtant.

    Il est Américain. Et aux USA, le lobby juif n’est pas un mythe...

     

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  • #3562831

    Heureusement, les "intégristes", c’est à dire les traditionalistes, les pires ennemis du genre humain d’après LFI, condamnent ce qui se passe à Gaza et parlent ouvertement de génocide. (Voir le site Média Presse Info).
    L’église conciliaire a oublié son passé de rejet des juifs, rappelons nous les écrits brulés dans un autodafé ordonné par Saint Louis.

     

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    • #3562847

      Je suis traditionaliste et j’apprécie d’apprendre que le Sieur Mélenchon pense ceci. Il a une tête démoniaque, le gueux. Et ment depuis 60 ans. De bonnes raisons pour lui d’espérer que le passage là haut se fasse sans nos croyances. Mais le temps approche où la partie s’arrête pour l’éternité. Suspens... qui avait raison ?

       
  • #3562837
    Le 21 septembre à 06:26 par Calmestoiviktor le corsico
    Pour le pape Léon et pour Trump, il n’y a pas de génocide à Gaza

    Merci pour cet article. La grandeur d’une réflexion politique solide et pérenne, c’est de reconnaître que l’on s’est trompé. Longue vie à ER, le bateau amiral d’une flotte de plus en plus maigre parce qu’allant vers la sionisation. Mieux vaut-il être seul que mal accompagné. Mais cela doit être difficile tout au long de ces années.

    Message personnel : je reviens de Corse pour un court séjour et l’île est toujours aussi belle malgré de nouvelles constructions laides, déjà sales et peuplées de migrants. Il y a du travail et beaucoup travail durs mais ici et là on commence avoir cette présence aujourd’hui inutile. Les jeunes corses profitent du tourisme pour créer de nouvelles ressources de travail. Un frein demeure, même hors du champ touristique, c’est le coût de la vie due à l’insularité.

    Une semaine sans média avec le soleil qui se lève sur les montagnes. Le rosé du Sartenais et quelques charcuteries. Les salopes qui nous gouvernent et les bourreaux de Gaza ont été oubliés lâchement quelques heures.
    Salute y pache
    Le Corsico

     

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  • #3562840
    Le 21 septembre à 06:32 par Calmestoiviktor le corsico
    Pour le pape Léon et pour Trump, il n’y a pas de génocide à Gaza

    "Trump, pour schématiser, ne s’appartient pas totalement : il est constitué de 30 % de sionisme, de 30 % de populisme, et de 30 % de trumpisme."

    Il est déjà difficile d’être un investisseur accompli mais politique c’est une autre discipline. Ce cocktail reste pertinent pour réaliser des affaires, mais manque de colonne vertébrale pour être un grand homme d’état.

     

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  • #3562846

    Les médias ne relayent JAMAIS les paroles importantes des papes, même pas pour les critiquer, les réactions seraient violentes, et ils seraient démasqués. C’est à nous de faire des démarches auprès de nos évêques afin qu’ils donnent une visibilité tonitruante à nos prières pour que cesse la dévastation de la Terre sainte, qui obéit à un objectif très simple et ouvertement proclamé par le gouvernement israélien : vider par tous les moyens la bande de Gaza de ses habitants. Le 17 juillet dernier, l’armée israélienne a délibérément bombardé la seule église catholique de Gaza, l’église de la Sainte Famille, faisant 3 morts. Nous ne pouvons pas laisser l’extrême gauche seule manifester son sens de la justice et de la fraternité avec les habitants massacrés de la Terre sainte. Nous pouvons, en union avec des gens de toute sensibilité politique ou religieuse (laïques, musulmans, juifs honnêtes, donner à voir notre soutien à notre pape, qui, comme le pape François, est très clair dans la défense et l’action diplomatique pour protéger tous les Palestiniens, mais dont les exhortations restent lettre morte si nous les fidèles n’amplifient pas le mouvement de façon à peser dans la société. Rappelons que la première église chrétienne fut fondée à Gaza, et que les derniers chrétiens là bas ont annoncé qu’ils ne partiraient pas, qu’ils vont mourir sur place, sous les bombes, pour l’amour de la Terre sainte, et l’honneur de la chrétienté. "Ce qui se passe à Gaza est une défaite pour l’humanité", a dit le pape. Vous n’avez qu’à chercher vous-même les liens intéressants pour retrouver l’expression de la colère à tous les niveaux de la hiérarchie.

     

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  • #3562857

    Un juif influent aux US n’a-t-il pas déclaré ; " nous tenons le congrès et le senat " ! Faut comprendre ; nous tenons " en laisse " Trump ! Donc , lois ..., finances ..., armée ..., police ..., politique extérieure , etc ... sont entre de " bonnes " mains !
    Mais en France , c’est différent .... la laisse est encore plus courte !...et si les "goys " aboient , il y a le collier étrangleur pour les calmer !!!

     

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  • #3562872

    Les années Trump sont les années de la chute d’Israël, c’est tout ce qu’il faut retenir. Le reste, c’est de la forme.

     

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  • #3562879

    Ne serait-ce que par la provenance de ces financements de campagne, on se doute que Trump va bien se garder de tout commentaire sur le génocide… En revanche, il faut voir comment va évoluer la surveillance sur les réseaux sociaux via des sociétés comme Palantir, il ne faut tout de même pas oublier que ce même Trump a sévèrement réprimé les manifestations contre le massacre à Gaza, que ce soit sur les campus ou dans la rue, et que l’AIPAC ne verrait pas d’un mauvais œil de mettre sous contrôle toute critique sur la politique actuelle d’Israël aux États-Unis, étant donné qu’une partie de la population commence à comprendre qui dirige en sous-main le pays depuis des décennies…

    Quant à l’Église, elle avait une fois de plus l’occasion d’être du bon côté de l’histoire et de montrer qu’elle se préoccupait des oppressés, mais il a fallu qu’elle garde un silence plus que coupable, qui donne carte blanche aux oppresseurs. Pour la morale, on repassera… Il y a de toute façon bien longtemps que l’Église n’est plus une force d’opposition, quel que soit le sujet...

     

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  • #3562894

    La comparaison a ses limites : il y a une nette différence entre refuser le terme de "génocide" par soutien très avancé à Netanyahou, comme le pratique Trump depuis sa réélection (peut-être sous pression ? Mais Obama n’en avait pas fait autant...), et ne pas se prononcer sur des termes considérés comme trop passionnels comme le fait traditionnellement la diplomatie vaticane, qui condamne le massacre pour autant.

     

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  • #3562911
    Le 21 septembre à 13:57 par Charles Dexter Ward
    Pour le pape Léon et pour Trump, il n’y a pas de génocide à Gaza

    Beaucoup de précautions afin d’exonérer Trump de ses turpitudes sionistes. 30% sioniste dites-vous. La meilleure part, alors ! Celle qui humilie les USA face à ceux qui compte, les 80% de l’Humanité qui ne sont pas de la "Communautée Internationale". Trump qui invite à la table de négociation et qui laisse bombarder les invités. Pensez-vous qu’un Poutine ou un Xi, goberait une telle humiliaSion. Quel regard à Poutine sur Trump et ses accords sur l’Ukraine ? Y voit-il un homme de Trempe ou un homme de Pets (Trump en anglais signifie "atout" ou "pet" en argot).
    Sur l’affaire Charlie, l’administration Trump préfére une guerre civile, gauchisme vs droitisme, plutôt que de s’interroger sur l’implication du "The Lobby"
    Sur la dernière vidéo, Trump parle-t-il du sort des chrétiens en "Terre Sainte" ? J’en doute.

     

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