Ceux qui disent que le gauchisme est une maladie mentale sont méchants. D’abord, ça ne concerne principalement que les jeunes, qui n’ont pas une culture politique suffisante pour comprendre les nuances ou les paradoxes de ce complexe domaine.
Ils sont binaires, et tentent de classer les individus ou les tendances dans la case blanche et la case noire, un peu comme les perroquets avec les graines. Sauf que tout ne rentre pas dans l’une ou dans l’autre ; exemple : Paul Watson. Il a un côté écolo et un côté droitiste, ou lucide. Il ne rentre ni dans la case blanche ni dans la case noir. Casse-tête pour les trieurs.
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Paul est un militant écologiste célèbre pour avoir protégé les baleines d’une chasse sans merci et d’une disparition quasi certaine. Idem avec les loups au Canada. Beaucoup de ces animaux sauvages lui doivent la vie. Mais cela ne suffit pas pour les écolos de gauche, qui reprochent au navigateur d’avoir été adoubé par Brigitte (Bardot), et d’avoir été cité dans un magazine dont le fondateur aurait un lien avec le KKK. Nantis de ces deux accusations gravissimes, les jeunes juges pouvaient passer au procès, et d’ailleurs, il n’y eut pas de procès, mais condamnation immédiate, instinctive, pavlovienne. On s’amuse en regardant ce qui suit.
Une femme en larmes à la Fête de l’Huma : « C’est un moment de gauche, pourquoi Paul Watson est invité ?! Il sauve des baleines mais il est proche de personnalités d’EXTRÊME DROITE COMME BRIGITTE BARDOT. […] Ce MEC est, profondément, DANGEREUX… ». pic.twitter.com/6robiZwiPW https://t.co/p7L7QfNUjk
— FranceUnie (@FranceSouvUnie) September 14, 2025
Normalement, quand on est jugé par un idiot sans pouvoir, ce n’est pas trop grave. C’est quand les idiots ont du pouvoir que ça commence à sentir mauvais. La gauche pseudo-communiste a perdu là une bonne occasion de s’ouvrir l’esprit.
Watson livre sa réaction au Figaro, journal d’ultradroite extrême. Voici précisément ce que les gauchistes lui reprochent, d’avoir pris position contre l’immigration... clandestine.
« Dans les années 60 et 70, j’ai travaillé avec Cesar Chavez, un militant des United Farm Workers en Californie. J’ai compris que l’immigration illégale maintenait les Latino-Américains dans la pauvreté : ils étaient pratiquement des esclaves.
Plus tard, en 2006 lorsque j’étais directeur du Sierra Club (une des plus anciennes associations écologistes aux États-Unis, ndlr), j’ai proposé une motion pour condamner l’esclavage moderne dans l’agriculture et l’agro-industrie. Les migrants sont payés très peu, n’ont aucune protection. Et s’ils partent, il y a quelqu’un d’autre pour les remplacer. J’ai parlé à des femmes de ménage, à des gens qui travaillent dans des restaurants et des hôtels. On ne les avait pas augmentés depuis 15 ou 20 ans, parce que si ça ne leur plaît pas, on trouvera quelqu’un d’autre.
Nous ne pouvons pas permettre aux entreprises et aux corporations d’utiliser les migrants clandestins pour maintenir les gens dans la pauvreté. C’est ce que j’ai dit. Et soudain, ça se traduit par “je suis anti-immigration”. »
Il est évident que l’immigration massive décidée par l’UE à partir de 2011 – destruction du verrou libyen et déclenchement de la guerre contre la Syrie – est un retour à l’esclavage dont seuls les grands capitalistes profitent. Tout est raccord. Ensuite, il faut juste une gauche couillonne qui tient l’espace médiatico-culturel pour valider cette attaque contre la souveraineté et les équilibres sociaux, et ainsi verrouiller le plan. On le sait ici depuis des lustres, les gauchistes qui hurlent contre Watson à la Fête de l’Huma sont les complices inconscients du grand capital.
Les esclaves, tout le monde les voit, ils sont là, à pédaler dans les rues, ils n’appartiennent pas à notre société mais ils en sont un des rouages, c’est le retour à Athènes avec ses citoyens, ses métèques (esclaves affranchis qui ont gagné leur liberté) et ses esclaves. Même si c’est à Rome et non plus en Grèce, une révolte spartakiste est à prévoir.