@anoin(ett)e
le voyou, ce n’est pas nécessairement celui qui tape sur les femmes. Le voyou c’est à la rigueur celui qui tape sur les autres hommes (pour la femme importunée, ça peut coïncider avec un héros) ou tout simplement qui enfreint la Loi, ce qui peut avoir un caractère héroïque par moment, on ne peut pas le nier. Donc pas d’inversion, simplement qu’il n’y a plus de type héroïque positif puisqu’il n’y a plus de Père, mais un Etat Mère qui interdit la guerre, et qui plus est interdit à quiconque d’agir en dehors de la maille de sa Loi, et qui fait que des héros, ou des semblants de héros, il ne peut y en avoir que dans le sabotage de la matrice.
Après je ne suis pas sûr que la femme ait jamais été attirée par les héros (c’est plutôt les hommes, à mon avis, qui font cas de ces bêtes-là) ; L’ascète héroïque a peu de chance de séduire une femme (le voudrait-il seulement). A la rigueur, le côté vedette du héro (càd quand le taf est fini) attire les femmes, mais pour des raisons autres que la nature héroïque du bonhomme (que les femmes sont souvent peu encline à déceler)
A toutes choses égales, la femme est attirée par ce qui la protège et la rassure. Le voyou, en tant qu’homme craint par les autres hommes, est une des figures rassurantes, pas la plus "stable", mais à court terme rassurante.
Ce qui fait que le voyou est prisé de ces dames, c’est donc :
1 - que la longue durée soit un critère de choix négligé, car plus rien n’est appelé à durer dans cette civilisation en voie de désintégration permanente, et il n’y a donc plus à parier là-dessus
2 - que parmi les "figures objectivement rassurantes", le voyou soit tout simplement plus accessible que le prince, et sa figure un poil plus romantique que le cadre d’entreprise...