Un émeutier palestinien a été tué, dont l’un par des tirs de soldats israéliens, lors du septième vendredi consécutif de manifestations à la frontière entre Israël et la bande de Gaza où plus de 15 000 personnes se sont rassemblées, a annoncé le ministère de la Santé gazaouï.
L’homme de 40 ans a été atteint à la poitrine, a précisé le ministère. Plus de 700 autres émeutiers palestiniens ont été blessés dont un jeune âgé de 16 ans alors qu’il tentait de faire décoller un cerf-volant muni d’un cocktail Molotov.
Les soldats de Tsahal ont répondu avec des moyens de dispersion anti-émeute et ont ouvert le feu en accord avec les règles d'engagement
— Tsahal (@Tsahal_IDF) 11 mai 2018
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Cinquante-trois manifestants, pour la plupart des membres du Hamas selon Israël, ont été tués depuis le 30 mars, début du mouvement de protestation, la « Marche du retour », organisé par les Palestiniens pour commémorer la Nakba.
Les émeutiers palestiniens enflamment des pneus, lancent des pierres et font voler de l’autre côté de la barrière des dizaines de cerfs-volants portant des engins incendiaires, qui enflamment les champs israéliens.
Selon les services de lutte contre l’incendie, les cerfs-volants ont déjà brûlé plusieurs hectares de plantation dans les zones israéliennes proche de Gaza. Comme la semaine dernière, des Palestiniens ont fait irruption au niveau du passage frontalier de Kerem Shalom entre Israël et la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, mettant feu au gazoduc qui alimente la bande de Gaza, a déclaré l’armée.
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L’armée israélienne considère que les manifestants sont instrumentalisés par le Hamas et affirme que ses soldats ne tirent à balles réelles qu’en dernier recours, quand les moyens non létaux ont été épuisés, afin d’empêcher des infiltrations ou de parer à un danger pour les soldats et les civils israéliens riverains de l’enclave.
Tsahal n'autorisera aucun dommage à l'infrastructure de sécurité et continuera d'assurer sa mission de défendre et d'assurer la sécurité des citoyens d'Israël et la souveraineté israélienne
— Tsahal (@Tsahal_IDF) 11 mai 2018
Des milliers de Palestiniens sont attendus près de la barrière de sécurité lundi, date de l’inauguration controversée de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem. Son transfert depuis Tel-Aviv concrétise la promesse du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Cette décision a ulcéré les Palestiniens, qui considèrent la partie orientale de Jérusalem comme la capitale de l’État auquel ils aspirent.