En réponse à « U.K. leftists and anti-Semitism », le 30 octobre 2017.
Le week-end dernier, Haaretz publia un article engagé écrit par le sioniste anglais Ben Gidley. Bien que son article me traitait de « raciste », de « prêcheur de haine » et de « négationniste », M. Gidley a échoué à trouver la source de la moindre accusation contre moi, citant des opinions relayées dans les médias sionistes et juifs.
En fait, pendant toute ma carrière je n’ai jamais fait de référence critique aux juifs ou quiconque sur la base de la race, de la biologie ou du peuple. Mon travail est anti-raciste, il se concentre entièrement sur la culture, l’idéologie et les politiques identitaires. Je crois que ces points cruciaux doivent être l’objet de critiques.
Dans mon travail, j’affirme que si Israël se définit lui-même comme un État juif, alors nous devons nous demander : Qui sont les juifs ? Qu’est-ce que le judaïsme ? Qu’est-ce que la judéité ? Nous devons examiner les relations parmi ces trois concepts et nous demander comment ils sont reliés au sionisme, à la diplomatie et la politique israéliennes.
Mes positions sur l’holocauste se basent sur l’éthique, la philosophie et l’histoire. Je maintiens que si l’histoire est une tentative de narrer le passé tel que nous le traversons, il ne devient une aventure intellectuelle sérieuse qu’une fois que nous sommes libres de le revisiter, le repenser et le réviser.
L’histoire est intrinsèquement un projet révisionniste et cela s’applique à l’Holocauste, la Nakba, l’esclavage ou tout autre événement passé. Quand l’histoire est traitée comme la récitation invariable d’une doctrine officielle, elle est réduite à une religion qui se fonde sur la supériorité de la souffrance de son propre peuple.
Certaines attaques lancées par Gidley sur mon travail sont correctes. Il est vrai que mes écrits circulent dans certains milieux d’extrême droite et médias conservateurs, aussi bien qu’ils sont au moins autant populaires dans les milieux de gauche et les cercles progressistes.
C’est parce que mon travail offre une analyse métaphysique et philosophique et n’est pas seulement politique. Je défie les logiques binaires droite-gauche. Je fournis un discours post-politique qui est motivé par des principes éthiques et universels.
Ceux qui sont intéressés ou inquiets à propos de mon travail sont invités à regarder Gilad and All That Jazz. Ce documentaire de 2011 examine mes idées et interviewe mes principaux opposants.