On ne sait pas par où commencer. Alors on va y aller doucement. Marianne est un hebdo qui a été créé par Jean-François Kahn sur une base idéologique chevènementiste. Puis le journal a dérivé vers le communautarisme sioniste en conservant une touche de nationalisme français. Aujourd’hui, pris dans la tourmente de la crise de la presse (qui est une crise du contenu et non du papier), Marianne dévend de plus en plus. Ses unes deviennent plus mordantes – il faut harponner le chaland – et tabloïds. Dernière couv en date, celle du 10 novembre 2017 :
Marianne en kiosque ! pic.twitter.com/mgMQkOqEV6
— Renaud Dély (@RenaudDely) 10 novembre 2017
Suivent 12 pages d’un dossier qui charge à mort les Français et les musulmans, dits aussi les « islamistes » ou « islamo-fascistes ». Bref, tout le monde en prend pour son grade, sauf évidemment les victimes que seraient les juifs français. Si personne ne nie que dans les quartiers la vie d’une famille juive peut être délicate (mais pas la survie parce que ça se saurait), de là à faire de la France de 2017 un coupe-gorge des années 40, c’est un peu rapide. Et surtout mensonger.
Mais cela n’empêche pas Marianne de tirer pour la 450e fois la sonnette d’alarme du train français, ce que les agents prosionistes du paysage médiatico-politique font à peu près chaque jour depuis une bonne décennie, depuis ce moment où Sharon puis Netanyahou ont décidé de vider la France de ses 600 000 juifs pour les faire venir en Israël. Et pour ça, tous les moyens sont bons.
On ne dit pas que Marianne participe à cette entreprise délibérée qui dynamite l’unité de notre pays au profit de la démographie d’un autre, mais objectivement, c’est ce qui se passe. Comment expliquer sinon la longue interview de Manuel Valls, le Premier ministre aux 250 morts et aux 1 000 blessés, qui promettait aux Français des montagnes de morts et des fleuves de sang ?
Son credo affiché pour la cause israélienne serait impensable dans n’importe quel autre pays qui a conservé une once de dignité et de souverainisme. Oui mais voilà, le travail de sape médiatique a été tel chez nous qu’on peut avoir un agent sioniste de la pire espèce (déguisé en homme politique démocratique) qui passe son temps à menacer la cohabitation entre les communautés qui composent notre beau pays. Impensable mais vrai.
Dans ce dossier à charge qu’on croirait écrit par un agent de Netanyahou infiltré en France, on commence par « Comment les racistes se déguisent sur Internet », titre qu’on pourrait retourner à la rédaction de Marianne, qui ne fait pas dans la dentelle. Puis on aborde le marronnier du forum 18-25 de jeuxvideo.com, qui est une fosse à jeunes dont la portée politique est faible, et on arrive enfin au plat principal, « La France malade de l’antisémitisme ». Ah bon ? C’est-à-dire que nous sommes tous frappés par cette peste brune qui rappelle les heures sombres ? L’article signé Martine Gozlan nous rappelle que « les juifs fuient des communes livrées à une violence islamo-mafieuse qui recycle les stéréotypes séculaires en y ajoutant l’obsession d’Israël ». Premier acte avant l’alyah ?
On ne sait pas qui a la médaille de l’obsession d’Israël, mais Martine fait fort dans l’inversion accusatoire. Qui osera dans Marianne parler de la dérive siono-mafieuse du pouvoir profond français, incarné par Manuel Valls ? Et de nous balancer la photo d’une des plaques en hommage à Ilan Halimi, probablement souillée par une complicité interne, puisque les supposés antisémites ne savent même pas où elles se trouvent. On a droit à une tirade préventive de Michel Serfaty, le rabbin qui préside l’amitié judéo-musulmane de France, que Coco TKT a bien connu... Le tout suivi par une photo de deux jeunes des quartiers qui se la jouent Intifada devant un mur de flammes. Tout y est, la scénographie et le texte sont parfaits, nous sommes tous des antisémites et la France doit réagir, oui mais comment ?
Que faut-il faire pour complaire à l’axe Marianne-Valls ?
C’est là où intervient l’agent sioniste Manuel Valls, à qui le Lobby a refilé les clés de tous les médias sous influence (ou qui ont besoin d’argent). Se pressentant en Zola français, le minuscule Catalan nous sort un « J’accuse » de grandes dimensions. Il est interrogé par Renaud Dély, le commissaire politique de l’émission d’information quotidienne d’Arte, 28 Minutes. L’interview est illustrée par une photo sur fond noir de Soral et Dieudonné. On va résumer la parole de l’agent étranger, parce qu’il ressert exactement ce qu’il rabâche depuis sa conversion totale à l’ultrasionisme.
Les actes antisémites baissent mais les familles juives persécutées n’osent pas parler. Les Français ont manifesté pour la profanation du cimetière de Carpentras mais plus pour Ilan Halimi et les meurtres de Toulouse. Le nouvel antisémitisme vient des Arabes et des cités.
« Ce qui est effrayant, c’est de constater qu’un lien s’opère entre l’antisémitisme venant de l’extrême droite et ce nouvel antisémitisme qui traduit la même haine des juifs. Certains personnages, comme Alain Soral et Dieudonné, sont au cœur de cette synthèse. »
Pour mettre fin à cet antisémitisme, Valls préconise une pleine mobilisation de la gauche, car « l’antisémitisme, c’est toujours le prélude d’une grande catastrophe ». Pour lui, ça a plutôt l’air d’un tremplin médiatique. Parfois, une phrase lui échappe :
« Il a fallu attendre le 13 novembre pour comprendre que nous sommes tous concernés. »
Attention car ce genre de déclaration peut être très mal pris. En tous les cas mal interprété. Par exemple : le 13 Novembre a-t-il été une opération destinée à lier le sort des Français au sort présumé des juifs en Israël ? S’agissait-il d’une opération d’israélisation de la France du point de vue de l’insécurité « islamiste » ?
Ensuite, Manuel Valls transmet tranquillement les ordres oligarchiques et dénonce les proto-antisémites que seraient Pascal Boniface, Edwy plenel (le trotskiste), Les Inrocks (pigassiens), Roland Dumas et même Jean-Luc Mélenchon, ce qui n’a pas de sens quand on connaît son inclination grand-orientale. Cependant, le leader de la France insoumise a le vent en poupe, surtout depuis que le FN s’est soumis à l’ordre dominant. Un boulevard populaire s’ouvre pour l’ex-socialiste, mais un boulevard à risques : prendra-t-il un train social et anti-oligarchique ? L’avenir nous le dira. En tout cas, Valls a été envoyé pour « prévenir » Mélenchon de toute velléité populiste, voire pire...
Marianne termine son interminable diatribe sur la difficulté pour les musulmans français d’admettre l’antisémitisme en leur sein... avec une interview de l’historien Georges Bensoussan.
Si avec un tel « dossier » d’accusation Marianne ne remonte pas ses subventions et ses pubs, c’est à désespérer de la désinformation au service du pouvoir profond ! Pour ce qui concerne les ventes en kiosques, ils n’y comptent même plus : quand on jette de telles insultes à la tête des Français, on creuse sa propre tombe.