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Natacha Rey, aiguillonnée par Richard Boutry, s’en prend à Xavier Poussard

L’affaire Brigitte est en train de devenir une affaire Poussard-Rey, classique du journalisme d’investigation qui fonctionne sur des sources humaines. Le 16 août 2025, Richard Boutry a publié sa fameuse Minute de Ricardo, qui en dure 25. Son invitée est Natacha Rey, qui a lancé l’affaire. C’est à 8’29 qu’elle s’en prend à Xavier Poussard. On rappelle que c’est Ricardo qui a présenté Poussard à Rey. Nous n’avons pas repris les passages accessoires, comme l’histoire d’Isabelle Ferreira en entier.

***

Ricardo  : Alors le deuxième volet, c’est Poussard. J’ai vu que vous l’attaquiez très, très fort.

Rey : Moi je dis la vérité, je ne l’attaque pas très fort. Je dis la stricte vérité, je dis ce que j’ai vécu. C’est quelqu’un qui m’a harcelée au téléphone depuis Milan me hurlant dessus comme un malade alors que je suis malade, que je venais de lui annoncer qu’on m’avait découvert de nouvelles métastases et ça l’a pas empêché de me traiter de tout, de m’insulter, de me traiter de minable, d’incapable, qui me défendait de donner des interviews, que je ne comprenais rien à cette affaire, de lui laisser s’en occuper, que j’allais tout gâcher, j’allais tout gâcher ! Mais il me disait pas ce que j’allais tout gâcher, parce qu’il était en train de signer un accord commercial avec Candace Owens, à qui il vendait mon affaire, mais alors mon affaire déformée avec ses délires, vous voyez ? Donc il lui fait dire, malheureusement il lui fait dire d’énormes conneries, quoi. Et les Macron ben il surfent sur ça : quand elle les accuse d’avoir des liens incestueux, eh ben là forcément c’est faux, ils vont gagner sur ce point-là, hein. Vous vous rendez compte, Poussard il est fou au point de croire que Brigitte est le père de Macron ! Enfin voyez, moi, même pour moi c’est trop complotiste. De toute façon techniquement c’est pas possible. Vous savez, je ne sous-estime pas la psychopathie de ces gens, mais enfin bon, ça va quand même pas jusque-là, vous savez, ce que je sors c’est déjà énorme, c’est déjà énorme, c’est déjà très difficile à faire passer, à faire croire, j’ai eu le plus grand mal, vous voyez, à arriver à une crédibilité. Et ce gros Poussard va tout gâcher, quoi, avec ses conneries ? En plus, vous savez, l’histoire d’Isabelle Ferreira c’est une fake news, c’est des conneries, alors là aussi elle en parle, tout le monde en parle, j’ai déjà mis les choses au point cinquante fois sur ça, Isabelle Ferreira, elle a jamais, jamais enquêté sur Brigitte Macron. D’ailleurs elle a jamais parlé de cette affaire avant que moi j’en parle et avant que je n’en parle à Poussard. C’était une Gilet jaune, qui était un cas social, qui était battue par son mari, alcoolique, violent, je crois que elle-même avait des problèmes avec l’alcool...

[…]

Rey : Avant moi personne n’a jamais parlé de Jean-Michel Trogneux de toute cette affaire, voilà, personne, personne et je défie quiconque, que ce soit sur un site français ou à l’étranger d’avoir révélé les analyses photo, enfin tout ce que j’ai révélé de Brigitte et Jean-Michel, personne jamais a fait ça avant. Et Candace Owens a été persuadée, par Poussard, qu’une journaliste française du nom d’Isabelle Ferreira, qui était une femme, qui était juste, ben, une Gilet jaune, hein, qui était ni journaliste, ni enquêtrice, ni lanceuse d’alerte, mais qui avait dit à un autre Gilet jaune « je pense que je peux coincer Brigitte macron avec la loi Schiappa », elle a eu cet accident, elle s’est noyée par accident sous substance, et ben c’est devenu : elle a été assassinée par le pouvoir. 

Ricardo : Donc y a Poussard, Ferreira et effectivement maintenant y a Alain Soral qui défend Poussard, ce qui est assez étonnant quand même.

Rey : Oui oui oui, qui a retourné sa veste et qui défend Poussard, oui oui, oui oui. 

[…]

Rey : Non mais c’est pas lui qui a vécu ce que j’ai vécu, c’est pas lui qui a un cancer, c’est pas lui qui s’est pris tous les procès, il a pas fait une seule garde à vue, il a pas eu une seule arrestation à domicile, moi j’ai pas gagné un centime avec cette enquête et il vient me donner des leçons et des conseils et il vient en donner à mon avocat en plus ?

Ricardo : Mais dans quel but il fait ça, en fait ? 

Rey : J’en sais rien, ce que je sais c’est que c’est quelqu’un de stupide, ou il est stupide, ou il est acheté par le pouvoir pour décrédibiliser l’affaire. Y a que deux possibilités, pasque là ce qu’il a foutu en tête à Candace Owens c’est du grand n’importe quoi ! Isabelle Ferreira, Brigitte qui est le père de Macron, mais enfin où on est ! Mais là c’est tellement délirant, et il dit que moi ma thèse des Auzière et tout elle est capillotractée ! C’est ce qu’il a été dire ça chez GPTV, Tocsin, partout ! Moi il dit que je suis tarée, moi, que je suis folle, et que mes thèses sont capillotractées. Mais comme le dit François, vous avez été la plus prudente de toutes, d’ailleurs moi on n’a même pas pu me condamner pour diffamation, on m’a pas condamnée pour injure publique comme Amandine Roy, on m’a pas, je suis pas poursuivie pour cyberharcèlement, moi mes thèses elles sont restées dans la limite du possible. Là on est parti dans du grand délire et de toute façon, Candace Owens, elle fait du show avant tout, c’est ce que je déplore, parce que là c’est quand même du sensationnalisme avant tout. D’ailleurs vous voyez comment elle interpelle Brigitte Macron, « hé mec et tout tu crois qu’tu m’fais peur ? » Mais si moi en France j’avais parlé comme ça, Poussard aurait dit que j’étais folle, quoi, vous voyez. « Hé mec, tu crois que tu me fais peur, mais Brigitte t’es un mec stupide de toute façon t’es né homme, tu es homme et tu mourras homme », ah ah ah ah. Voilà mais si moi j’avais fait ça, il aurait dit bon ben Natacha Rey, elle est pas crédible, quoi, ça va pas de faire ça… Candace Owens, elle dit qu’elle a enquêté, elle a jamais enquêté. Elle se fie aux sources qu’elle reçoit de Poussard, des uns, des autres, mais moi, la principale intéressée, celle qui suis l’auteur de l’enquête originale, elle ne m’a jamais contactée. 

[…]

Rey à 18’33 : C’est une pourriture, hein, ce mec, c’est une véritable pourriture. Et il harcèle mon avocat, vous savez que François, il a été obligé de le bloquer. Et François lui avait dit « bon maintenant vous allez payer une partie, enfin voilà, vous allez donner une partie de vos droits d’auteur à Natacha, puisque tout part de son travail initial », et tout, il a dit « mais non je ne verserai jamais rien ». Il s’est jamais engagé, ça c’est des rumeurs, il s’est jamais engagé à me reverser quoi que ce soit. Et de toute façon moi je veux pas de son argent d’une enquête que je cautionne pas ! Moi les conneries qu’il fait sortir à Candace Owens, oui y a du vrai et tout quand on part de mon travail, mais après quand c’est déformé par le soi-disant travail de Poussard, ça devient du grand n’importe quoi, ça n’a plus aucune crédibilité, et ben justement c’est ce qui arrange les Macron ! Et c’est ce qui leur permet de la poursuivre, parce que de la diffamation, il y en a véritablement eu, pour le coup.

Ricardo : Donc vous pensez que c’est possible que Poussard joue le jeu des Macron, en fait.

Rey : Peut-être qu’il est tenu par des casseroles, allez savoir. Enfin vous voyez il est en Italie, bon ils ont quand même son adresse, enfin vous voyez c’est pas possible qu’ils sachent pas où il est. Il a pas eu d’arrestation à domicile, enfin ils devraient taper plus fort sur lui pasque il a publié mon travail, il a publié, enfin les, les, le mystère Brigitte Macron ça a cartonné, surtout quand on est venus au scoop, vous voyez, tant qu’on parlait de ce qu’on savait déjà mais quand on en est arrivés à cette affaire, ça s’est vendu à je ne sais combien, c’était la plus grosse vente de l’histoire de Faits & Documents, et j’ai pas touché un centime, et les Macron auraient dû en priorité s’en prendre à lui ! Or ils ont tous déposé plainte, les Auzière, les Macron, alors que Faits & Documents a publié leurs photos, que ce soit Catherine Audoit-Auzière, Jean-Louis, etc., il a publié la photo des enfants Auzière, de Brigitte Macron, il a eu ni procès pour atteinte à la vie privée comme moi, ni procès pour diffamation des Auzière, ni procès en diffamation de Brigitte Macron. Et maintenant il est poursuivi pour un procès groupé pour cyberharcèlement. Il a sorti un livre, alors qui est en partie un plagiat de mon travail, il a sorti un livre, il est pas poursuivi pour son livre, il est poursuivi pour des posts, pour des propos, mais il est pas poursuivi pour son, comment vous expliquez ça quand même ?

Ricardo : Non mais c’est très étrange, et puis ce revirement de Soral c’est très étrange également, puisque ils s’étaient complètement dissociés pendant tout un temps.

Rey : Oui oui oui, mais je pense c’est surtout c’est une affaire de fric, Soral il veut sa part du gâteau, donc il dit bon voilà, Poussard a publié ce qui avait déjà été publié dans Faits & Documents, qui lui appartenait, donc il doit lui, ben lui verser une partie des droits, voilà. Soral, il essaye de récupérer du fric, donc il va pas m’intégrer à ça, et devoir partager le gâteau en trois, vous comprenez bien, donc je suis la vague intuition de départ, je compte plus et tout, et en plus Poussard c’est vraiment une saloperie, il a pas respecté le contrat de départ, le contrat oral mais bien sûr moi j’étais bien trop confiante.

Ricardo : Un peu naïve aussi peut-être.

Rey : Mais oui, oui, mais moi je pensais que j’avais affaire à quelqu’un d’honnête, il devait délimiter nos travaux respectifs, et je lui avais dit, « vous dites bien que c’est une enquête de Natacha Rey, enfin tous les scoops que vous allez sortir vous précisez que ça vient de Natacha Rey, comme ça on délimite nos travaux respectifs ». Lui il a fait un travail d’archiviste, moi aussi j’avais fait ce travail-là, puisque j’avais vu tout ce qui était sorti sur Brigitte Macron, j’avais tout analysé, puisque on avait parfois remarqué des anomalies en commun mais on n’avait pas fait les mêmes, comment dire, abouti aux mêmes conclusions., vous voyez. Lui il ne comprenait pas, y avait un truc il me disait « ouais, j’arrivais pas à comprendre, je voyais bien qu’il y avait des mensonges et machin mais j’arrivais pas à comprendre », voilà, ce qu’ils cachaient. Alors le fait de parler de détournement de mineur et tout ça n’apportait rien de nouveau. Et moi j’ai apporté vraiment ce qui s’appelle des scoops, voilà. Soral, il essaye de récupérer une partie du fric, Soral il connaît parfaitement la vérité, il sait très bien qu’on m’a tout piqué, et Chloé le lui a dit et tout, il le sait très bien, mais il veut récupérer du fric, donc tout le monde veut récupérer du fric, avec ce qui fait du fric, et moi qui suis malade, qui ne vit que de ma pension d’handicapée, j’ai quand même été, si vous voulez, reconnue, enfin à mobilité réduite à 70 % par la MDPH, eh ben moi j’ai droit à rien, moi j’ai droit juste aux procès, vous voyez, aux attaques et puis c’est tout.

Ricardo : Oui, on voit très bien qu’il y a deux poids, deux mesures. Bon, en tous les cas je vous remercie pour cette interview. On va essayer de voir en tous les cas comment vous aider, hein, à travers le lien Paypal. Natacha, je cois que c‘est très important, vous avez besoin en gros pour l’instant de 1 000 ou 1 500 euros.

Rey : Oui, oui environ, je sais pas exactement, je peux pas vous dire exactement mais tout ça bien sûr va me coûter beaucoup d’argent, il y a les frais de dossier, il y a les frais d’huissiers, puis il faut porter les citations à comparaître aux prévenus, tout ça c’est de la poche de celui qui attaque.

***

Voilà pour la retranscription des moments les plus chauds. On peut dire, avec une certaine ironie mais sans méchanceté, que Poussard et Rey se sont partagé le travail : à Poussard l’enquête, le livre et l’argent, et à Rey l’intuition, les procès et le cancer.

Au fond, combien vaut une bonne intuition ? La moitié des droits d’auteur ? Le quart, ou 10 % comme on rémunère un agent ?

Dans cette affaire, Natacha Rey est ce qu’on appelle dans le métier une source, car elle n’est pas une professionnelle, même si elle se dit enquêtrice. Son intuition semble juste, mais aboutit à deux interprétations opposées. Elle apporte à un enquêteur un début d’affaire, qui n’est pas l’affaire entière, qui sera révélée et construite au cours de huit numéros spéciaux de Faits & Documents, puis dans le livre de Poussard, le best-seller Becoming Brigitte.

Généralement, on ne rémunère pas une source, mais cela peut se faire, en début de collaboration. La déontologie journalistique dit qu’une source qui demande de l’argent peut ne pas être objective : voir l’affaire Karl Zéro avec la prostituée de Patrice Alègre rémunérée 15 000 francs pour s’acheter une caravane. La source quémandeuse serait guidée par l’argent, et fondée d’en rajouter dans le spectaculaire, au détriment de la vérité.

N’oublions pas la rémunération par le désir prestigieux de la publication, ou le plaisir de la manipulation de journalistes affamés de scoops : voir l’affaire Verne & Rougeot du Canard enchaîné sur l’assassinat de Yann Piat.
Une source peut donc être guidée par le goût de l’argent, de la vérité, de la publicité, de la célébrité ou de la vengeance : tous ces mobiles se valent. Parfois, une source vide son sac à un enquêteur, et à lui de remettre ces informations en bon ordre, c’est-à-dire les vérifier, les recouper…

Verba volant, scripta manent

Coluche disait : « Les idées appartiennent à ceux qui les réalisent ». Dans le cas qui nous intéresse, Natacha Rey aurait dû – et elle le peut toujours – faire un livre, car le livre achève et circonscrit une enquête, l’inscrit dans le marbre, l’officialise, la personnalise aussi. Le reste, ce sont des mots, des échanges, des mails et des appels. On appelle ça l’échafaudage, et une fois la maison terminée, il se désintègre. Anizon a fait son livre avant Poussard, tout est encore possible, et la littérature brigittique n’a sans doute pas dit son dernier mot. Un livre de Natacha Rey, qui raconterait sa vie avant l’intuition, ferait office de prequel.

Ce qui compte, c’est donc le livre, et Natacha a tout pour en faire un, avec sa propre piste et sa propre conclusion. Car il y a désormais plusieurs vérités : celle de Candace, nourrie par Poussard, entre autres (car les Américains ont aussi leurs sources, probablement très puissantes) ; celle d’Anizon, dont la conclusion du livre a été tordue par son éditeur ; et celle de Rey, qui pense avoir raison contre Poussard. Il y a plusieurs clés dans cette affaire, ce qui signifie, malgré quatre années d’enquêtes conjointes puis disjointes, qu’elle est aussi complexe que profonde. Comme le pouvoir du même nom.

On aura noté une faute dans la retranscription par IA à 10’01 : « Et ce gros connard de poussin va tout gâcher » doit en réalité s’entendre : « Et ce gros Poussard va tout gâcher ». L’exactitude, toujours, comme dirait l’autre.

 

 

L’enquête originale intégrale !

(cliquez)

Mais qui est donc Xavier Poussard

 






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2 Commentaires

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  • On ne peut décemment pas lui donner tort sur tout... Et il n’est pas faux que Poussard l’a marginalisé publiquement, leurs échanges privés du reste on ne les connait pas.

    Quant à l’argent... Si tout cela n’est qu’une question d’argent alors aucuns d’eux n’est crédible.

     

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  • #3554309

    Cette évocation de L’affaire Verne et Rougeot est totalement différente et seul A.
    Rougeot connaissait l’informateur et s’il rencontrait Y Bertrand patron des RG (c’était un moyen de recouper certaines informations).Il faut aussi se méfier des sources même si elles semblent différentes elle peut être unique.

    Pour rappel : le procès en diffamation a couté au 2 journalistes plus de 120 000 francs en 1998

     

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