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Moment national

Le combat du peuple grec pour la dignité

La délégation Grecque est attendue ce mercredi 11 février pour une réunion avec les ministres des finances de la zone Euro. Jeudi 12, ce sera le tour des chefs de gouvernements de se réunir.

Les rumeurs vont bon train sur ce qu’Athènes pourrait – ou ne pourrait pas – accepter. On sait que le ministre des Finances de l’Allemagne a déclaré que le programme existant devait être appliqué, ce que rejette catégoriquement le nouveau gouvernement grec. Quel que soient les résultats de cette négociation, il y a une chose qui visiblement n’a pas été prise en compte par tous ces dirigeants européens confits dans l’austérité allemande : c’est le retour du sentiment national.

La lutte contre la Troïka comme lutte d’indépendance nationale.

On peut le constater dans toutes les déclarations faites depuis le 25 janvier au soir par les nouveaux élus grecs, et en particulier par Alexis Tsipras et par son ministre des Finances, Yanis Varoufakis : la lutte contre la « troïka », ce mélange détonnant du FMI, de la Banque Centrale Européenne et de la Commission Européenne, est vécue comme une lutte d’indépendance nationale. La déclaration faite par Yanis Varoufakis le 20 janvier, soit avant l’élection le montre. Il fait une comparaison claire entre le rejet des plans d’austérité imposés à la Grèce et ce qu’il appelle « l’esprit du 28 octobre » [1] :

«  Le vrai déficit de la Grèce, c’est un déficit de dignité. C’est à cause de ce manque de dignité que nous avons accepté des mesures stupides et cela a alimenté un cercle vicieux de l’indignité qui, elle-même, entretient le mécontentement, la peur et le ressentiment. Tout ceci n’est pas bien. Nous devons retrouver notre dignité, l’esprit qui, le 28 octobre 1940 nous a fait dire « non » à l’ultimatum de l’Italie mussolinienne. A ce moment, nous n’avions pas non plus les moyens de dire « non » et pourtant, nous l’avons fait ».

Imaginons un ministre des Finances français comparant sa politique, si elle était en rupture avec la politique de l’Union Européenne, à l’appel du 18 juin. Car c’est de cela dont il s’agit. Le gouvernement Grec avait reçu de l’Italie mussolinienne un ultimatum. Il le rejeta et choisit, en dépit d’un rapport des forces en apparence très défavorable, l’option de la guerre. De fait, l’Armée grecque devait refouler les troupes italiennes jusqu’au moment ou l’Allemagne nazie intervint. Pour les Grecs, le 28 octobre est bien l’équivalent de notre 18 juin. Cela situe le niveau de l’affrontement auquel le gouvernement grec semble être résolu. Cela justifie l’alliance passée par Syriza avec le parti de droite « anti-mémorandum » l’AN.EL (les « Grecs Indépendants »). Cet accord n’est pas une quelconque « alliance rouge-brune » comme le bavent Colombani [2] et Béhachelle. C’est un véritable accord patriotique destiné à unir les forces existantes dans un combat pour la dignité du peuple grec.

Lire la suite de l’article sur russeurope.hypotheses.org

Notes

[1] Godin R., « La Grèce peut forcer l’Europe à changer : interview de Yanis Varoufakis », La Tribune, 20 janvier 2015

[2] Colombani J-M, « Quels chemins pour les grecs ? », Direct Matin, n° 1630, 2 février 2015, p.3.

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6 Commentaires

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  • #1117658
    Le 12 février 2015 à 13:22 par Veritas Liberabit Vos
    Moment national

    Peut-être que les Grecs seront encore une fois dans l’histoire, ceux qui garderont l’Europe de l’esclavage, comme l’avaient si bien fait les 300 valeureux de Léonidas, aux Thermopyles, face à la Perse écrasante.

     

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    • #1117692
      Le Février 2015 à 14:15 par Robert Fion
      Moment national

      Les Spartiates étaient esclavagistes, tout comme l’ensemble de la Grèce et une grande partie du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient de cette époque. De plus, le concept même d’ "Europe" comme entité culturelle ou politique est totalement anachronique appliqué à la période antique.

      Il serait peut-être temps d’arrêter de prendre les films hollywoodiens pour des documentaires historiques...

       
  • #1117666
    Le 12 février 2015 à 13:30 par voi
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    Après la Grèce, c’est la France qui doit montrer la voie et se débarrasser des légions de parasites qui vampirisent son territoire et son environnement. Les partis de l’étranger doivent être éliminés. Le Peuple Français doi recouvrer toute sa souveraineté. Qu’a-t-il a faire avec ces transgresseurs névrotiques et ces fabriquants de marasme ? Vive le Grèce et Vive la France (la vraie)

     

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  • #1117687
    Le 12 février 2015 à 14:03 par lephil
    Moment national

    Tout ce qui nous rassemble nous rend fort tout ce qui nous divise nous rend faible et nous devenons une proie facile pour les ennemis de notre nation !....

     

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    • #1118023
      Le Février 2015 à 20:46 par AlainDeloin
      Moment national

      Assez de blabla Mesdames et Messieurs de la dissidence ; la solution (pacifique) est là .............>
      http://www.demosophie.com/

       
  • #1117711
    Le 12 février 2015 à 14:33 par la pythie
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    Ouais, bof...
    Que peut le peuple grec lesté de 300 milliards de dettes ? qu’a -t-il à négocier ?

     

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