Article de Yann Moix paru le 2 novembre sur le site de La Règle du Jeu (RDJ), de Bernard-Henri Lévy (BHL) :
Pétition contre la loi Gayssot : Mise au point
Yann Moix
Comme il arrive souvent avec les pétitions, on ne peut jamais deviner à l’avance qui en seront les cosignataires. J’ai été contacté il y a quelques jours au sujet d’une pétition contre la loi Gayssot dont Robert Badinter devait être le signataire vedette. On m’a promis un Robert (Badinter) mais, hélas, j’ai découvert un tout autre Robert, in fine, sur la liste : Faurisson !
Bien que n’étant pas favorable à cette loi qui, comme je l’explique sur le site laregledujeu.org, me semble impropre à combattre les faussaires et les insulteurs des morts de la Shoah, je n’admettrai d’aucune manière, ni aujourd’hui ni demain, que mon nom figure sur une pétition signée par M. Faurisson ou par quelques autres sires de moindre notoriété mais de même acabit.
Je n’accepterai jamais, ni aujourd’hui ni demain, que mon nom soit associé à quelque démarche visant, de quelque manière que ce soit, à réhabiliter ou banaliser le révisionnisme. C’est pourquoi je déclare ici, fermement et officiellement, ne pas faire partie des signataires de la pétition circulant actuellement contre la loi Gayssot. Le seul rapport que j’ai avec eux est le total mépris que je leur porte. Quiconque propagera ou insinuera le contraire à partir d’aujourd’hui devra, par conséquent, savoir qu’il diffuse une information erronée, injurieuse, calomniatrice – et en supporter les conséquences.
Réponse de Paul-Éric Blanrue :
Contrairement à ce que Yann Moix affirme aujourd’hui, mardi 2 novembre, il connaissait, avant de signer son article dans La Règle du Jeu, l’identité de tous les signataires de la pétition contre la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard que j’ai lancée en août dernier. Je lui ai, en effet, envoyé par e-mail un lien vers la liste complète de ceux-ci il y a près d’une semaine, le mercredi 27 octobre, à 19h33 :
Ainsi Moix a-t-il pu prendre tranquillement connaissance du fait que Robert Faurisson avait signé cette pétition - et non point Robert Badinter, quelle blague, qui ne lui a jamais été "promis" comme "signataire vedette" par quiconque ; il suffit d’ailleurs de lire mon blog à la date du 23 octobre pour s’apercevoir que Badinter, joint par mes soins, a décliné notre offre de signature dès le 19 octobre.
Sachant cela, Moix a écrit son article contre la loi Gayssot le 28 octobre, soit un jour APRÈS avoir pris connaissance de la liste complète des signataires comprenant le nom de Robert Faurisson. Il m’a fait pré-lire son papier ce même jour à 17h30, après l’avoir forwardé à Maria, secrétaire de La Règle du Jeu (RDJ), qui l’a publié en soirée après quelques ultimes corrections.
On peut fort bien imaginer les pressions exercées contre Yann Moix depuis la publication de son article et la sortie de la pétition. On peut même comprendre, le connaissant, qu’il soit atteint de peur panique. Et puis, travailler sous la férule de BHL n’est pas une sinécure ! De temps en temps, Moix craque :
Je ne saurais, en revanche, tolérer que, pour espérer s’en tirer auprès de ses patrons, Moix mente effrontément sur mon compte, même s’il n’a pas le courage de citer mon nom. La vérité vient par conséquent d’être rétablie, documents à l’appui. Nous espérons que l’impudent menteur corrigera son article en tenant compte de ce qui vient d’être clairement démontré !
Paul-Éric Blanrue
PS : M. Bruno Roger-Petit écrit sur Le Post : "Quoi que l’on pense de la loi Gayssot, et si ce que dit Yann Moix est avéré (et je ne sais pas pourquoi, mais je lui fais 100% confiance vu le profil de l’initiateur de la pétition) cette affaire démontre que les procureurs de la loi Gayssot qui empêche de réviser en rond, sous couvert de la défense de la liberté d’expression, continuent de tenter de sévir par tous les moyens. En cela, ils sont fidèles à eux-mêmes, et il n’y a même pas besoin de loi pour le démontrer . Quand on défend un mensonge, on le fait par le mensonge. Logique."
Un type qui a de l’instinct, Roger-Petit. On attend ses plates excuses à lui aussi.
PSS : LA PREUVE AVÉRÉE DU MENSONGE DE YANN MOIX SE TROUVE SUR GOOGLE-CACHE, LA MÉMOIRE DU MOTEUR DE RECHERCHE. VOICI LE PASSAGE QUE NOTRE MENTEUR A SUPPRIMÉ DE SA VERSION DÉFINITIVE :
(j’ai signé une pétition en ce sens, sur laquelle figurent évidemment, figurent logiquement, mes pires ennemis et les ordures les plus avérées).
Vérifiez par vous-mêmes ici
En voilà la copie :
Cette phrase mise entre parenthèses, extraite de la première version de son papier et par la suite coupée, (voyez plus haut l’article tel qu’il est passé sur le site de la RDJ) prouve À ELLE SEULE que Yann Moix savait, comme je l’ai dit plus haut, quelle était l’identité d’une partie des pétitionnaires. Il a donc menti bassement. Pris sur le fait, le voici confondu par un faisceau de preuves concordantes. Qu’il compte sur moi et sur le Clan des Vénitiens pour le faire savoir ! Ça ne fait que commencer ! En attendant, la pétition a engrangé depuis sa parution officielle plus de 100 nouvelles signatures. Tandis que les uns basculent dans la fosse, les autres se sentent pousser des ailes.
PEB
Addendum : Abel et Caro, journalistes du Monde, commencent à comprendre... On se demande encore pourquoi ils terminent leur article par un "que croire ? " nullement de circonstance.
PEB
02 novembre 2010
Yann Moix, la pétition et les négationnistes : qui croire ?
Nous le notions ce matin. l’écrivain Yann Moix sur son blog hébergé par la Règle du jeu, la revue de Bernard-Henri Lévy, a publié mardi 2 novembre “une mise au point” dans laquelle il explique comment il se serait fait piéger en se retrouvant à côté de négationnistes et néonazis notoires dans une pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard. Lire notre post sur le sujet ici. Dès vendredi 29 octobre, nous avons cherché à entrer en contact, via son blog, avec M. Moix. Nous n’avons, pour l’heure, toujours pas obtenu de réponse.
“J’ai été contacté il y a quelques jours au sujet d’une pétition contre la loi Gayssot dont Robert Badinter devait être le signataire vedette. On m’a promis un Robert (Badinter) mais, hélas, j’ai découvert un tout autre Robert, in fine, sur la liste : Faurisson !”, écrit-il.
L’écrivain poursuit : “(…) Je n’admettrai d’aucune manière(…) que mon nom figure sur une pétition signée par M. Faurisson ou par quelques autres sires de moindre notoriété mais de même acabit. Je n’accepterai jamais (…) que mon nom soit associé à quelque démarche visant, de quelque manière que ce soit, à réhabiliter ou banaliser le révisionnisme. C’est pourquoi je déclare ici, fermement et officiellement, ne pas faire partie des signataires de la pétition circulant actuellement contre la loi Gayssot. Le seul rapport que j’ai avec eux est le total mépris que je leur porte. Quiconque propagera ou insinuera le contraire à partir d’aujourd’hui devra, par conséquent, savoir qu’il diffuse une information erronée, injurieuse, calomniatrice – et en supporter les conséquences.”
Bien. Le problème est que la vérité semble différente. En effet, vérification faite avec Google-cache (la mémoire du moteur de recherche), une phrase figurait initialement dans le papier de Moix expliquant son opposition à la loi Gayssot. Or, cette phrase primordiale, a été retirée depuis. La voici : “J’ai signé une pétition en ce sens, sur laquelle figurent évidemment, figurent logiquement, mes pires ennemis et les ordures les plus avérées“. Cette phrase tendrait donc à montrer que contrairement à ses assertions, M. Moix connaissait l’identité de certains signataires de cette pétition. Que croire ?
mis en ligne par floriana