Du rififi à Béziers. Echaudée par les déclarations de Robert Ménard sévères à l’encontre du Front national, Marion Maréchal-Le Pen a quitté le « Rendez-vous de Béziers » organisé par l’ancien journaliste, samedi 28 mai. C’est ce que rapporte sur Twitter un journaliste de Libération.
À l’origine de la colère de la dirigeante du Front national ? Une sortie du Maire de Béziers (Hérault), qui a assuré que « Oz ta droite ! », le « mouvement citoyen » qu’il lance durant le week-end, ne sera « le marchepied de personne » pour la présidentielle et notamment pas du « FN » mais un moyen de pression sur les partis.
« J’ai des rapports d’indépendance avec Marine Le Pen. Avec 80% de ses idées, je suis d’accord avec elle, avec 20% je suis en désaccord et ce sont des désaccords assez importants », a-t-il précisé. Il fait référence notamment à l’euro, que le FN veut quitter et qu’il considère comme un « bouclier », ou au positionnement « ni droite ni gauche » du parti d’extrême droite qu’il rejette pour un positionnement « clairement à droite ».
Le député du Vaucluse avait déjà prévenu vendredi soir qu’elle n’était pas « là pour inaugurer un parti concurrent ». Et de menacer de s’en aller le cas échéant. C’est donc chose faite. Malgré ce départ précipité, Robert Ménard a tenu à remercier sur Twitter Marion Maréchal-Le Pen de sa venue.
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Ménard qui tente de pomper le réservoir de carburant électoral du FN, Maréchal-Le Pen qui sent la vape et qui claque la portière, Sopo qui rassemble péniblement 200 partisans de l’idéologie antiraciste mourante en France, c’est le tableau du frémissement politique à Béziers ce jour.
Finalement, Ménard n’aura jamais dévié de sa ligne profonde – réduire le vote Front national –, que le transfuge de Reporters sans Frontières se soit situé à gauche ou à droite sur l’échiquier politique. On peut lui reconnaître cette constance.
Quant à Sopo, on espère le tirer d’un ridicule plus grand encore en lui prédisant des manifestations de moins de 30 personnes, dans les temps qui viennent. SOS Racisme n’est plus qu’un microscopique mouvement médiatique, qui n’arrive même plus à trouver suffisamment de volontaires pour jouer aux Jean Moulin de pacotille. L’ordre dominant a du mal à trouver des pigeons pour ses singeries, les cocus de la démocratie se font rares.
« Fachos, rentrez chez vous » : manifestation anti-Ménard à Béziers
Près de 200 personnes ont manifesté ce samedi à Béziers pour protester contre le grand raout organisé par Robert Ménard, qui veut réunir « la droite hors les murs », notamment au sein de son mouvement « Oz ta droite ». Le président de SOS Racisme Dominique Sopo était dans le cortège.
La commune de Béziers fait figure ce week-end de capitale de l’extrême droite française. L’édile de la ville, Robert Ménard, a convié cadres et intellectuels de la droite radicale à trois journées de débats visant à créer des passerelles entre les droites.
En réaction à cette initiative, près de 200 personnes se sont rassemblées ce samedi dans la commune, à l’appel de partis et syndicats de gauche dans le cadre d’une journée baptisée « Béziers Debout, en lutte face à l’extrême droite ». Le rassemblement avait lieu à l’appel des partis de gauche (PCF, PG, Ensemble), des syndicats (CGT, Solidaires, FSU) et des associations (Attac, LDH, Nuit Debout, le Réseau citoyen solidaire).
Les manifestants ont notamment scandé « Nous sommes, nous sommes les fils de Jean Moulin » (né à Béziers, ndlr) ou « Vous n’êtes pas les bienvenus dans notre ville. Fachos, rentrez chez vous ! ». « Bonne nouvelle : Marion Le Pen est déjà partie », a scandé une jeune fille, après qu’un organisateur de la marche eut appelé, au micro, à une marche « pacifique et montrant l’exemple ».