Ultime décision scandaleuse.
♂️Marine #LePen soumise à une expertise psychiatrique sans autre motif que d’avoir dénoncé #Daesh.
J’appelle à la dissolution du syndicat de la magistrature qui gangrène l’équité de notre pays.#DictatureJudiciaire pic.twitter.com/grKaxDjSaJ
— Maurizio Baldini (@GN_Maurizio) 20 septembre 2018
« Je n’irai pas, bien entendu, me soumettre à cette expertise psychiatrique » : depuis la salle des Quatre colonnes de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen s’est brièvement adressée à la presse, jeudi 20 septembre. « J’attends de voir comment les magistrats comptent m’y contraindre », a ajouté la présidente du Rassemblement national.
Plus tôt dans la journée, elle s’était insurgée contre le fait d’être invitée à se soumettre à une expertise psychiatrique dans l’affaire des photos de l’État islamique diffusées sur Twitter en 2015. « Je croyais avoir eu droit à tout, avait-elle écrit sur Twitter. Jusqu’où vont-ils aller ? »
Je croyais avoir eu droit à tout : eh bien non ! Pour avoir dénoncé les horreurs de #Daech par tweets, la « justice » me soumet à une expertise psychiatrique ! Jusqu’où vont-ils aller ?! MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 20 septembre 2018
Dans cette affaire, Marine Le Pen est mise en examen pour « diffusion d’images violentes », un délit passible de trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Tout était parti d’une émission de RMC, où Jean-Jacques Bourdin avait dressé un parallèle entre le Front national et le groupe État islamique. Des propos qui avaient mis hors d’elle la présidente du mouvement. Elle avait riposté en postant sur le réseau social des photos d’exécutions perpétrées par le groupe jihadiste, avec ce commentaire : « Jean-Jacques Bourdin, Daech, c’est ça. »
Une procédure « automatique »
Contacté par franceinfo, Jacky Coulon, secrétaire national de l’Union syndicale des magistrats (USM), estime qu’il s’agit d’une procédure « automatique ».
« Il y a une expertise psychiatrique obligatoire dans le cadre de la mise en examen lorsqu’il s’agit d’une diffusion de message violent, ajoute-t-il. C’est effectivement l’application de l’article 706-47 du Code de procédure pénale. »
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Le débat (très gauchisant) sur Figarovox
Figarovox : Marine Le Pen s’est énervée sur Twitter à la suite d’une décision de justice la soumettant à un examen psychiatrique, pour avoir publié la photo d’une décapitation de Daech sur Twitter. Quoi qu’on pense des idées qu’elle défend, n’est-ce pas décevant de déplacer la politique sur le champ psychiatrique ?
Jean-Yves Camus : Je ne suis pas pénaliste, mais il me semble comprendre que cette décision est conforme à la pratique courante dans le cas où les images sont diffusées via un média accessible aux mineurs. Il n’empêche, Twitter est davantage utilisé par des adultes, dont le discernement leur permet de faire le tri dans ce qu’ils lisent, que par des mineurs. Personne n’oblige d’ailleurs quiconque à lire un message sur ce réseau. Je ne suis pas non plus connu pour être un soutien du RN, mais cette décision me semble déplacée. D’une part parce qu’il ne viendrait à l’esprit de personne de dire que Marine Le Pen n’est pas saine d’esprit. Surtout, je voudrais bien savoir combien d’individus qui partagent, sur les réseaux sociaux, une forme quelconque de soutien idéologique à Daech, sont poursuivis et soumis à une telle expertise. Peu, je le crains.
[...]
Cette polémique rappelle étrangement celles de l’an passé sur la santé mentale de Donald Trump. Le débat politique en France est-il en train de « s’américaniser », quitte à céder plus souvent à l’hystérie qu’aux discussions de fond ?
C’est exactement cela. Au-delà de l’américanisation, il y a cette exigence de transparence absolue, qui effectivement nous est arrivée d’outre-Atlantique mais qui a cours, en plus du monde anglo-saxon, dans presque tous les pays de culture protestante. La transparence absolue veut que les citoyens sachent tout sur tout ce qui concerne les personnalités publiques, qu’elles soient exemplaires en public comme en privé. Exemplaires par rapport à quoi ? Par rapport à une norme qui définit ce qui est « bon », « juste », « vertueux ». Normal, quoi. Celui qui n’est pas dans la norme n’est plus un adversaire mais un ennemi. Il peut donc être combattu par tous les moyens, y compris non-politiques.
Jean-Yves Camus reconnaît que la décision de justice est exagérée, mais dans le débat qui suit, on entend beaucoup d’énormités, notamment de la part d’Abnousse Shalmani qui ose, à 7’09 :
« Le pouvoir n’a rien à voir, c’est la justice qui est indépendante, rappelons-le, dans notre pays »
Il est étonnant que sur Le Figaro, on ne trouve personne de droite...
Les réactions
La seule personne qui a besoin d’une expertise #psychiatrique c’est ce monsieur.‼️ Si tu es OK ?? RT. pic.twitter.com/08Wcnz5iv3
— TENDANCESmusic byMauranne Laura (@tendancesmusic) 20 septembre 2018