Les élections européennes approchent, ce sera pour le 26 mai 2019 et déjà, les journalistes s’affolent : et si le RN faisait mieux que LReM, dont le chef de file de président est en chute libre ?
Les deux partis sont crédités de 21% des votes, du coup, BFM TV convoque deux grands intellectuels antifascistes, Pascale Tournier, du magazine La Vie, et Jean-Yves Camus, le propagandiste sioniste que personne ne lit mais que toutes les télés invitent. Comme de bien entendu, pas un gramme de représentant du RN en plateau, les choses sérieuses se discutent entre ceux qui ont leur brevet d’antifascisme. Il faut sauver le soldat Système, bordel !
Quand Céline Pitelet demande à Jean-Yves Camus si Marine Le Pen pourra être portée par la vague populiste qui touche l’Europe, de l’Italie à la Hongrie, en passant par l’Allemagne (mais pas la France, grands dieux), JYC répond en prenant ses rêves pour des réalités. On peut lui prédire sans risque un réveil en forme de claque le 26 mai 2019 :
Céline : « Est-ce que la montée des droites extrêmes en Europe lui donne des ailes, à la patronne du Rassemblement national ? »
Jean-Yves : « Oui probablement, la question est de savoir si ça en donnera aux électeurs, et là c’est beaucoup moins certain, parce qu’au moment de passer dans l’isoloir, les électeurs s’intéresseront d’abord à ce qu’il se passe en France, et même si il y a effectivement un courant actuellement qui existe en Europe avec la victoire de Matteo Salvini, avec le bon score des Démocrates suédois, je suis pas persuadé qu’au-delà des cercles véritablement intéressés par les vicissitudes de la vie politique ça porte énormément. Les Italiens iront aux urnes en ayant effectivement en tête leur situation politique et la victoire de La Ligue, mais les Français verront ça de manière très très secondaire. »
Merci pour les andouilles qui ne s’intéressent pas plus que cela à la vie politique extérieure à leur petit nombril. On rappelle à Jean-Yves, qui portait sa kippa transparente, que tous les observateurs, pour ne pas dire propagandistes, se sont fourré le doigt dans l’œil le soir du 29 mai 2005, après la gifle intégrale que le Système et ses sbires ont reçue.
Certes, le petit Nicolas sifflera ensuite au Traité de Lisbonne la fin de la récré nationale qui avait vu les souverainistes de gauche et de droite faire la fête ensemble le même soir, mais un précédent de fusion nationale était né...
Un avant-goût de la résurrection rouge-brune qui devrait s’exprimer avec beaucoup plus de force à l’avenir... Les Français, malgré ce qu’on dit, ont de la mémoire, et la coupe européiste est pleine.
Pour être complets sur le sujet, voici la réaction de Manuel Bompard, le France insoumise tendance antifasciste bien comme il faut. Pour lui, comme pour pas mal d’observateurs, la finale RN/LReM est un calcul du Système. Normal, ça éjecte direct les mélenchonnistes...
Là où Bompard est malhonnête, il faut le dire, c’est quand il accuse, dès le début de son interview, Marine Le Pen d’être responsable de l’élection de Macron. Précisons tout de même que la main tendue entre les deux tours de Marine à Mélenchon a donné lieu à des sarcasmes du parti d’extrême gauche... Le salut national ne passera donc pas par Mélenchon et ses lieutenants, même si le leader de LFi laisse filtrer, opportunément, quelques saillies anti-immigrationnistes de son camp...