Cet article a pour but de ramener sur le devant de la scène la recherche sur la guerre biologique des États-Unis. Le 11 septembre, des médias russes ont rapporté que le laboratoire du Centre Richard Lugar de recherche en santé publique, une installation de recherche à haut niveau sur le danger des agents biologiques située en Géorgie, près de Tbilissi, avait effectué des expériences biologiques sur des êtres humains.
Présentant ces faits lors d’une conférence de presse à Moscou, l’ancien ministre de la Sécurité d’État géorgien, Igor Giorgadze, a exhorté le président Donald Trump d’ouvrir une enquête. Le ministre a une liste de Géorgiens décédés d’hépatite après avoir suivi un traitement dans l’établissement en 2015 et 2016. Beaucoup sont décédés le même jour. Les documents levés du seau du secret ne contiennent ni la cause des décès ni les vrais noms des victimes. Selon le ministre, ce laboratoire secret dirigé par l’armée étasunienne, a été créé sous le mandat de l’ancien président géorgien Mikheil Saakashvili. Selon Igor Giorgadze, les virus pourraient se propager dans les pays voisins, en particulier en Russie.
Le travail du laboratoire est top secret. Seul le personnel étasunien disposant d’une habilitation de sécurité y a accès. Ces gens ont reçu l’immunité diplomatique en vertu de l’Accord de coopération de 2002 entre la Géorgie et les États-Unis.
Eurasia Review a signalé qu’en 2014, le Centre Lugar avait reçu des plantes spéciales pour l’élevage d’insectes afin de permettre le lancement du projet Sand Fly [mouche de sable] en Géorgie et dans le Caucase. En 2014-2015, la piqûre des phlébotomes occasionnaient de la fièvre. Selon l’informateur,
« le Pentagone accorde aujourd’hui beaucoup d’intérêt à l’étude de la tularémie, aussi connue sous le nom de fièvre du lapin, qui permet aussi de mettre sur pied des armes biologiques. Les vecteurs de ce genre de maladies peuvent être des acariens et des rongeurs. »
Cela rappelle la déclaration faite en 2015 par Nikolai Patrushev, chef du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie. Il avait mis en garde contre la menace que représentent les laboratoires d’armes biologiques opérant sur les territoires de la Communauté des États indépendants. Il avait précisément mentionné le Centre Richard G. Lugar en Géorgie.
Les États-Unis ont des laboratoires biologiques dans 25 pays à travers le monde, y compris dans l’espace post-soviétique. Ces laboratoires sont financés par la Defence Threat Reduction Agency (DTRA). Les inspecteurs étrangers ne peuvent y accéder. Il faut noter que des enquêtes de journalistes indépendants rendues publiques, ont confirmé que l’armée étasunienne fait des recherches secrètes présentant une menace pour l’environnement et la population.
Jeffrey Silverman, journaliste étasunien vivant en Géorgie depuis de nombreuses années, est certain que le Centre Richard Lugar et d’autres laboratoires sont impliqués dans des activités secrètes pour créer des armes biologiques. La Géorgie et l’Ukraine ont récemment été frappées par de mystérieuses épidémies, avec le bétail tué et des vies humaines mises en danger. L’armée étasunienne exploite le Laboratoire Central de Référence du Kazakhstan depuis 2016. Cette installation a suscité des protestations publiques.
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Un précédent historique lors de la guerre Iran/Irak (1980-1988) :
Un documentaire sur les dangers de l’arme biologique, quelque peu américanophile :