« Qu’est-ce qu’un discours d’extrême droite, et plus précisément celui du gourou Alain Soral ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre un petit groupe de chercheurs afin de comprendre l’une des figures de l’antisémitisme contemporain alors que son site, Égalité & Réconciliation, est le premier site politique de France. » (Les Inrocks)
Extrême droite, dangerosité, fasciste, violence verbale, haine, saillies sulfureuses, antisémitisme, gourou... ces mots et expressions ne veulent plus rien dire dans la bouche des propagandistes du Système. Mieux, ils veulent désormais dire le contraire. À force de crier au loup, plus personne ne les entend, ne les croit, et un nombre grandissant de Français va même jusqu’à se demander si ce ne serait pas le loup qui crie au loup...
« Un psychanalyste, un sociologue, un politologue et un spécialiste de l’extrême-droite française. Ensemble, ils sortent un petit livre explosif et inédit : “Le Cas Alain Soral. Radiographie d’un discours de l’extrême droite”. »
Cette contre-publicité sera donc appréciée à sa juste valeur inversée par tous ceux qui trouvent la pensée d’Alain Soral pénétrante, lucide, durable. D’ailleurs, la réaction des journalistes ou penseurs aux ordres – en l’occurrence sous la forme d’un énième livre à charge – fait partie de l’explication fournie par le président d’Égalité & Réconciliation...
Il faudra élever beaucoup plus le niveau pour que nous prenions ces « analyses » au sérieux. Pour cela, rien de tel qu’un débat, que disons-nous, qu’un duel idéologique en face à face ! Mais ça, le Système ne l’autorise pas. On sait pourquoi. Sans débat, les protagonistes loués par Les Inrocks parlent dans le vide...
Heureusement, il y a la terreur, celle qu’inspirent Alain Soral et ses troupes fanatisées. Les auteurs, convoqués par le journaliste des Inrocks place de la Madeleine à Paris, se sont défilés. Ils jouent leur vie ! Les soraliens sont partout, armés de haches et de faux ! Des têtes vont tomber ! L’extrême droite rasée veille !
« Pas de chance, les auteurs ne viendront finalement pas. À leur place, leur représentant, un autre sociologue dont on taira le nom, venu parler de ce livre confectionné par plusieurs mains anonymes. La raison ? "La dangerosité liée au personnage, nous confie le sociologue. C’est un personnage d’inspiration fasciste, au sens propre du terme, c’est-à-dire quelqu’un dont le rapport de force est déterminant dans sa vision du monde". Des malheureuses déconvenues avec le fondateur d’Egalité & Réconciliation, "premier site politique de France", nous rappelle-t-on avec plus de 8 millions de visites par mois, il y en a eu. En septembre 2015, l’éditeur du livre Le Système Soral, Marc Grinsztajn, se fait agresser dix jours après sa parution. "Les auteurs n’avaient pas envie de se confronter à ce genre de situation, tout en réalisant un travail sérieux", souligne l’universitaire. La tension a monté d’un cran chez les éditions Le Bord de l’eau quand elles ont reçu un coup de fil, il y a deux mois, de l’avocat d’Alain Soral – également avocat du notoire historien négationniste Robert Faurisson – Me Damien Viguier pour demander des infos sur le livre. Le spectre de la menace judiciaire plane déjà autour du livre bien avant sa sortie. Ce qui est d’autant plus inquiétant que les chercheurs n’ont aucune idée de comment ce dernier a pu être mis au courant. »
Incroyable : une simple demande de service de presse par l’avocat Me Viguier – histoire d’analyser l’analyse, c’est notre boulot – fait peser une menace sur la tête des valeureux auteurs. Ça sent le courage littéraire et physique d’ampleur...
« Le travail est d’ampleur, a duré deux ans et nécessité plus de 1 500 heures de visionnage dont l’étude se propose pour sujet principal Alain Soral, et ses nombreuses vidéos en ligne postées depuis plus dix ans en continu. Un travail inédit, écrit-on, puisque aucune étude universitaire n’a encore été à proprement parler réalisée. "Pour la plupart, ce sont des livres de circonstances, certains d’où transpiraient l’insulte comme celui d’Haziza, [Vol au-dessus d’un nid de fachos chez Fayard] ou centrés sur le facho-business, c’est-à-dire l’affairisme du personnage", analyse le chercheur. »
C’est vrai, on l’avait oublié celui-là, le frotteur, le pinceur de nibards et de fesses de LCP, la Chaîne parlementaire... Avec son livre chargé d’insultes jusqu’à la gueule, un canon qui fera pschitt, comme les autres livres sur Soral et son mouvement. Ce n’est pas de la vantardise de notre part, mais les textes 100% à charge n’intéressent pas les lecteurs. Ils préfèrent de bonnes explications bien senties sur la politique nationale et internationale aux pamphlets écrits, le flingue sur la tempe !, par des plumitifs fragiles envoyés par les officines du Système au feu, au front, se faire latter !
Voici un extrait du livre des « quatre chercheurs » (à quatre et anonymes, c’est signé...) :
« Son discours s’autonomise de toute expérimentation empirique, dans une logique de construction d’un monstre ennemi avec lequel il lutte psychiquement. Ainsi libérée de la réalité, la parole s’emballe, tourne autour de thèmes récurrents, d’associations d’idées sans fondements, et la forme du discours vient refléter cette absence de limites, il n’y a pas de scansion ni de ponctuation dans le langage soralien, seulement une tirade qui monte en intensité et en excitation durant des heures. »
Eh ben, nous v’là beaux ! Les milliers de militants d’E&R, les dizaines de milliers de sympathisants et les centaines de milliers de lecteurs ont enfin compris où étaient le Bien, le Beau et le Vrai. Faisons tous nos valises et revenons dans le système de mensonge généralisé tant vanté par Les Inrocks et les 4 chercheurs !
Selon la bande des quatre, Alain Soral aurait inventé une nouvelle forme d’antisémitisme : « l’antisémitisme moderne, punk et pop ». Alors juste une précision en passant, pour ceux qui connaissent un peu la musique populaire, le punk et le pop ne se marient pas très bien, sauf peut-être chez les Ramones, ces héritiers des Beach Boys, avec la rage en plus.
« Le questionnement du discours passe également par l’analyse des thèmes récurrents participant de la vision de la France d’Alain Soral, et d’un antisémitisme moderne. S’il y a ainsi des "formes d’antisémitismes traditionnelles qu’on retrouve chez Maurras [théorisant les juifs comme une nation à l’intérieure de la nation], il apporte une nouveauté lorsqu’il se définit comme national-socialiste, sans l’approche raciale, en donnant une dimension pop et sociale, commente le sociologue. Il injecte du marxisme, de l’intérêt pour les classes sociales populaires. De cette manière, il crée un mix partagé entre antisémitisme traditionnel et moderne avec un style un peu punk, post-anar qui parle à ceux qui défient les élites". »
Défier les élites, voilà tout le problème. L’antisémitisme, tout le monde s’en fout, même les élites : c’est juste le prétexte pour bastonner tout ce qui ne pense pas droit – comme nos 4 chercheurs – et tout ce qui dénonce le pouvoir sioniste en place, mal caché, très mal caché. Ça en serait d’ailleurs drôle si ça n’était aussi tragique pour nos compatriotes, qui subissent depuis une bonne décennie – l’affaire Dieudonné/Fogiel – un interdit délirant sur la liberté d’expression.
« D’ailleurs, avec un peu de pathétique, les auteurs admettent bien mener un travail de "salubrité publique, malgré la conscience du fait que l’objectivation rationnelle est de peu de poids face à l’ardent besoin de croire et à la haine ainsi que nous l’a appris la psychanalyse à propos de la religion". Pour autant, cela reste un "discours de mise en garde pour ceux qui pourraient être séduits", complète le sociologue. »
C’est sûr que leur mise en garde va marcher, vu le courage des officiers. Le Net insoumis va se foutre de leurs 1 500 heures de travail, de visionnage de vidéos horribles, atroces, insupportables pour un esprit démocratique sain. La « haine » dont ces poules mouillées parlent n’est pas chez nous. Elle est chez les élites qui répriment, mentent et volent ! Et tuent parfois. Nous on ne réprime personne, on ne ment pas, et on ne vole personne ! Inversion accusatoire de bas étage...
Avec de tels ennemis, on n’a pas fini de croître.