Jouissant de la vacance du pouvoir, Dominique Strauss-Kahn en a profité pour s’introduire dans le débat sur la crise grecque sous la forme d’un billet publié sur son blog.
Le « roi de la fête » a exprimé son opinion concernant l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers – un « diktat » de l’Allemagne et des conditions « proprement effrayantes pour qui croit encore en l’avenir de l’Europe » – et suscité l’enthousiasme des « frondeurs » du PS. Une prise de position qui parasite la posture volontariste du président de la République qui, à l’occasion des 90 ans du fossile européiste Jacques Delors, a lancé l’idée floue d’« une avant-garde » de la zone euro sans en préciser ni le cadre, ni le calendrier, ni le fonctionnement institutionnel de cette nouvelle institution.
Manuel Valls, qui espérait pouvoir jouir sans entraves de sa promenade en Provence, a vivement réagi à cette intrusion dans ses réjouissances estivales :
« Il faut être au cœur des problèmes. Nous sommes dans l’action, pas dans le commentaire. Ce que souhaitent les Français et les Européens, c’est de l’action et des résultats, pas des commentaires en surplomb. »
Le Premier ministre a cette fois mieux géré sa communication concernant ses loisirs, et contrairement à son déplacement polémique à Berlin avec ses enfants, il a cette fois fait savoir qu’il se rendait dans le sud pour « travailler ». Après avoir expédié une rencontre avec des syndicalistes intermittents du spectacle, triés sur le volet (les gauchistes de la Coordination des intermittents et précaires n’étaient pas de la fête), en présence de la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, ainsi qu’une entrevue avec Olivier Py, directeur du Festival d’Avignon et Cécile Helle, maire PS de la ville, Manuel Valls a pu assister à deux pièces de théâtre, visiter la nouvelle Collection Lambert (un tas d’œuvres d’art contemporain entassées par le galeriste et marchand d’art Yvon Lambert) et l’exposition sur feu Patrice Chéreau (acteur socialiste et metteur en scène subventionné) aux côtés de son épouse Najat euh... Anne Gravoin.
Épuisé d’avoir assisté aux négociations entre Tsipras et Merkel, François Hollande s’est offert un petit séjour en Lozère afin d’assister samedi à la 14e étape du Tour de France.
Expert dans tous les sports et amateur de deux-roues, le chef de l’État a tenu à souligner que les exploits du maillot jaune britannique Chris Froome ne souffraient d’aucune ambiguïté :
« Il n’y a jamais eu autant de contrôles sur le Tour de France. Je fais confiance à ceux qui, à travers les tests, les contrôles, font que la course soit transparente. »
Pendant ce temps, un autre membre de la troupe au pouvoir, Michel Sapin, ministre des Finances, était hospitalisé lundi à Paris, victime d’une fracture de l’humérus après avoir glissé dans une station-essence. Ses proches ont tenu à faire savoir que cela ne « l’empêchera pas de continuer à travailler ».
On savait qu’il y avait des bras cassés au gouvernement : maintenant on en a la preuve.