La propagande était le point fort des Américains, qui ont réussi à faire croire au monde entier qu’ils étaient le camp du Bien. Essoufflement passager ou durable, le mensonge mondial de l’Oncle Sam a de plus en plus de mal à être avalé par les autres pays.
L’agressive Amérique est en train de se mettre à dos le reste du monde. Un cycle commencé dès après l’assassinat du président Kennedy (1963), une élimination qui a inauguré un long cycle de guerres d’agression sous de multiples prétextes.
Les Américains, qui sont aujourd’hui à bout d’arguments devant leur prédation impériale, n’hésitent plus à proposer des montages à la limite de la débilité qui transmettent un seul message : leur incroyable duplicité.
« L’Iran pense qu’il a tous les droits »
De l’autre côté, on est devenu lucide, et on ne croit plus les fariboles du pouvoir profond US. Une propagande dans le vide, qui envoie des officiels se ridiculiser aux yeux du monde, comme cette pauvre Nikki Haley, qui traîne depuis le jour de sa conférence de presse une énorme casserole au cul de la taille d’un missile iranien. Une casserole qui rappelle celle du pauvre Colin Powell qui a brûlé sa carrière avec sa fiole de poison en 2003.
When I was based at the UN, I saw this show and what it begat... pic.twitter.com/2sAsMB6o4m
— Javad Zarif (@JZarif) 14 décembre 2017
La course à la « démocratie » ne suffit plus, le sauvetage « humanitaire » non plus. Seul le mensonge grossier peut sauver la politique extérieure américaine. Pour un temps, comme le crédit, celui auquel la population américaine est astreinte.
L’ambassadrice américaine à l’ONU assure qu’un missile tiré du Yémen vers l’Arabie saoudite par des rebelles houthis a été « fabriqué en Iran ». Téhéran rejette ces accusations.
L’administration Trump hausse le ton contre Téhéran. Washington a présenté ce jeudi des « preuves irréfutables » selon les Américains de ventes de missiles par l’Iran au rebelles houthis du Yémen, en « violation flagrante » de ses obligations internationales. La république islamique a aussitôt démenti.
L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley a présenté ses accusations depuis une base militaire américaine, devant les caméras, au milieu de débris de missiles et drones. Ces engins provenaient, selon elle, de récentes attaques contre des alliés des États-Unis dans la région.
« Derrière moi, se trouvent les débris récupérés du missile tiré par des combattants houthis du Yémen sur l’Arabie Saoudite », a assuré Nikki Haley. « Il a été fabriqué en Iran avant d’être envoyé à des rebelles houthis au Yémen », a-t-elle expliqué.
UN Amb. Nikki Haley : "This is not just about the nuclear program. This is about everything else they're doing...Iran believes they have been given a pass." https://t.co/GJFru3TMjq pic.twitter.com/XmlM5aHuC6
— ABC News (@ABC) 14 décembre 2017
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Les débris « prêtés » par l’Arabie saoudite aux États-Unis
Elle a précisé que les débris avaient été récupérés par l’Arabie saoudite et « prêtés » aux États-Unis, mais elle n’a pu dire si chaque morceau du missile présenté avait été ramassé à la même date. Questionnée sur la date possible de la vente de ces missiles, elle n’a pas répondu, insistant simplement sur l’origine « irréfutablement » iranienne du matériel présenté.
Sa conférence de presse, annoncée à l’avance, intervenait le jour où l’ONU doit présenter un rapport sur l’application de la résolution 2231 des Nations unies qui englobe l’accord nucléaire, interdisant à l’Iran toute vente de missile balistique pendant cinq ans.
Téhéran compare avec le geste de Colin Powell à l’ONU en 2003
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« L’Iran n’a pas fourni au Yémen des missiles [...] Ce n’est pas un hasard si cette conférence de presse survient deux jours après une interview sur CNN au cours de laquelle elle a affirmé que le combat commun contre l’Iran était bien plus important pour les alliés des Américains dans la région que l’état critique des Palestiniens et la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël », ajoute le communiqué iranien.
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« Ces accusations cherchent aussi à couvrir les crimes de guerre de l’Arabie saoudite au Yémen, avec la complicité américaine », dénonce enfin la mission iranienne.